Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés
La guerre économique aura-t-elle lieu?
Après le bruit des bottes, le cliquetis des calculettes. Souvenez-vous: il y a une semaine encore, c'était le retour de la guerre froide ! Vladimir Poutine était éjecté du G8. Barack Obama et les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, Jose Manuel Barroso, martelaient leur détermination à punir la Russie pour s'être rattaché la Crimée. On allait voir ce qu'on allait voir, sanctions économiques a l'appui. Aucun secteur ne serait épargné, juraient-ils tandis que Vladimir Poutine affichait une totale indifférence face à ces menaces. Alors ? Alors, après cette démonstration de force, les uns et les autres ont fait leurs comptes, et décidé qu'il était temps de calmer le jeu. Barack Obama a appelé Vladimir Poutine. Dimanche dernier à Paris, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov se retrouvaient à l'ambassade de Russie pour tenter de trouver une issue a la crise.
Quelle Union eurasiatique ?
Quelle Union eurasiatique?
Avec Thomas Gomart, directeur du centre Russie/NEI (Nouveaux Etats Indépendants) de l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales); Julien Vercueil, économiste, maître de Conférences à l’INALCO (l'Institut national des langues et civilisations orientales); David Teurtrie, géographe, chercheur au Centre de Recherches Europes-Eurasie à l'INALCO.
Poutine réinvente-t-il la guerre froide ?
Les USA et l'UE "sanctionnent" la Russie et renforcent leurs liens avec l'Ukraine. Poutine réinvente t'il la guerre froide ?
Russie : qui arrêtera Vladimir Poutine ?
En Crimée, la russification n'a pas perdu de temps. Le drapeau de la Fédération flotte au-dessus du Parlement. Dans les porte-monnaie, la hryvnia ukrainienne cédera bientôt sa place au rouble. Et quoi de mieux que la construction d'un pont entre la Crimée et le territoire russe pour symboliser le traité de rattachement de la presqu'île ? Et pourtant, à Kiev, l'annexion russe ne passe toujours pas.
Russie. Un parent pauvre de l'espace russe : l'Extrême-Orient
Depuis des années, la Russie déclare qu’elle veut rééquilibrer ses échanges au profit de l’Asie (l’Europe occupe la moitié de son commerce extérieur). Dans cette perspective, et qu’elle y parvienne ou non, elle a tout intérêt à renforcer son propre Extrême-Orient, dont les principales caractéristiques sont durables. De fait, il s’agit d’un espace lointain, peu peuplé, longtemps déshérité, poreux (économie informelle transfrontalière avec la Chine), etc., qui nécessite la mise en œuvre de moyens importants et qui doit être inclus dans une coopération régionale avec les voisins (Corée du Sud, Japon).
Pourquoi la Russie se moque des sanctions occidentales
La Russie a accueilli l’annonce de sanctions occidentales, qui ont fait suite au référendum sur la Crimée, avec “ironie et sarcasme”. Le président russe Poutine n’a pas semblé particulièrement affecté, lors de son allocution devant le Parlement russe mardi 18 mars, par les efforts américains et européens en vue de sanctions économiques contre Moscou de son action en Ukraine. Elles ne l’ont, de toute évidence, pas empêché d’entériner le rattachement de la Crimée à la Russie.
Crimée russe: quel avenir pour les Tatars?
Adoption du rouble, passage à l’heure de Moscou fin mars, unités militaires ukrainiennes dissoutes, bien ukrainiens « nationalisés »… Au lendemain du référendum lors duquel plus de 95% des Criméens ont voté en faveur du rattachement à la Russie, la transition s’accélère sur ce territoire équivalent à 4% de la superficie française. Les 300 000 Tatars qui y vivent, musulmans d'origine turque parlant le tatar, s'inquiètent de la place qui leur sera réservée dans cette nouvelle Crimée. On fait le point avec Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie/NEI à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
"La crisi ucraïnesa beneficia Putin"
Rússia denuncia que dins del nou govern ucraïnès hi ha militants filonazis. Efectivament, hi ha forces nacionalistes extremistes, que representen un cert perill i que a la Unió Europea serien condemnades.
L'ours russe contre l'agneau européen
Les mises en garde de l'Europe et des Etats-Unis n'ont visiblement pas réussi à dissuader le maître du Kremlin de rattacher la Crimée à la Russie. Après plusieurs semaines de pressions diplomatiques, l'issue annoncée du référendum de Simferopol semble donc consacrer, dans un premier temps en tout cas, la victoire du « hard power » - celui de Vladimir Poutine - sur le « soft power » - celui des Occidentaux.
Poutine III à l'épreuve du web
La victoire de Vladimir Poutine est nette, mais elle ne s'est pas faite sans bavures. Le principe d'alternance reste toujours étranger à une culture politique marquée par la fusion des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et médiatique. En apparence, avec plus de 63% des suffrages au premier tour, Vladimir Poutine est toujours le mâle dominant, tenant ses rivaux à bonne distance. En réalité, son système est aujourd'hui fissuré. La séquence électorale vient en effet de révéler les brusques évolutions du rapport entre l'appareil d'Etat et des segments de la société, à tel point qu'on se demande si la "verticale du pouvoir", longtemps incarnée par Vladimir Poutine, résistera à la fulgurance des réseaux sociaux. Probablement pas, car le style Poutine, mélange unique de détermination, de cynisme et de communication est aujourd'hui ouvertement contesté.
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