Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés
L’Europe se divise cette fois sur le gaz russe
Une nouvelle pierre d’achoppement, une de plus, vient s’ajouter à l’édifice de la discorde qui déchire l’Europe de toutes parts. Et celle-là, personne ne l’a vraiment vue venir. Outre la crise de l’asile et la perspective d’un "Brexit", le Conseil européen de ce 17 et 18 décembre a dû se saisir de la stratégie énergétique de l’Union. Au cœur de la controverse : le Nord Stream II, un gazoduc qui permettrait d’augmenter les livraisons de gaz russe vers l’UE.
Les causes des sanctions internationales contre la Russie décryptées
Comment en est-on arrivé aux sanctions contre la Russie? Où sont les responsabilités? L’Union européenne (UE) et l’OTAN se sont-elles trop étendues? Existe-t-il un problème Poutine, y a-t-il une mauvaise compréhension du personnage de la part des Occidentaux? Autant de questions auxquelles tentent de répondre les invités.
Si Poutine s'enlise en Syrie...
En l'espace de quelques semaines, Moscou a déjà atteint l'un de ses objectifs : stopper le recul de l'armée syrienne, consolider Bachar al-Assad et relancer une dynamique du côté du pouvoir syrien, revenu dans le jeu diplomatique. Au-delà, l'objectif est géostratégique. "La Russie effectue une démonstration de force à destination des Européens, pour mieux leur prouver leur incapacité à projeter une armée au-delà de leurs frontières, observe Julien Nocetti, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le grand jeu de Poutine
Le conflit syrien, les attentats, la coalition contre Daech, l'avion russe abattu par la Turquie et les tensions qui en découlent... où en est la politique étrangère de la Russie? Poutine maîtrise-t-il le jeu ? Autour de Christine Ockrent, les invités apportent leur éclairage sur la situation actuelle.
« La Russie touche sur le dossier syrien les fruits de sa constance »
A la suite de la rencontre entre François Hollande et Vladimir Poutine « il vaut mieux parler d’effort de coordination » que de coalition militaire estime Thomas Gomart dans un entretien avec Laurent Marchand d’Ouest France.
" Le problème c’est que les objectifs de guerre de la France en Syrie ne sont pas les mêmes que ceux de Poutine. Pour Paris, c’est la destruction de Daech ; pour Moscou, c’est le maintien du régime de Bachar, le mot important étant « régime », et le fait de contenir ce que les Russes considèrent comme une poussée wahhabite, qui n’est pas uniquement le fait de Daech."...
Lire la partie 1 de l'interview : "Aux yeux de Moscou, la Turquie est l'un des soutiens de Daech"
Hollande va-t-il convaincre les Russes ?
François Hollande poursuit ce jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie pour lutter contre Daesh. Il s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin prône depuis fin juin la création d'une coalition antiterroriste élargie comprenant notamment l'Iran, la Turquie et les pays arabes pour combattre l'État islamique en Syrie. Cette dernière pourrait toutefois pâtir des récentes tensions entre Moscou et Ankara, après la destruction mardi d'un chasseur russe par l'armée turque, membre de l'Otan. Au vu de ces éléments, François Hollande réussira-t-il à gagner cette étape cruciale pour consolider la coalition contre l'EI ?
La Turquie et la Russie au bord de la rupture
Les Turcs ont abattu un chasseur qui aurait violé leur espace aérien près de la frontière syrienne. Un incident qui a mis Vladimir Poutine très en colère.
Dossier dans ce journal avec Marc Crépin à Moscou, Jérôme Bastion à Istanbul et le commentaire de Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie à l'IFRI.
Politique étrangère : la France change de pied
Avec la décision de François Hollande de participer à une « grande et unique coalition » contre Daesh, la politique étrangère française effectue un changement de position à la suite des attentats du 13 novembre. Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, l’analyse dans le cadre de ce débat avec Yves Pozzo di Borgo et Kattar Abou Diab.
Syrie : « Moscou veut conjuguer démonstration de puissance et réalisme diplomatique »
Directeur de l'Ifri, Thomas Gomart a assisté au récent discours de Vladimir Poutine devant le club Valdaï. Il décrypte la politique du Kremlin, en particulier sur le dossier syrien.
La Russie, une puissance faible ou forte ?
En Syrie, le régime de Bachar el-Assad regagne du terrain grâce aux frappes russes. En Ukraine, le jeu trouble de Moscou empêche toute stabilisation du pays. Que cherche vraiment Vladimir Poutine, dont les ressources s’estompent avec la baisse des prix du pétrole. Le président russe a-t-il les moyens de son ambition : remettre durablement son pays sur le devant de la scène mondiale ? La Russie est-elle une puissance forte ou faible ?
Invités :
- Tatiana Kastouéva-Jean, chercheur, responsable du Centre Russie/NEI de l'IFRI. Coordinatrice du numéro de la revue Politique étrangère consacrée à «La Russie, une puissance faible ?»
- Isabelle Facon, maître de conférences à la Fondation pour la recherche stratégique
- Olga Kokorina, vice-présidente de l’Association «Russie-Libertés»
- Zoïa Svetova, journaliste au site «Russie ouverte» en ligne de Moscou
Russie-Etats-Unis : climat de Guerre froide entre les deux grands
C’est à se demander si certains ne seraient pas finalement un peu nostalgiques de la seconde moitié du XXème siècle : “au bon temps” de la guerre froide.
Depuis quelques jours, depuis que le président américain Barack Obama a parlé de relents de Guerre froide entre son pays et la Russie de Vladimir Poutine, l’expression, le concept, est de toutes les discussions, et de tous les éditoriaux.
"Le boycott du sommet de Moscou par Obama renforce la popularité de Poutine en Russie"
Les faits - Thomas Gomart, 40 ans, est directeur du centre Russie à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Pour L'Opinion, il décrypte l'attitude russe, après la décision de Barack Obama d'annuler sa participation à un sommet avec Vladimir Poutine, début septembre à Moscou, à la suite de l'affaire Edward Snowden, ce défecteur de l'agence de renseignements américaine NSA à qui le pouvoir russe a accordé l'asile.
Russie : "Il y a une anxiété palpable du régime"
Que révèle la condamnation de Navalny ?
- Il y a incontestablement un raidissement du régime, qui veut détruire progressivement toutes les forces d’opposition qui se sont exprimées dans les rues en dénonçant les fraudes électorales après les législatives de décembre 2011 et la présidentielle de mars 2012. Ce verdict est un clair message de fermeté vis-à-vis de toute l’opposition dite illégale à la différence de celle qui est tolérée à la Douma. Alexeï Navalny, en outre, est une personnalité emblématique.
Jusqu'où Poutine est-il prêt à en découdre ?
Vladimir Poutine n’étant pas ce que l’on peut appeler un personnage exubérant, il y a peu de chance de le voir reproduire le coup d’éclat d’un de ses prédécesseurs à la tribune de l’ONU. Souvenez-vous : Nikita Khrouchtchev, en 1960, brandissant sa chaussure avant de l’abattre sur son pupitre, pour marquer sa désapprobation après des propos critiquant la politique expansionniste de l’URSS. Vraiment pas le genre de Poutine.
Pour autant, si le style est différent, le président russe n’est-il pas le digne héritier des anciens dirigeants soviétiques, exception faite de Mikhaïl Gorbatchev ? A savoir un adepte du Niet comme élément central de sa politique étrangère.
Russie: le système Poutine à la peine
Depuis son retour au Kremlin, Vladimir Poutine procède à une ferme et progressive répression des espaces de liberté et de partole qui, hérités pour une part de la période Eltsine, ont participé activement aux mouvements de contestation de l'hiver 2012. Journaux, sites, blogs, associations, organisations non gouvernementales... Sur tout ces acteurs, la pression est constante. Par le biais d'enquêtes, d'arrestations ou par l'adoption de nouvelle loi. Est-ce la fin du "Poutinisme par consentement?", s'interroge Julien Nocetti, chercheur à l'Ifri, dans cette tribune publiée dans Ouest-France.
Russie : le système Poutine
Quel rôle et quelle place tient la diplomatie russe ? Où en est le pouvoir de Poutine, un an après son retour à la présidence de la Fédération russe ?
The Russian Internet Economy
The Russian Internet economy is demonstrating a substantial rate of growth, one that is significantly outperforming the rest of the domestic economy. According to joint research by the Higher School of Economics and the Russian Association of Electronic Communications, while in 2011 the Internet economy accounted for just 1% of Russia’s GDP, it was expected to grow at a rate of about 30% in 2012. According to BCG reports, the Internet contributed to 1.9% of Russian GDP in 2010, and is expected to grow by up to 2.8% by 2016. E-commerce, which combines retail and electronic payment systems, accounts for the large majority of the Internet economy, but other segments are also growing. Advertising is the fastest growing part of the Russian Internet economy, growing at a rate of 50% annually.
Russie: la tentation du repli
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a laissé entendre, récemment, qu’une nouvelle doctrine de politique étrangère était en cours de rédaction. Sa déclaration intervient dans un contexte international délicat pour Moscou. Les relations avec Washington se sont nettement refroidies depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin.
Interview du chercheur Julien Nocetti sur l'état du Web en Russie
La Russie a dévoilé il y a peu un projet de loi visant à faire évoluer le statut juridique des acteurs de l’internet. Comment interpréter la mise sur agenda politique de ce type de texte ?
- Les problématiques de lutte contre le piratage et de défense de la propriété intellectuelle correspondent à un vrai fléau en Russie. Par conséquent, le gouvernement russe fait preuve d’un réel activisme législatif à ce propos, lequel est une tendance depuis 2011.
"Le mythe Poutine est fini en Russie"
Spectaculaire il y a un an, l'opposition des Russes au pouvoir s'est essouflée au fil des mois. Mais l'homme fort du pays règne dans la crainte qu'une nouvelle contestation ne survienne.
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