Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés

Poutine : seul contre tous ?
Dimanche, sans surprise ni véritable opposition, Vladimir Poutine sera réélu pour un quatrième mandat à la tête de la fédération de Russie. Une élection qui survient en plein conflit diplomatique avec le Royaume-Uni dans l’affaire de l’espion empoisonné.

Poutine dans les livres
Quatre ouvrages tentent de percer l’énigme de la personnalité du président russe, et celle d’un système politique inquiétant. Parmi eux, celui de Tatiana KASTOUEVA-JEAN, La Russie de Poutine en 100 questions (Tallandier, 2018).

Moscou veut retrouver son rang à l'international
La Russie essaie de reconquérir un rôle de grande puissance incontournable en Europe et au Proche-Orient. Un argument politique fort pour Vladimir Poutine dans la campagne présidentielle.
Résolution des litiges Gazprom-Naftogaz : un enjeu majeur pour l'avenir des marchés gaziers européens
Le tribunal d’arbitrage de la Chambre de Commerce de Stockholm a finalement rendu ses deux décisions portant sur les litiges qui ont opposé Naftogaz et Gazprom et dont le montant totalisait environ 125 milliards de dollars.
En Russie, Vladimir Poutine déjà réélu
Il y a des pays où, au lendemain des élections, on ne sait pas qui gouvernera et d’autres, où bien avant le scrutin, on connaît déjà le vainqueur.
"La crisi ucraïnesa beneficia Putin"
Rússia denuncia que dins del nou govern ucraïnès hi ha militants filonazis. Efectivament, hi ha forces nacionalistes extremistes, que representen un cert perill i que a la Unió Europea serien condemnades.
L'ours russe contre l'agneau européen
Les mises en garde de l'Europe et des Etats-Unis n'ont visiblement pas réussi à dissuader le maître du Kremlin de rattacher la Crimée à la Russie. Après plusieurs semaines de pressions diplomatiques, l'issue annoncée du référendum de Simferopol semble donc consacrer, dans un premier temps en tout cas, la victoire du « hard power » - celui de Vladimir Poutine - sur le « soft power » - celui des Occidentaux.
Poutine III à l'épreuve du web
La victoire de Vladimir Poutine est nette, mais elle ne s'est pas faite sans bavures. Le principe d'alternance reste toujours étranger à une culture politique marquée par la fusion des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et médiatique. En apparence, avec plus de 63% des suffrages au premier tour, Vladimir Poutine est toujours le mâle dominant, tenant ses rivaux à bonne distance. En réalité, son système est aujourd'hui fissuré. La séquence électorale vient en effet de révéler les brusques évolutions du rapport entre l'appareil d'Etat et des segments de la société, à tel point qu'on se demande si la "verticale du pouvoir", longtemps incarnée par Vladimir Poutine, résistera à la fulgurance des réseaux sociaux. Probablement pas, car le style Poutine, mélange unique de détermination, de cynisme et de communication est aujourd'hui ouvertement contesté.
La stratégie de Poutine et les Etats-Unis
Poutine et Obama rejouent-ils un épisode de la Guerre froide?
Ukraine: "Allô! Vladimir? Ici Angela..."
Il va falloir s'y habituer: la relation Est-Ouest ne se réduit plus seulement à un dialogue entre le Kremlin et la Maison-Blanche. L'Europe a aussi son mot à dire. A condition de parler allemand. Le 23 février dans la soirée, quelques heures après la chute de Viktor Ianoukovitch, le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel ont souligné, dans un entretien téléphonique, l'importance pour l'Ukraine de préserver son intégrité territoriale.
Sotchi: le revers de la médaille
Depuis plusieurs semaines, les JO de Sotchi donnent lieu à une forte politisation, préjudiciable à notre compréhension de la Russie, et de sa place dans le monde. S'affrontent deux images caricaturales. D'un côté, celle d'un régime somptuaire, autoritaire et persécutant les minorités sexuelles. De l'autre, celle d'un grand pays ayant retrouvé prospérité, stabilité et prestige. Concentré médiatique, les JO de Sotchi marquent une étape symbolique de la trajectoire russe depuis dix ans, mais déforment les véritables enjeux. Ils s'ouvrent dans un contexte international tendu par la Syrie, l'Iran et l'Ukraine. Ils masquent plusieurs interrogations qui pèsent sur le cours de la politique étrangère russe.
Internet, enjeu de pouvoir entre les Etats-Unis et les "grands émergents"
Les instances qui gouvernent Internet ont affiché, début octobre, lors d'une réunion à Montevideo (Uruguay), leur désaveu des méthodes américaines, dont le programme de surveillance est devenu un scandale mondial. Certaines de ces organisations, dont celle chargée de gérer les ressources du réseau (adresses IP et noms de domaine), l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) et sa composante l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority), sont sous contrôle direct des Etats-Unis et souhaitent désormais s'en éloigner, pour devenir des instances réellement mondiales.
Syrie: l'accord russo-américain difficile à mettre en œuvre
Les accords atteints par les chefs des diplomaties russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry sur le problème syrien sont difficiles à réaliser, estime Thomas Gomart, de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le projet russe ne règle rien mais rétablit un lien direct avec Washington
Force est de reconnaître au Kremlin un sens de la manoeuvre dont peu de diplomaties sont aujourd'hui capables. La proposition russe invitant Damas à placer son arsenal chimique sous contrôle international est avant tout dilatoire. Apparemment, le tandem Poutine-Lavrov, alliage d'expérience et de constance, aurait pris l'ascendant sur un tandem Obama-Kerry émotionnel et pusillanime.
Obama-Poutine : "Prendre l'avantage sur l'autre sans l'humilier"
Comment analysez-vous cette proposition inattendue de Vladimir Poutine de placer sous contrôle international l’arsenal chimique syrien?
- Cette proposition intervient à point nommé après la tenue du G20 de St Pétersbourg, et juste avant un hypothétique vote du congrès américain. Plusieurs raisons permettent de l’expliquer. La principale correspond à une volonté de Moscou de temporiser : les dirigeants russes ont bien compris que chaque jour qui passe rend les frappes plus complexes. La Russie veut aussi montrer qu’il peut y avoir un règlement diplomatique de la crise.
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