Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés
Les accords de Minsk sur l'Ukraine sont-ils voués à l'échec ?
« Depuis l’accord conclu mercredi 11 février à Minsk, la ligne de démarcation entre l’armée ukrainienne et les séparatistes a changé avec la chute, qui était prévisible, de la ville de Debaltseve. »
"La France et l'Allemagne ont décidé qu'il fallait agir maintenant"
Suite à l'accord de Minsk du 13 février, Vivien Pertusot estime que la France et l'Allemagne ont décidé qu'il était important d'agir au plus vite dans le conflit russo-ukrainien. Selon lui, cet accord est une avancée, mais n'est pas la panacée, pas plus qu'il n'est le fruit d'un consensus européen.
"Poutine a remis en question l'ordre de l'après-guerre froide"
"Tous les mécanismes sécuritaires sur lesquels reposait l’ordre de l’après-guerre froide ont été remis en question par l’annexion de la Crimée et la déstabilisation de l’Ukraine"
En Occident, personne n'est prêt à mourir pour Kiev
"Pour la politologue Tatiana Kastouéva-Jean, le sommet prévu demain à Minsk (Biélorussie) a peu de chance de déboucher sur un règlement du conflit entre Kiev et Vladimir Poutine."
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Poutine absent aux cérémonies d'Auschwitz pour "crier son désaccord avec l'Occident"
Vladimir Poutine sera mardi le grand absent des commémorations des 70 ans de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Par-delà ce qui pourrait passer pour un geste d'humeur, quelles sont les raisons de l'absence du président russe?
La chute du rouble provoque inquiétudes... et achats
La chute accélérée du rouble ces derniers jours a plongé les Russes dans l'irrationnel. Parmi les plus actifs et désorientés, hier, les responsables des bureaux de change. En urgence, ils se sont mis à chercher de nouveaux panneaux lumineux à trois chiffres. Car, hier, ce qui semblait impossible le matin même, l'est devenu en quelques heures : l'euro a dépassé le seuil des 100 roubles...
Allô Bruxelles dans RFI
L’Union européenne veut diversifier ses ressources énergétiques et ses routes d’approvisionnement. Quelques jours après l’annonce par la Russie de la fin du projet de gazoduc South Stream, les 28 souhaitent développer ou relancer de nouvelles voies comme le Corridor sud. Il s’agit pour les Européens d’acheminer du gaz d’Azerbaïdjan, en passant par le Turquie, vers la Grèce et l’Italie. Une solution qui permettrait à l’Union de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. South Stream devait permettre de transporter 63 milliards de mètres cubes de gaz russe vers l’Europe, sans passer par l’Ukraine. Mais les tensions entre l’Union et Moscou ont mis fin au projet. Or, certains Etats membres dépendent fortement de l’approvisionnement en provenance de Russie.
"La violence des propos de Poutine soude les européens"
Jusqu’où Poutine peut-il aller dans la provocation ?
Vladimir Poutine est davantage dans une logique d’escalade que de provocation. Et ce depuis son discours du 24 octobre à Sotchi. Depuis, son durcissement de ton s’accompagne, sur le terrain, d’un déploiement des forces militaires russes . Au G20, le patron du Kremlin a été clairement critiqué par les Occidentaux , mais a bénéficié d’une écoute plus bienveillante de la part d’autres pays. Il a tenu à symboliser les BRICS. Cependant, si ces pays ne sont pas à 100 % alignés sur les positions des pays développés, ils nourrissent néanmoins des inquiétudes grandissantes face aux démonstrations de force dont le président russe s’est rendu coutumier. Le déploiement de quatre bâtiments de la marine russe au large des côtes australiennes avant le G20 en est l’exemple caricatural. Il faut bien comprendre que, de tous les dirigeants présents à Brisbane, Vladimir Poutine se distingue en alternant casquette de chef politique et casquette de chef militaire.
Potemkin observers
Rebel commander Alexander Zakharchenko smiled only slightly on hearing that he had won this weekend's elections in Donetsk, Ukraine (pictured). The results were never in doubt: Mr Zakharchenko's nominal opponents openly supported him, and his face was the only one on campaign billboards. Nonetheless, eastern Ukraine's separatist republics went through the motions of democracy, including inviting international election observers. Those proved hard to find: while Russia has said it will respect the vote, America, the European Union, and the United Nations have all condemned it.
"Le débat russe, un terrain glissant"
Interview. Tatiana Kastoueva-Jean, chercheuse à l’Ifri, pointe la «polarisation» des positions en France.
Pourquoi Poutine séduit-il autant en France ?
- Il passe pour un leader fort, capable de tenir tête aux Etats-Unis pour défendre ce qu’il estime être les intérêts nationaux. Ce type de leader trouvera toujours des adeptes en Europe. Par ailleurs, l’histoire pèse lourd dans la relation franco-russe, jouant un rôle trompeur. Des deux côtés, on cite Catherine la Grande, l’escadron de chasse Normandie-Niemen, Charles de Gaulle… Côté russe, surtout, on pioche dans l’histoire comme dans une boîte à outils pour faire croire que les deux pays ont toujours été du même côté, en omettant de mentionner la guerre de Crimée ou la guerre de 1812 sous Napoléon. On s’accroche à ces grands noms et périodes glorieuses pour ne pas parler des choses qui fâchent dans l’actualité. Ce qui est frappant, en France, c’est la très forte polarisation du débat sur la Russie. D’entrée, les gens sont classés en prorusses et antirusses, ou pro-Poutine et anti-Poutine. L’idéologie définit les discours : quand on voit la liste d’intervenants à un forum franco-russe, on a un avant-goût de ce qui sera dit. Cela appauvrit terriblement le débat intellectuel.
Sommet de la CEI : l'URSS est-elle de retour ?
Ce mardi se tient à Moscou le sommet informel de la Communauté des Etats Indépendants (CEI), quel est l'objet de ce sommet?
- Les sommets de la Communauté des Etats Indépendants (CEI), s’effectuent sur une base régulière, cette réunion n’a pas de caractère inhabituel. La vraie question reste l’avenir de la CEI. Le sommet de ce mardi prend un relief particulier car ce sont les 20 ans de l'effondrement de l'URSS. Quel avenir pour cette communauté des états indépendants?
La Russie est-elle en voie de resoviétisation ?
Il y a tout juste vingt ans, le 21 décembre 1991, l’URSS implosait. Cet éparpillement géopolitique était le résultat d’une volonté d’émancipation et de démocratisation des républiques soviétiques..
La Russie, 20 ans après l'Empire
La Russie, 20 ans après l'Empire, avec Marie Mendras et Thomas Gomart.
Le communisme, vingt ans après
En cette fin d'année 2011 marquée des "révolutions arabes", une vague de contestation gonfle également en Russie. Pour la première fois, celle-ci a mis sérieusement à mal, ce samedi 10 décembre, le système de Vladimir Poutine. Ce jour-là, les manifestations à travers tout le pays pour réclamer l'annulation des législatives et l'instauration d'"élections honnêtes" ont rassemblé au-delà de toute l'espérance de ses organisateurs de l'opposition.
Russie: "Poutine reste populaire dans de larges pans de la société"
L'ampleur de la manifestation de samedi contre les fraudes électorales est une première en Russie. D'où vient l'opposition et quelles sont ses chances? L'analyse de Thomas Gomart, spécialiste de la Russie à l'Ifri.
Que se passe-t-il exactement en Russie contre Poutine ?
DECRYPTAGE - La contestation contre Vladimir Poutine est-elle un feu de paille ou une réelle tendance? Quelles réponses peut-il apporter avant son retour au Kremlin comme président? Pour Thomas Gomart, directeur du centre Russie/NEI à l'Ifri, une chose est sûre : "le système se fissure".
A quoi sert l'Union eurasiatique?
Le 4 octobre dernier, Vladimir Poutine expose dans le quotidien russe Izvestia son projet d'Union eurasiatique : « Nous proposons un modèle d'unification puissante et supranationale, capable de devenir l'un des pôles du monde contemporain. » ll précise qu'il ne s'agit pas, à ses yeux, de recréer l'Union soviétique. En réalité, ce projet dit autant de choses sur la Russie et son voisinage que sur l'Europe occidentale et la Chine. Il illustre les recompositions actuellement à l'oeuvre sur la plaque eurasiatique.
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