
Vladimir Poutine, le culte de la guerre
Depuis plus de vingt ans, Vladimir Poutine a mené quatre guerres en utilisant le même subterfuge : elle n’existe pas, c’est une « opération militaire spéciale ». Jamais assumée dans les mots, la violence armée est son instrument pour se mesurer à l’Occident.

Accords militaires avec la Russie : de Madagascar au Cameroun, Moscou en "phase d'accélération" en Afrique
Madagascar, puis le Cameroun. Ce mois-ci, la signature de deux nouveaux accords militaires de pays africains avec la Russie ont été révélés. Ces signatures interrogent sur les rapprochements entre certains États du continent et Moscou.

L’Allemagne paie 20 ans de complaisance vis-à-vis de Poutine
La volte-face historique de Berlin le 27 février devait rompre avec la sacro-sainte neutralité diplomatique. Sept semaines plus tard, les concrétisations se font attendre. Pas facile d’enterrer vingt années de liens commerciaux et d’indulgence vis-à-vis de la Russie.
Russie - Venezuela. Un partenariat à l'épreuve de la guerre en Ukraine
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, le Venezuela affiche un soutien en apparence indéfectible à la Russie. Caracas a ainsi reconnu l'indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, brocardé les lourdes sanctions occidentales infligées à l'économie russe et n'a pas assisté au vote de la résolution « Agression contre l’Ukraine », adopté par l'Assemblée générale de l'ONU le 2 mars 2022.
« Même si les Russes ne voulaient pas de cette guerre, ils attendent de leur président une victoire militaire convaincante »
Rétablissement de la grandeur, lutte contre le nazisme, rejet multiforme de l’Occident… telles sont les cordes sensibles sur lesquelles Vladimir Poutine joue pour susciter l’adhésion de la population à son intervention en Ukraine, analyse dans une tribune au « Monde » Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie.
Invasion russe de l’Ukraine : une rupture politico-stratégique ?
Le 24 février 2022, huit ans après avoir déployé contre Kiev une stratégie indirecte intégrale, à la fois militaire et non militaire, Vladimir Poutine a décidé de déclencher une guerre ouverte contre l’Ukraine.
La souveraineté nationale dans la vision russe
Le partenariat russo-iranien. Une entente conjoncturelle aux accents sécuritaires
L’Iran, qui négocie notamment avec la Russie sur son programme nucléaire, s’est abstenu, le 3 mars 2022, lors du vote de la résolution « Agression contre l’Ukraine » à l’Assemblée générale des Nations unies, exigeant le retrait immédiat des troupes russes de ce pays. L’état des relations bilatérales irano-russes explique l’attitude de Téhéran.
Thomas Gomart : « La Russie est passée d’une logique de guerre limitée à une logique de guerre totale »
La guerre en Ukraine et les menaces nucléaires de Vladimir Poutine visent à terroriser les Ukrainiens et à effrayer les Occidentaux. Elles percutent l’équilibre des forces à l’échelle de toute l’Eurasie, explique l’historien dans un entretien au « Monde ». Directeur de l’IFRI (Institut français des relations internationales), l’historien Thomas Gomart, auteur notamment de Guerres invisibles (Tallandier, « Texto », 2021), analyse la stratégie de Vladimir Poutine et ses répercussions sur les équilibres mondiaux.

L’Asie centrale à l’épreuve de l’islam radical
Vingt-cinq ans après la dissolution de l’Union soviétique et l’accession des républiques centre-asiatiques à l’indépendance, les questions sécuritaires figurent toujours au premier rang des priorités en Asie centrale.
Russie/OTAN : maîtriser la confrontation
La confrontation actuelle entre États-Unis, OTAN et Russie, si elle n’approche pas le niveau de la guerre froide, est porteuse de vrais dangers. L’expansion continue de l’OTAN vers l’est, le déploiement de la défense antimissile américaine en Europe, constituent pour Moscou de réels problèmes stratégiques.
La Russie et l'Europe centrale et orientale : entre confrontations et connivences
Depuis la crise ukrainienne, début 2014, la Russie n’a cessé d’intensifier la pression économique, politique et militaire qu’elle exerce sur les États d’Europe centrale et orientale. Pour ralentir son retrait géopolitique du « front occidental », la Russie mobilise tous les leviers économiques, politiques et militaires à sa disposition dans cette région, où l’unité européenne et atlantique présente quelques points faibles que Moscou a tendance à surestimer.
La Russie face à une nouvelle « question d'Orient »
Le spectaculaire retour de la Russie au Moyen-Orient fait écho à des intérêts nationaux très concrets. En manoeuvrant entre les acteurs de la région, Moscou pense aux problèmes caucasiens, se pose en partenaire fiable et nécessaire de l'Occident, et affiche l'efficacité de sa puissance militaire.
Les radicaux de droite dans le conflit russo-ukrainien
Le conflit armé dans le Donbass qui a commencé au printemps 2014 a dès le début attiré les radicaux de droite, Russes comme Ukrainiens. Les groupes ultranationalistes organisés et les activistes isolés ont créé leurs propres formations de volontaires ou ont rejoint des structures déjà existantes.
La gouvernance d’internet, entre émancipation contrariée et nouveaux défis
Âprement disputée tant elle cristallise des enjeux complexes, la gouvernance de l’internet est à la croisée des chemins. Entre la prise en compte des mutations technologiques et une nécessaire évolution vers plus de pluralisme et de transparence, elle reste un objet de conflictualité internationale.
Politique russe en Asie : d’une approche bilatérale à une stratégie globale
Dans les priorités stratégiques de la Russie, l’Asie a traditionnellement joué un rôle secondaire par rapport à l’Occident. Le rapprochement de la Russie avec la Chine et l’Inde a été esquissé au milieu des années 90 à l’initiative d’Evguéni Primakov, alors ministre des Affaires étrangères. Cependant, c’est la dégradation des relations entre la Russie et l’Occident en 2014 qui a poussé Moscou à amorcer son grand « tournant vers l’Asie ».
La diplomatie russe au Moyen-Orient : retour à la géopolitique
Depuis l’époque soviétique, l’approche russe à l’égard du Moyen-Orient a significativement évolué, passant de la création d’une zone d’influence dans un contexte de confrontation avec l’Occident à une perception fondée essentiellement sur les intérêts économiques et, enfin, à la vision pragmatique actuelle.
L’Eurasie dans la politique étrangère russe : intérêts, opportunités, contraintes
Au cours des deux dernières années, plusieurs phénomènes ont incité la Russie à renforcer le vecteur eurasiatique de sa politique étrangère. D’une part, la forte dégradation des relations avec l’Occident, dans le contexte de la crise ukrainienne, a conduit la Russie à modifier son approche de la multipolarité.
L'indirection de la guerre ou le retour de la guerre limitée
Tant les États-Unis que la Russie ont semblé ces dernières années modifier leur conception de l'emploi de la force.

Comment Vladimir Poutine s’est enferré dans une vision victimaire
Le président russe a montré, lundi 21 février, le visage d’un dirigeant plus seul, autoritaire et renfermé que jamais dans une vision idéologique et victimaire de l’Histoire et des relations internationales. Loin d’être irrationnel, le choix fait par Vladimir Poutine d’escalader le conflit s’inscrit dans la continuité d’une politique identitaire obsidionale menée depuis des années.

Crise en Ukraine : Vladimir Poutine, le suspense jusqu'au bout
C'était il y a tout juste trois mois. Le visage grave, lors d'une conférence de presse, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'inquiétait de "mouvements de troupes suspects" à ses frontières. Qui, alors, lui prête attention ? Sûrement pas Joe Biden, qui scelle alors une alliance majeure avec l'Australie et le Royaume-Uni. Le centre du monde s'est déplacé, les Etats-Unis doivent se redéployer en Asie-Pacifique pour contrer les ambitions de leur rival chinois.
Jusqu'où peut aller Vladimir Poutine ?
Tatiana Kastouéva-Jean partage son analyse de la situation des relations Ukraine-Russie.
A l'est de l'Ukraine, la peur de la guerre
Vladimir Poutine, autorisé par le sénat russe, a déployé son armée dans les deux régions séparatistes de l'Ukraine. Une attaque russe de grande envergure est à prévoir selon l'OTAN. Décryptage avec Tatiana Kastouéva-Jean, Nicolas Tenzer et Patrick Martin-Grenier.
Que va faire Poutine ? « Il continuera à employer l’arsenal de la guerre indirecte en parallèle des négociations »
Le président russe a décidé lundi de reconnaître l’indépendance des deux entités séparatistes de l’est de l’Ukraine, les « républiques populaires » autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Quel sera son prochain coup ? Entretien avec le chercheur Dimitri Minic.
Ukraine : que veut vraiment Poutine ?
Le sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden pour tenter de trouver une issue à la crise ukrainienne se tiendra-t-il ? Après l’annonce cette nuit par l’Élysée qu'un accord de principe avait été trouvé, Moscou a jugé ce lundi matin "prématuré" d'évoquer l'organisation d'une rencontre des deux présidents, préférant se concentrer sur le dialogue entre les ministres des Affaires étrangères Antony Blinken et Sergueï Lavrov, qui doit débuter aujourd’hui.
« Pourquoi la Russie rêve de prendre d’assaut l’ordre européen »
Fiodor Loukianov, président du Conseil pour la politique étrangère et de défense russe et Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales ont accepté de décrypter ensemble la «guerre politique» qui fait rage entre la Russie et l’Occident, ainsi que la crise ukrainienne.
Ukraine : mais à quoi joue Poutine ?
Au lendemain de l’annonce d’un retrait "partiel" de ses troupes massées à la frontière ukrainienne, Moscou a ordonné, ce mercredi, la fin des manœuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée.

Ukraine: entre adhésion à l’Otan et «finlandisation», une délicate ligne de crête
Pour les médiateurs occidentaux qui se pressent à Moscou et à Kiev depuis plusieurs semaines en vue de désamorcer la crise, la question est a priori insoluble. Vladimir Poutine, qui veut rétablir son contrôle sur l’ancienne zone d’influence de l’URSS, exige que l’Otan renonce à s’étendre à l’est et recale la candidature de l’Ukraine, de même que celle de la Géorgie. L’Ukraine veut, quant à elle, entrer dans l’Alliance et dans l’Union européenne. Avec l’annexion de la Crimée en 2014 et les nouvelles provocations russes aux frontières de l’Ukraine, cet objectif est devenu largement majoritaire dans la population.
Émeutes au Kazakhstan
Michaël Levystone partage son analyse des mouvements de protestation au Kazakhstan.
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