Golfe arabo-persique
Suivi de l’évolution des monarchies arabes du Golfe qui s’imposent comme pôle de puissance au Moyen-Orient et projettent leurs intérêts au-delà, comme en Afrique, tandis que l’Iran joue le rôle de perturbateur.


Quelle réponse de l’Iran après la mort du chef du Hezbollah ?
Le Hezbollah a confirmé, samedi 28 septembre, la mort de son chef historique, Hassan Nasrallah — revendiquée quelques heures plus tôt sur X par l'armée israélienne — à la suite d'une frappe dans le sud de Beyrouth. Un véritable coup de tonnerre dans tout le Moyen-Orient, et particulièrement en Iran.
Guerre à Gaza : les répercussions internationales un an après le 7 octobre
Notre podcast "Le monde selon l'Ifri" fait sa rentrée ! Dans ce nouvel épisode, nous accueillons Dorothée Schmid, responsable du Programme Turquie/MoyenOrient de l'Ifri, pour un décryptage des répercussions internationales de la guerre à Gaza.
Entretien. « L’Iran a tous les avantages de l’arme nucléaire, mais sans les inconvénients »
Deux semaines, c'est le temps qu'il faudrait désormais à la République islamique pour produire des matières dites « fissiles », une étape importante vers l'obtention de la bombe nucléaire. Mais concrètement, ça change quoi ? « Charlie » a posé la question à Héloïse Fayet, responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération à l'Ifri.
La France a-t-elle encore une politique arabe ?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.

Face à la réponse d’Israël, l’Iran tenté par la dissuasion ultime du nucléaire
Téhéran possède aujourd’hui les capacités techniques de produire suffisamment de matière fissile pour fabriquer une arme atomique en deux semaines environ.
Quand le Congo rencontre le Moyen-Orient : la nouvelle diplomatie d’affaires de Kinshasa
Si la Chine a été le nouveau partenaire du régime congolais lors de la longue présidence de Joseph Kabila (2006-2018), le Moyen-Orient est le nouveau partenaire du premier mandat du président Tshisekedi.

Mer Rouge : « Ce n’est jamais une bonne idée de bombarder des pays avec qui l’on souhaite négocier »
Les houtistes du Yémen poursuivent leurs attaques sur les navires de commerce occidentaux transitant par la mer Rouge. Les Occidentaux répliquent à leur façon. Si les États-Unis bombardent les installations à terre, les Européens préfèrent, eux, une réponse défensive en mer. Héloïse Fayet est chercheuse au Centre des études de sécurité de l’Ifri.
2024, l’année de la bombe atomique pour l’Iran ?
En l’absence d’accord, la République islamique continue de développer son programme nucléaire, dépassant les seuils d’enrichissement autorisés. Jusqu’où ?
Iran : quelle stratégie pour les États-Unis à l’heure de l’embrasement proche-oriental ?
Le 15 octobre 2023, interrogé sur le risque de recrudescence des tensions à la frontière israélo-libanaise, Joe Biden en appelle à la raison : « Don’t ! Don’t ! Don’t ! ». Le propos intervient une semaine après une série d’attaques terroristes en territoire israélien coordonnées par le Hamas, qui cause la mort de 1 200 personnes.
Les accords d’Abraham à l’épreuve du conflit entre Israël et le Hamas
Comme les États-Unis, comme l’Europe et comme les pays arabes, les États du Golfe avaient cru qu’il était possible de vivre en ignorant la question palestinienne, un conflit de basse intensité.
L'impasse nucléaire iranienne : la non-prolifération au défi de crises multiples. L'impact de la guerre en Ukraine et des manifestations sur le retour au JCPOA
Les négociations pour le retour à l’accord sur le nucléaire iranien sont au point mort. Si de nombreux facteurs bloquants propres au dossier sont connus de longue date, tels que le règlement de contentieux avec l’Agence internationale de l’énergie atomique ou le manque de confiance de l’Iran envers les États-Unis, d’autres sont apparus courant 2022.
Les ambitions de la République islamique d’Iran dans le Pacifique
Au mois de janvier 2023, la démonstration de force de la marine de guerre iranienne à proximité de la zone économique exclusive (ZEE) australienne s’inscrit dans un contexte de tensions bilatérales croissantes entre Téhéran et Canberra.
L’Arabie saoudite face à la compétition sino-américaine. La tentation du pivot de Mohammed bin Salman
La visite du président chinois Xi Jinping à Riyad le 9 décembre 2022 a fait l’objet d’une couverture médiatique sans précédent. Ce second voyage depuis le début de la pandémie du Covid-19 a été l’occasion pour le leader chinois de se présenter comme un « partenaire naturel » de l’Arabie Saoudite et de ses voisins du Golfe. Pleine d’emphase, la rencontre a aussi et surtout contrasté avec la visite quelques mois plus tôt à Riyad du président américain Joe Biden.
Les dynamiques du nucléaire militaire au Moyen-Orient au regard de la crise iranienne
Le 5 novembre 2022, Joe Biden est en visite en Californie lorsqu'il est interpellé par une passante, qui lui demande d'annoncer que le JCPOA, accord signé en 2015 et dont son prédécesseur s'était retiré en 2018, est "mort".
Les ambitions iraniennes en Afrique. Une présence idéologique, sécuritaire et économique
La présence iranienne en Afrique est une question à la fois idéologique, économique et sécuritaire.
Les Émirats arabes unis et la compétition sino-américaine. Vers une politique de non-alignement ?
En un peu de moins de cinq ans, les Émirats arabes unis (EAU) ont accéléré leur rapprochement avec la Chine de Xi Jinping, au point de devenir le premier pays du Golfe à se retrouver au cœur de la rivalité entre Pékin et Washington. Bien que bénéficiant d’une large présence militaire américaine, les EAU ont fait de leur partenariat avec le régime chinois un nouvel axe de priorité qui va au-delà des échanges énergétiques et commerciaux.
Yémen : la Corne de l’Afrique en première ligne des prédations du Golfe
Depuis mars 2015, le Yémen est le théâtre d’affrontements entre le gouvernement yéménite, appuyé par une coalition régionale, et les Houthis. Générateur d’instabilité, le conflit yéménite a ranimé la connexion entre la péninsule arabique (Golfe) et la Corne de l’Afrique (Corne).
Géopolitique du dessalement d'eau de mer
Le dessalement d’eau s’impose progressivement comme la solution de premier plan pour faire face au stress hydrique croissant, c’est-à-dire au déséquilibre entre la demande en eau et la quantité disponible. Les Nations unies estiment qu’en 2025, les deux tiers de la population mondiale seront concernés par ces défis.
Le Qatar face à la rivalité sino-américaine : les dilemmes d'une monarchie du Golfe
Comme l’ensemble de ses voisins de la péninsule arabique, le Qatar se trouve de plus en plus confronté à une délicate équation : si l’avenir de son économie est tourné vers l’Est, et plus spécifiquement vers la Chine, la sécurité et la stabilité du pays restent fondées sur sa dépendance stratégique envers les États-Unis.
Les Émirats arabes unis en Afrique : les ambitions parfois contrariées d’un nouvel acteur régional
Les liens que les Émirats arabes unis (EAU) entretiennent avec les pays africains sont anciens, cependant la naissance d’une véritable politique africaine émirienne remonte seulement à une quinzaine d’années.
Fallait-il recevoir Mohammed Ben Salmane ?
Le prince héritier d'Arabie Saoudite était en visite officielle en France le 15 juin 2023. Mohammed Ben Salmane a été reçu pour déjeuner à l'Élysée par Emmanuel Macron.
Nucléaire : l’Iran entre coopération et défi
Ces derniers mois, l'Iran a augmenté son stock d'uranium enrichi sur son territoire. Théoriquement, selon un accord signé en 2015 entre l'Iran et les membres du Conseil de sécurité des Nations Unis, le taux d'enrichissement de l'uranium iranien ne devrait pas dépasser 3,6 %. Or l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) révèle qu'il est aujourd'hui enrichi à prêt de 84 %, à un rien des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Depuis mai 2018 et la sortie des Etats-Unis des accords de 2015 décidée par Donald Trump, les négociations avec Téhéran patinent et les Iraniens sont de plus en plus exigeants sur les contreparties à une limitation de leur activité nucléaire.
Moyen-Orient : les nouvelles influences
Au Moyen-Orient, la guerre de 2003 représente un tournant. L'État irakien, failli, peine à se reconstruire. L'interventionnisme américain se tempère. D'autres puissances montent : la Russie et la Chine notamment. Les acteurs régionaux, enfin, multiplient les partenariats à géométrie variable.
Nucléaire : "C'est très important que l'Iran ne devienne pas une nouvelle Corée du Nord"
Pour Héloïse Fayet, de l'Institut français des relations internationales, si l'Iran pouvait fabriquer suffisamment de matière fissile en douze jours, le processus pour acquérir une bombe nucléaire prendrait encore un ou deux ans.

Nucléaire iranien : 5 minutes pour comprendre pourquoi l’Iran veut "tester la ligne rouge occidentale"
Jusqu’où ira l’Iran dans la poursuite de son programme nucléaire ? La question se pose une nouvelle fois alors que l’Agence internationale du nucléaire (AIEA) a détecté sur son sol des particules d’uranium enrichi à 83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Sous pression, Téhéran a évoqué des « fluctuations involontaires », continuant de nier toute volonté de produire une telle arme. Cette position sera-t-elle tenable sur le long terme ? Le Parisien fait le point.
Iran : Bientôt capable de fabriquer une arme nucléaire ?
Jusqu'où l'Iran va-t-il poursuivre son programme nucléaire ? La République islamique a franchi un stade jamais atteint selon l'AIEA. Le gendarme du nucléaire a détecté des particules d'uranium enrichi à 83,7 %, c'est-à-dire juste en-dessous du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication de l'arme atomique.

La Russie, hégémon indétrônable de l’Asie centrale ?
En 1991, l’effondrement de l’Union soviétique donne naissance en Asie centrale à cinq États indépendants : le Kirghizstan (31 août), l’Ouzbékistan (1er septembre), le Tadjikistan (9 septembre), le Turkménistan (27 octobre), et le Kazakhstan (16 décembre). Certains tentent de s’émanciper de la Russie, qui demeure la puissance incontournable dans la région. Sur quoi repose cette suprématie russe ? Est-elle concurrencée ?
L’Iran au seuil de ses ambitions nucléaires
Téhéran a de nouveau progressé dans son programme nucléaire : la République islamique enrichit désormais de l’uranium à 60% dans un deuxième site, celui de Fordo, qui a la particularité d’être profondément enfoui sous terre. Cette accélération survient alors qu’il n’y a plus de négociations pour un nouvel accord nucléaire. Et alors que l’isolement de l’Iran s’accroît en raison de la répression du mouvement de contestation qui dure depuis le mois de septembre.
Femme, vie, liberté : révolution à l’iranienne
480 morts et 16 800 arrestations en deux mois. Tandis que le slogan "Femmes, Vie, Liberté" résonne dans l'hémicycle à quelques jours de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, Téhéran passe un nouveau cap vers l’arme nucléaire annonçant produire de l’uranium enrichi à 60 %.

Nucléaire iranien : Avec un uranium enrichi à 60 %, l'accord pourrait « être mort »
Le gendarme du nucléaire sermonne, l’Iran riposte. Ces derniers jours, la tension est montée d’un cran entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et Téhéran. Face aux critiques sur « son manque de coopération », cette dernière a annoncé avoir commencé, ce mardi, la production d’uranium à 60 % et qu’elle allait limiter les visites des inspecteurs de l’agence onusienne sur son territoire. La décision del a République islamique inquiète la communauté internationale, qui n’a pas manqué de réagir. Mais alors qu’il fait face aux révoltes internes dues aux manifestations liées à la mort de Mahsa Amini, l’Iran semble déterminé à avancer sur le nucléaire. 20 Minutes fait le point avec Héloïse Fayet, chercheuse spécialiste des doctrines de prolifération nucléaire.
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