Les ambitions iraniennes en Afrique. Une présence idéologique, sécuritaire et économique

La présence iranienne en Afrique est une question à la fois idéologique, économique et sécuritaire.

La politique africaine de l’Iran a connu un nouvel élan avec la Révolution de 1979. Dans le cas de la politique africaine, on peut qualifier ce tiers-mondisme militant d’arrogant. En effet, dans l’imaginaire des élites politiques révolutionnaires khomeynistes, les relations avec les pays du Sud global sont à comprendre non seulement dans le cadre d’un anti-impérialisme de façade mais aussi dans la perspective d’une approche révolutionnaire visant à exporter leur modèle politico-religieux.
Cette ambition se traduit par des ingérences dans les affaires internes des États africains afin de conduire des activités prosélytes mais aussi de construire des réseaux de clients composés d’acteurs non étatiques. Dans le contexte d’une fragmentation du système international, la capacité des réseaux d’influence iraniens à se déployer dans la longue durée en Afrique reste à démontrer. En effet, l’absence de complémentarité économique, la distance géographique et la dimension principalement sécuritaire et idéologique de la politique africaine de Téhéran demeurent des obstacles à l’instauration de relations fondées sur les projets de développement communs et non sur des stratégies de contournement de l’influence occidentale ou de confrontation avec les rivaux régionaux de la République islamique (Israël et Arabie Saoudite notamment).
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Les ambitions iraniennes en Afrique. Une présence idéologique, sécuritaire et économique
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesNouvelle commission de l’Union africaine de Mahamoud Ali Youssouf. Le désenchantement des pays membres
La candidature de Raila Odinga, sans expérience diplomatique et tourné vers la politique nationale, affaiblit la crédibilité de l’institution. L’enseignement principal de cette élection est que l’Union africaine (UA), dans sa forme actuelle, ne véhicule plus le même enthousiasme que lors des premières années de la réforme initiée en 2018. Celle-ci avait notamment pour but de mettre en place une organisation plus efficace et d’atteindre une plus grande indépendance financière.
Éthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc
Après une année de tensions dans la Corne de l’Afrique, 2024 s’est conclue par un apaisement diplomatique entre l’Éthiopie et la Somalie, ouvrant l’année 2025 sur des perspectives politiques régionales encourageantes.
Relations anglo-kényanes (1920-2024) : conflit, alliance et un arc rédempteur
Cet article propose une analyse des relations diplomatiques à l’ère postcoloniale entre le Royaume-Uni et l’une de ses anciennes colonies de peuplement, le Kenya.
La diplomatie, un outil pour aider les villes à gérer les risques géopolitiques
Les crises et la polarisation croissante des relations internationales font de l'analyse des risques politiques une ressource indispensable pour les entités publiques et privées actives au niveau international.