DOSSIER RAMSES 2025 N° 1 – Moyen-Orient : la recomposition sans fin
Au Moyen-Orient, les acteurs directs du conflit semblent incapables d'en revenir à un dialogue politique, tandis que les acteurs voisins manoeuvrent au fil de leurs intérêts d'État, à la recherche d'une introuvable recomposition régionale. Les puissances extérieures pèsent-elles vraiment ?
Israël, la fuite en avant du gouvernement Netanyahou
Après des affrontements aux conséquences incertaines avec le Hezbollah le 25 août, Israël n'aurait pas "dit son dernier mot" selon les termes de Benjamin Netanyahu. Si le jusqu'au-boutisme du gouvernement est de mise, la société israélienne est en état de sidération politique.
Gaza : l’après-guerre favorisera-t-elle la paix ?
Après dix mois de guerre, la perspective d’une paix entre Israël et Gaza reste difficilement envisageable. Depuis le plan de paix avancé par Joe Biden, Israël comme le Hamas expriment leur accord de principe, mais les négociations patinent sur les conditions pour parvenir au cessez-le-feu.
Plans israéliens : comment se pense le "jour d'après" à Gaza ?
Ce lundi, un nouvel ordre d'évacuation dans le sud de la bande de Gaza a été émis par Israël. Pourtant le 24 juin dernier Benjamin Netanyahou annonçait la « fin de la phase intense » des combats dans la région.
Gaza : Biden sur le fil
Proposé par Israël, un plan de cessez-le-feu à Gaza a été présenté vendredi dernier par Joe Biden. Pris en étau entre un électorat pro-palestinien et son soutien à Israël, Joe Biden parviendra-t-il, grâce à ce plan, à relancer sa campagne présidentielle face à Donald Trump ?
Pourquoi les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI
Entre Washington et le droit international, c'est compliqué. Lundi 20 mai, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a requis des mandats d'arrêt contre trois hauts responsables du Hamas et deux hauts dirigeants israéliens.
Marc Hecker : « Les mobilisations liées au conflit israélo-palestinien demeurent relativement limitées en France »
Alors que le conflit a longtemps déchaîné les passions en France, depuis le 7 octobre 2023, les manifestations y sont moins importantes qu’aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, affirme le chercheur, dans une tribune au « Monde ».

Guerre à Gaza : la dangereuse polarisation des débats ?
UCLA, Colombia, Yale ou encore Harvard: depuis plusieurs semaines les universités les plus prestigieuses américaines se déchirent autour de la guerre menée par Israël à Gaza.
La France a-t-elle encore une politique arabe ?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.
Aux origines de la contestation étudiante dans l'Amérique des 60's
Peut-on la comparer aux mouvements actuels en faveur de Gaza? Les occupations d'universités se multiplient aux États-Unis, en lien avec la situation au Moyen-Orient.
Ukraine, Taïwan, Proche-Orient. L’interconnexion des conflits et leurs conséquences sur le monde
Agression de l’Ukraine par la Russie, menace de la Chine sur Taïwan, attaque d’Israël par le Hamas… L’environnement stratégique de l’Europe se voit fortement dégradé par toutes les récentes crises mondiales. Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, analyse les trois nœuds géostratégiques où se joue notre avenir.
Guerre Hamas-Israël : Pourquoi les pressions internationales n'ont-elles pas plus d'effet ?
Dans le cadre de la guerre entre le Hamas et Israël, Benyamin Nétanyahou a rappelé récemment son refus d'appliquer des solutions imposées par la communauté internationale. Alors que les demandes de "cessez-le-feu" abondent, quel poids a la société internationale dans la résolution de ce conflit ?
L'IA au coeur de la stratégie israélienne à Gaza
À la fin du mois de novembre 2023, les autorités israéliennes indiquaient que, dans les 35 premiers jours du conflit à Gaza, elles avaient frappé plus de 15 000 cibles – soit trois fois plus qu’au cours des 51 jours qu’avait duré l’opération "Bordure protectrice", en 2014.
Quelques jours plus tard, le magazine d’investigation israélien +972 dévoilait une enquête révélant les raisons de ce rythme effréné : un programme informatique dopé à l’intelligence artificielle (IA) surnommé Habsora – l’Évangile en français – et fonctionnant comme une "usine à cible", 24 heures sur 24.
D’après l’article, ce système capable de traiter des masses de données très hétérogènes et issues de différentes branches du renseignement serait utilisé par Tsahal pour identifier les cibles potentielles de la campagne de bombardements, mais aussi pour estimer à l’avance le nombre de victimes civiles.
Israël - Hamas, 4 mois après, le conflit dans l'impasse ?
Le 7 octobre, le Hamas déclenchait une attaque contre Israël, entrainant la mort de 1 200 personnes. En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive qui a fait 27 708 morts. Doit-on craindre une régionalisation du conflit ? Comment réagit la communauté internationale ?
Interconnexion des conflits
Malgré les espoirs nourris par les démocraties après la Seconde Guerre Mondiale, malgré la tentative de construire un ordre international fondé sur le multilatéralisme et malgré la dissuasion nucléaire, la guerre ne cesse de se rallumer en de multiples points du monde, y compris aux portes de l’Europe.
Mort du numéro 2 du Hamas à Beyrouth : « Israël prend le risque d'une escalade avec le Hezbollah »
ENTRETIEN - La mort du numéro deux du Hamas à Beyrouth marque une nouvelle étape dans le conflit, alors que l’État hébreu renoue avec la politique d’assassinats ciblés, analyse la chercheur Amélie Férey.
Guerre Israël-Hamas : Gaza livrée à l'indifférence internationale
Alors que l’ONU se désespère de ne pas voir émerger un consensus pour un cessez-le-feu, l’indignation exprimée par certains États à l’égard des pertes et dommages civils dans la bande de Gaza ne trouve pas d’écho concret.
Antisémitisme et liberté d'expression, les campus américains au cœur du débat
Beaucoup s'interrogent sur les réactions des milieux universitaires après les attaques du 7 octobre.

Guerre Israël - Hamas: les cinq scénarios du Proche-Orient
Comment imaginer le "jour d’après", alors que la guerre fait rage à Gaza, que les bombes pleuvent sur le sud de cette étroite bande de terre et que l’espoir de nouvelles libérations d’otages s’éloigne avec la fin de la trêve ? Il y aura pourtant un lendemain, même si aucune des deux parties n’est encore en mesure de l’envisager.
De Gaza a Moscou
Le 7 octobre 2023 a brisé un peu plus ce qu’il restait du système international mis en place en 1945. Fondé par les vainqueurs, au premier rang desquels figuraient les États-Unis, garants de son fonctionnement, ce système s’est construit sur un principe fondamental : la reconnaissance du caractère unique de la Shoah. En 1948, la création de l’État d’Israël fut une réponse collective et politique à la « solution finale » mise en œuvre par l’Allemagne nazie pour annihiler le peuple juif.
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