DOSSIER RAMSES 2025 N° 1 – Moyen-Orient : la recomposition sans fin
Au Moyen-Orient, les acteurs directs du conflit semblent incapables d'en revenir à un dialogue politique, tandis que les acteurs voisins manoeuvrent au fil de leurs intérêts d'État, à la recherche d'une introuvable recomposition régionale. Les puissances extérieures pèsent-elles vraiment ?
La France a-t-elle encore une politique arabe ?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.
Le monde au prisme de l'Ukraine
Trois dimensions d’une actualité conflictuelle brûlante pour ce numéro de Politique étrangère.
Trente ans après les accords d’Oslo : une perspective israélienne
Les accords d'Oslo, signés en 1993, ont suscité de grands espoirs de paix au Proche-Orient.
Un regard palestinien sur les accords d'Oslo
L'accord d'Oslo de 1993 consistait en un énoncé des principes devant gouverner la mise en place d'une autonomie transitoire en Cisjordanie et à Gaza, et devait être suivi par des textes d'application.
Archives inédites : le Crif face aux accords d’Oslo
À partir d'archives inexploitées du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif), Marc Hecker et Samuel Ghiles-Meilhac reviennent sur l'histoire du processus d'Oslo, bientôt trente ans après la poignée de main historique entre Yithzak Rabin et Yasser Arafat et alors qu'une nouvelle escalade meurtrière a fait plus de 35 morts en cinq jours la semaine dernière.
Activists Without Borders
Le livre "A l'ombre du mur. Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation" a été traduit en anglais. Marc Hecker y a contribué en analysant les voyages organisés par les associations pro-israéliennes et pro-palestiniennes.
Pour plus d'informations concernant l'ouvrage complet, veuillez cliquer sur ce lien.
Vers une troisième intifada ?
Depuis quelques semaines, les incidents, souvent tragiques, se multiplient à Jérusalem, mais aussi en Cisjordanie voire en Israël même. La presse israélienne, quelle que soit sa sensibilité politique, débat ouvertement des risques d’une troisième Intifada. Cette perspective est-elle d’actualité ?
La solution à deux États est encore possible
Nombre d’Israéliens et de Palestiniens s’élèvent contre la « solution à deux États ».
John Kerry au Proche-Orient : de la diplomatie de la faiblesse à la diplomatie de l'espoir ?
En 2013, Barack Obama et John Kerry ont difficilement réussi à pousser les dirigeants israéliens et palestiniens à reprendre les négociations de paix. Dans le même temps, Washington a renoué le dialogue avec Téhéran pour tenter de trouver une solution au problème du nucléaire iranien.
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