Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés
Ukraine : deux ans après les accords de Minsk 2, "on est loin de la résolution de la crise"
Deux ans jour pour jour, après la signature de l’accord Minsk 2, le conflit dans l’est de l’Ukraine perdure. Environ 10 000 personnes sont mortes ces trois dernières années. L’accord prévoyait pourtant l’arrêt des combats, mais "ça reste un conflit de basse intensité", selon Tatiana Kastouevajean, chercheuse à l’IFRI (Institut français des relations internationales). Selon elle, la nouvelle administration américaine fait peser une nouvelle incertitude sur la situation ukrainienne.
Trump face à Moscou, éviter le manichéisme
Le bras de fer qui oppose Washington et Moscou en matière de cyberespace ne peut se comprendre qu'à la lumière de l'histoire des vingt dernières années, explique le directeur de l'Institut françaisdes relations internationales.
Quand la Russie "trolle" les démocratie
Que dire des supposées tentatives de déstabilisations politiques venues de Russie ? Le Kremlin a-t-il trouvé dans cette nouvelle stratégie, un moyen pour peser sur le destin du monde ? Que veut la Russie et d'où lui viennent ses moyens techniques lui permettant d'effectuer ces attaques?
« La Russie perçoit nos faiblesses en matière informationnelle »
Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri, explique qu’Européens et Américains ont négligé les avancées de Moscou en ce qui concerne la «guerre de l’information» : le Kremlin a parfaitement saisi comment influer sur les opinions publiques occidentales pour «paralyser la prise de décision de l’adversaire».
RT France, Sputnik : dix choses à savoir sur les médias russes en France
La Russie a déployé un nouvel arsenal médiatique en France avec Sputnik et RT. Ces deux médias, apparus il y a moins de deux ans, sont financés à 100 % par le Kremlin. À travers eux, le pays de Vladimir Poutine impose une actualité qualifiée d’« alternative ».
1. Une actualité pro-russe et complotiste
Quand le slogan de Sputnik annonce : « Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas », la bannière de RT affiche « Osez questionner ».Les deux médias se démarquent dans l’espace médiatique français en proposant une ligne éditoriale en rupture avec leurs confrères. La vision pro-russe est assumée et les théories du complot fusent tout comme les papiers sur les problèmes sociétaux français.« Notre mission est de présenter la vision russe des événements », explique Irakly Gachechiladze, rédacteur en chef de RT France. Et cela quitte à reprendre le discours du Kremlin.
Lors de la bataille d’Alep, mi-décembre, ces médias préféraient mettre en avant les « scènes de liesse et d’euphorie dans les rues d’Alep » plutôt que les massacres commis au même moment à l’est de la ville. Ils accuseront les médias occidentaux de « désinformation » à ce sujet.
Le 13 décembre 2016, RT a partagé une vidéo intitulée « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie ». Dans cette vidéo, vue plus de 780 000 fois, la journaliste interrogée accuse de mensonge les médias occidentaux tout en reprenant les éléments de langage du régime syrien et de la Russie.
Rétro 2016 : une année sous le signe de Poutine
De la Syrie à l’élection présidentielle américaine, la Russie semble avoir pesé sur les principaux dossiers brûlants de 2016. Récit d’une année sous le signe du Kremlin.
La Syrie, la présidentielle américaine ou encore le pétrole. En 2016, l'ombre de la Russie a plané sur l'actualité. Sur de nombreux aspects, Moscou apparaît comme le principal acteur des relations internationales.
"À l’heure actuelle, Vladimir Poutine doit être en train de sabrer le champagne", juge Julien Nocetti, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). En effet, le pays revient de loin. L’an dernier, l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine avait placé le pays “dans un isolement international”, rappelle l’expert français. L’économie russe avait aussi souffert sous l’effet conjugué des sanctions internationales et du faible prix du pétrole, dont la Russie est l’un des principaux producteurs, hors Opep.
“Gains politiques majeurs”
De ce passé, Moscou a su faire, en partie, table rase. L’entreprise de reconquête d’une place de choix à la table des puissants de ce monde est passée en premier lieu par la Syrie. La Russie a commencé ses frappes aériennes à l’automne 2015, mais ce n’est qu’en 2016 que son rôle militaire est devenu prédominant.
"La stratégie a cyniquement bien marché : on n’a plus parlé de l’Ukraine alors qu’un conflit s’y déroule toujours dans l’est du pays", constate Julien Nocetti. L’interventionnisme russe en Syrie a également permis à la Russie de se rendre "incontournable dans la région, elle arrive à parler à toutes les puissances au Moyen-Orient, et a démontré qu'elle peut protéger les régimes autocratiques menacées", ajoute Tatiana Jean, responsable du centre Russie de l’Ifri. Selon elle, Moscou, en procédant à une "utilisation extrêmement habile du concept de 'guerre limitée' [dans un espace restreint et avec une utilisation limitée des forces armées, NDLR], a obtenu des gains politiques majeurs".
Le principal étant de redevenir l’alternative numéro 1 aux États-Unis. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Vladimir Poutine : "Le Moyen-Orient à un rôle instrumental dans la diplomatie russe afin de permettre à Moscou de rétablir une relation directe avec Washington", d'égal à égal analyse Julien Nocetti.
Comment la Russie tente de faire du Moyen-Orient sa chasse gardée
Pas de “concessions aux terroristes”. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a donné le ton face à son homologue turc, mardi 20 décembre. Les deux hommes se sont rencontrés au lendemain de l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie. Après avoir tiré plusieurs coups de feu sur le diplomate lors d'un discours et devant les caméras toujours en marche, le terroriste a affirmé avoir agi pour venger les bombardements russes sur Alep.
Pour le moment, cet assassinat n'a été revendiqué par aucune organisation jihadiste. Mais en permettant à Bachar Al-Assad de reprendre la ville syrienne, Moscou est devenu une cible de choix pour les groupes terroristes implantées parmi les rebelles. Malgré ces menaces et la pression diplomatique de la France et des Etats-Unis, le Kremlin ne faiblit pas. Bien au contraire : la Russie est plus que jamais un acteur de premier plan dans la région. Franceinfo explique comment Moscou tente de damer le pion aux puissances occidentales au Moyen-Orient.
En se présentant comme le seul rempart contre le terrorisme
Cet assassinat risque-t-il de compromettre le réchauffement des relations entre la Russie et la Turquie ? Les chefs d'États des deux pays ont assuré du contraire. Pour Vladimir Poutine, cet acte terroriste est "une provocation destinée à perturber la normalisation des relations russo-turques et le processus de paix en Syrie." De son côté, Recep Tayyip Erdogan a assuré que la coopération des deux puissances "ne sera pas entravée par cette attaque".
Mevlüt Mert Altintas, le policier turc qui a tiré sur le diplomate russe, a affirmé avoir voulu se venger de Moscou pour son implication en Syrie. Mais son acte pourrait avoir l'effet contraire. Le discours du Kremlin - comme celui de Bachar Al-Assad - consiste à présenter la Russie comme le dernier rempart contre les groupes terroristes à l'œuvre en Syrie et en Irak. Et le fait que la diplomatie russe ait été directement visée par cette attaque pourrait appuyer cet argumentaire.
Plusieurs think tanks occidentaux, comme l'Institute for the study of war ont montré que les frappes russes en Syrie visent principalement la rébellion et non les positions de l'Etat islamique.
Alep : Pourquoi la Russie a finalement accepté la résolution de l’ONU ?
Un non ferme, qui s’est finalement transformé en oui. La Russie, qui soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad, a finalement voté la résolution de l’ONU ce lundi, visant à déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils. Elle avait annoncé dans un premier temps son intention d’y opposer son véto. 20 minutes analyse ce revirement.La Russie avait menacé d’y opposer son veto. « Nous ne pouvons laisser voter ce texte car c’est un désastre », a ainsi déclaré, dimanche, Vitali Tchourkine, l’ambassadeur russe à l’Onu. Il a estimé le plan français « impraticable et dangereux ». « Nous n’avons pas en soi de problème avec quelque sorte de supervision que ce soit », a-t-il déclaré. « Mais l’idée qu’on devrait leur demander [aux observateurs] de parcourir les ruines d’Alep-est sans préparation adéquate et sans informer quiconque de ce qui est en train de se passer équivaudrait à une catastrophe », a-t-il estimé.
Comment la cyberguerre froide a parasité la campagne
Des groupes de hackeurs russes sont visés par la CIA pour avoir pesé sur le processus électoral. A un mois de son départ, Barack Obama met la pression sur le Kremlin.
Jusqu’au bout, la pesante atmosphère de «cyberguerre froide» aura imprimé son tempo à la séquence électorale américaine. Vendredi soir - à un peu plus d’un mois de l’entrée en fonction de Donald Trump et à quelques jours du vote des grands électeurs -, Barack Obama a encore durci le ton lors de sa conférence de presse de fin d’année. S’il n’est pas allé jusqu’à accuser directement le président russe d’avoir ordonné les cyberattaques qui ont émaillé la campagne, c’est tout comme : selon lui, les «plus hauts niveaux» de l’exécutif sont impliqués, et «pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine»… Quelques heures avant, Hillary Clinton avait pris moins de gants, reprochant au maître du Kremlin d’avoir «une dent» contre elle et d’avoir commandité les piratages pour «saper» la démocratie américaine.
Pendant des mois, les «fuites» touchant principalement le camp démocrate ont en effet donné à la campagne, déjà particulièrement violente, une toile de fond digne d’un roman d’espionnage.
Les démocraties doivent-elles craindre les hackers russes ?
Barack Obama a récemment qualifié la Russie de "petit pays" à qui "personne ne veut rien acheter" et "qui n’innove pas". Nouvel épisode dans l’affrontement diplomatique qui accompagne la cyberguerre que se livrent les deux pays. La tentative russe, avérée selon les services secrets américains, de déstabiliser le processus électoral américain oblige à s’interroger sur cette stratégie : "Les démocraties doivent-elles craindre les hackers russes ?"
L'Europe de nouveau face à Poutine
Seize mois après le début de la guerre en Ukraine, les chefs d'Etat européens se retrouvent jeudi pour un nouveau sommet du Partenariat oriental, que le Kremlin qualifie d'« antirusse ».
Le monde vu de Russie
Regard sur la politique étrangère russe et la dégradation des relations russo-occidentales. Schisme russo-occidental ou confrontation aussi froide et potentiellement dangereuse que la guerre froide ?
Invités :
- Marie Mendras, politologue au CNRS/CERI Sciences Po.
- Thomas Gomart, directeur de l’Ifri. « Russie.Nei.Visions » sur www.ifri.org
Кто остановит Путина
"Почему США и Великобритания — подписанты Меморандума, который гарантировал суверенитет Украины, — отдали инициативу Германии?"
En Russie : la propagande tue
«La cinquième colonne, des traîtres parmi nous»
Faut-il dialoguer avec Vladimir Poutine et Bachar Al Assad ?
Invité de l'émission :
- Isabelle Lasserre rédactrice en chef adjoint du service de politique étrangère du Figaro
- Thomas Gomart directeur du développement stratégique de IFRI
"Une volonté de tenir les États-Unis à l'écart des discussions"
Pour Thomas Gomart, l'Europe a tout intérêt à régler le dossier ukrainien sans l'aide des États-Unis.
Ukraine : accord sans garantie
Seize heures de négociations. Réunis mercredi soir à Minsk, en Biélorussie, les présidents russe Vladimir Poutine, ukrainien Petro Porochenko, français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel ont passé une nuit blanche à négocier point par point un accord pour éviter la "guerre totale" dans l'est de l’Ukraine. Après un long marathon diplomatique, des discussions houleuses et beaucoup de tensions, c’est finalement le maître du Kremlin lui-même qui a annoncé la nouvelle : "On a réussi à trouver un accord sur l'essentiel."
Vladimir Poutine se rêve en Nicolas Ier
Le président russe considère que toute solution diplomatique en Ukraine lui ferait perdre la face, argumente Thomas Gomart, directeur du développement stratégique de l'Ifri (Institut français des relations internationales).
Tout le monde s'interroge aujourd'hui sur les intentions finales de Vladimir Poutine, pris dans une dangereuse fuite en avant. En moins d'un an, le président russe a conduit son pays des JO de Sotchi au pilonnage de Marioupol, après avoir annexé la Crimée.
L'Europe désemparée face à la surenchère russe
Malgré la reprise des hostilités en Ukraine, les Vingt-Huit restent divisés sur la riposte à adopter tàce à Moscou. Or les divisions restent évidentes. Londres, qui a exigé la réunion de jeudi, la Pologne et les Etats baltes sont toujours en pointe pour réclamer une condamnation sans faille de la Russie.
Syrie : le rendez-vous de Moscou sert surtout le jeu russe au Moyen-Orient
C'est la première réunion diplomatique consacrée a la Syrie depuis la conference de Geneve 2, en fevrier 2014. Organisée cette semaine a Moscou, personne n'en attend de resultat Les pourparlers
se déroulent sans ordre du jour et sans que soit évoquée l'idée d'un gouvernement transitoire La Coalition nationale de l'opposition en exil, qui exigeait que la rencontre ait lieu dans un « pays neutre » et non chez le principal allie de Bachar el-Assad, ne s'est pas déplacée...
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