Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés

Outre-mer : la France contestée / Ukraine : quelles garanties de sécurité ?

Nouvelle-Calédonie, Mayotte : les Outre-mer français ont été durement secoués en 2024. Au-delà des explications de conjoncture, c’est la place de ces Outre-mer dans les politiques et les stratégies françaises qui se trouve à nouveau mise en cause.
Les Outre-mer sont-ils les reliefs d’un colonialisme hors d’âge ? Ou, au contraire, des appuis pour une présence française étendue que l’ouverture du monde rend indispensable, et des barrières élevées ici ou là face aux appétits de nouvelles puissances ? En tout état de cause, quelles politiques l’Hexagone doit-il y mener, au profit d’un meilleur développement et d’une insertion plus efficace dans leur environnement ? Et le statut juridique de ces Outre-mer est-il intouchable ?

« Internet est entré dans une logique géopolitique »
Sauf en Chine, l'internet est encore largement ouvert. Mais il commence à se fermer de façon visible en Russie, avec un contrôle plus marqué sur' les contenus, mais aussi - et c’est nouveau - sur les infrastructures. Ce qui est plus notable du côté des pays occidentaux, c’est l’évolution des législations vers un contrôle plus direct des contenus, en réaction aux attentats terroristes.

Le RGPD : du droit sans vision stratégique

Interpellations musclées à Moscou lors d’une marche contre les abus policiers
Plus de 500 personnes ont été interpellées hier à Moscou lors d'une marche contre les abus de la police, et en soutien au journaliste Ivan Golunov. La plupart ont été relâchées, mais certaines interpellations ont été plutôt musclées ; une attitude qui semble contraster avec la libération "surprise" mardi d'Ivan Golunov à la suite d'un immense mouvement de contestation de la société civile russe.

Huawei, un symbole

Cyber guerre : la montée des périls
L’armée se met en ordre de bataille face au risque “cyber”. Car avec de plus en plus d’électronique à bord, les avions, les drones et tous leurs équipements sont désormais la proie de virus informatiques et de puces espionnes aux effets aussi dévastateurs que les armes traditionnelles. Comment les états-majors tententils de parer à ces nouveaux périls ?
La démocratie en Afrique : tours et détours
La démocratie est un produit complexe, qui articule un cadre juridique et une base sociale lui permettant de s’enraciner.

Chine/Etats-Unis : Game of phones
Dimanche dernier, Google a annoncé la suspension de ses services à destinations de Huawei. Une décision qui concerne plus particulièrement l’utilisation d’Android par les smartphones de la marque chinoise. Le géant des télécoms va-t-il s'en relever ? La Chine peut-elle répondre à ces sanctions ?
Donald Trump et l’affaire Huawei : un pari hasardeux ?
La décision unilatérale du Président d'interdire le géant chinois sur le sol américain et d'ordonner à Google de cesser toute relation d’affaire avec cette firme, va entraîner des effets sur le champ numérique mondial, Europe comprise.

Huawei : les Etats-Unis et la Chine se cherchent des puces
Conséquence de l’interdiction, pour les entreprises américaines, de se lier avec des compagnies présentant un risque pour la sécurité nationale, Google a coupé les ponts avec le colosse chinois Huawei. Un nouvel épisode du conflit économique et technologique opposant les deux pays.

Élections européennes : quand la Russie s'en mêle
À quelques jours des élections européennes, les craintes augmentent sur une éventuelle influence de la Russie sur le scrutin. Certains partis politiques vont même jusqu'à parler d'"interférence". Mais à quel point ces craintes sont-elles justifiées ? Nos reporters Julie Dungelhoeff, Catherine Norris Trent et Anya Stroganova ont mené l'enquête en Russie et à travers le continent européen.
« Il faut retrouver de la stabilité dans les relations avec la Russie »
"Il faut s’efforcer de retrouver une forme de stabilité des relations avec la Russie, tout en restant lucide sur le régime russe, ses intentions et ses capacités de nuisance. La Russie est isolée en Europe à la suite de l’annexion de la Crimée, de la déstabilisation de l’est de l’Ukraine et de son agressivité à l’égard d’un certain nombre de pays membres de l’Otan. En parallèle, l’intervention russe en Syrie a rebattu les cartes diplomatiques avec un corolaire : la marginalisation de la France dans le conflit syrien. Paris cherche donc à reprendre le fil du dialogue pour tenter de progresser sur plusieurs dossiers sensibles..."
"La Russie veut incarner la désoccidentalisation du monde"
Pour Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, la Russie se referme sur elle-même, le nationalisme servant à renforcer la cohésion d'un pays dont le modèle économique est en crise depuis 2009.
« La Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale »
Thomas Gomart (Directeur de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).) Historien et spécialiste de la Russie, Thomas Gomart vient de publier un rapport pour l’Institut de l’Entreprise sur « Le retour du risque géopolitique : le triangle stratégique Russie, Chine, Etats-Unis ».
Que cherche à démontrer la Russie en Syrie ?
La Russie cherche à transformer le plus rapidement possible son intervention militaire en bénéfice diplomatique. Elle est intervenue depuis le mois de septembre, créant un effet de surprise, et modifie le rapport de force sur le terrain en remettant en selle le régime alaouite. Elle a réussi à relancer un processus diplomatique à Vienne à l’automne pour le Moyen-Orient et voudra reproduire cela dans les relations euro-atlantiques. Du point de vue russe, Syrie et Ukraine sont correllés de manière très étroite. Dans les deux cas, il s’agit d’un recours à la guerre limitée pour façonner l’ordre international. La diplomatie russe veut montrer que les Occidentaux se sont trompés.
Tous les moyens sont bons ?
A Paris, après les attentats du 13 novembre, on a pensé pouvoir s’entendre avec les Russes. Le problème est que la Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale qui s’observe en Syrie, en Ukraine, mais aussi dans le déploiement de forces navales et aériennes pour tester la solidité de l’Otan. La Russie veut exploiter le vide produit par le retrait américain d’Europe et du Moyen-Orient. Elle accentue le désarroi européen en soutenant des partis anti-establishment, comme le Front National en France, ou en renforçant les flux migratoires avec ses interventions. Un phénomène dont elle se sent elle-même victime, car elle a accueilli un million de personnes après les événements en Ukraine. Les Russes sont contre le multiculturalisme. Il pensent plus en termes de coexistence de civilisations qu’en termes de métissage.
La montée des tensions entre Ankara et Moscou devient très dangereuse ?
La situation est explosive entre la Russie et la Turquie et par voie de conséquence entre la Russie et l’Otan. La cohésion de l’Otan peut être en effet plus facilement testée avec la Turquie qu’avec les pays Baltes. Les leaderships d’Erdogan et de Poutine sont comparables et les deux régimes ont aussi leurs similitudes en termes d’organisation civilo-militaire. La Russie pointe les contradictions fondamentales de la Turquie, c’est à dire l’ambivalence du soutien d’Erdogan aux Frères musulmans comme le fait qu’il combat les Kurdes avant de combattre l’Etat Islamique. Les Russes sentent l’embarras très fort des capitales européennes et américaine vis-à-vis d'Erdogan.
Risque-t-on un conflit beaucoup plus étendu ?
L’histoire montre que les logiques d’alliances peuvent être un facteur déclenchant. C’est une situation très dangereuse. Nous sommes dans une fin de mandat américain, avec des leaders européens très en retrait, dont Angela Merkel affaiblie par la question des réfugiés. La crise en Syrie a permis à Moscou de se remettre dans un dialogue direct avec Washington, ce qui est l’obsession de Vladimir Poutine. La question est de faire redescendre la tension.
Dimitri Medvedev a reparlé de guerre froide. Est-ce approprié ?
La Russie renoue avec un travail d’influence et de propagande très systématique, qui est couplé à sa démonstration de force. Elle veut forger sa propre narration sur les affaires internationales. Ce n’est pas une nouvelle guerre froide dans le sens où il y a une volonté russe de s’intégrer dans l’économie mondiale et que la capacité d’entraînement de la Russie sur un bloc reste faible. Mais il y a des éléments de confrontation idéologique avec, par exemple, le rapprochement avec la Chine sur le concept de capitalisme d’Etat. Il y a une volonté d’accélérer la « désoccidentalisation » du monde. L’utilisation de cette formule par Medvedev traduit le durcissement idéologique de Moscou. Poutine fait le choix de la guerre limitée, quand son économie est en pleine récession. C’est un choix très russe de donner plus d’importance à sa dépense militaire que ne l’autorise son potentiel économique. L’empreinte de la Russie n’a cessé de se rétrécir sur la scène internationale depuis 40 ans, et c’est sans doute pourquoi elle est si démonstrative.
Virginie Robert
"Cessation des hostilités" en Syrie : espoir ou leurre?
La "cessation des hostilités" en Syrie sur laquelle sont tombés d'accord les Etats-Unis et la Russie cette nuit est-elle crédible ? Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, estime qu'avec l'accord entre les États-Unis et la Russie concernant la Syrie, "la Russie parvient indiscutablement à ses buts et arrive à obtenir quelque chose en termes diplomatiques"... "Le conflit est polymorphe. Ce que permet la Syrie à la Russie, c'est de rétablir une relation presque spéciale avec Washington, alors même qu'elle a été isolée après l'annexion de la Crimée" poursuit Thomas Gomart. "On est à un moment très particulier où la Russie fait preuve d'une démonstration de force, non seulement en Syrie mais au delà"...

La francophonie, une mine d’or ?
Face au « marché en devenir » qu’est la francophonie, les chaînes d’informations étrangères commencent à placer leurs pions. La Russie, l'Israël, et la Chine se sont déjà lancés dans la course à l’information. Julien Nocetti décrypte la stratégie de la chaîne russe Russia Today.

Face à la guerre, une Europe désarmée
Les attentats de Paris sont une nouvelle preuve tragique des failles de l'Europe en matière de défense et de sécurité. Deux experts en géostratégie évaluent leurs conséquences, sur les plans politique et économique.
Politique étrangère : la France change de pied
Avec la décision de François Hollande de participer à une « grande et unique coalition » contre Daesh, la politique étrangère française effectue un changement de position à la suite des attentats du 13 novembre. Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, l’analyse dans le cadre de ce débat avec Yves Pozzo di Borgo et Kattar Abou Diab.
Syrie : « Moscou veut conjuguer démonstration de puissance et réalisme diplomatique »
Directeur de l'Ifri, Thomas Gomart a assisté au récent discours de Vladimir Poutine devant le club Valdaï. Il décrypte la politique du Kremlin, en particulier sur le dossier syrien.

Why Putin Is Squaring Off With Tokyo Over Some Pacific Rocks
Disputed rocks and Beijing’s bad behavior in the South China Sea dominate the headlines these days. But there’s another showdown over disputed islands in the Pacific that is increasingly casting a shadow over Asia-Pacific security: a bitter fight between Japan and Russia over the Kurils...
Moyen-Orient, Russie, Daech. Thomas Gomart est l'invité de Sonia Mabrouk
L'Entretien sur Public Sénat. Thomas Gomart est l'invité de Sonia Mabrouk - actualité internationale, Moyen-Orient, Daech, Russie.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
