Analyse de la politique russe d'Emmanuel Macron (2017-2024)
Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie de l'Ifri, analyse la politique russe d'Emmanuel Macron, depuis le début de son mandat en 2017.

Les armes nucléaires sont dissuasives : la Russie tente de semer la peur en Occident
La crainte que la Russie n'utilise des armes nucléaires - si ce n'est pas dans le cadre de la guerre en Ukraine, mais dans un éventuel conflit contre l'OTAN - paralyse l'Occident. C'est pourquoi un certain nombre de pays européens s'empressent de souligner qu'ils n'enverront pas de troupes en Ukraine et que l'Ukraine ne deviendra pas membre de l'Alliance, car cela conduirait à une guerre nucléaire. Mais cette indécision occidentale ne nuit-elle pas à la dissuasion nucléaire ?
Russie : des élites sous contrôle ?
Le pouvoir russe ne se réduit pas à la personne de Vladimir Poutine. Autour de lui, des élites économiques et politiques s’activent pour leurs propres intérêts. Premier volet de notre série d’entretiens vidéo consacrés à la Russie, en partenariat avec l’EHESS.

Comment Vladimir Poutine maintient la pression sur la Pologne et les pays baltes
La Russie multiplie les provocations contre Varsovie. En début de semaine, un missile a survolé pendant quelques secondes l’espace aérien polonais. Le président russe est aussi coutumier des mises en garde à l’égard des dirigeants de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.
Attentat près de Moscou : « La population russe semble condamnée à subir la chasse aux menaces imaginaires du Kremlin »
En laissant entendre que l’Ukraine serait impliquée dans le massacre du Crocus City Hall, pourtant revendiqué par l’organisation État islamique, Vladimir Poutine perpétue la logique d’une élite politico-militaire qui accuse l’Occident de tous les maux, analyse Dimitri Minic, spécialiste de la pensée stratégique russe, dans une tribune au « Monde ».
Entre Washington et Moscou, des canaux de communications inattendus
La Maison-Blanche assure avoir partagé des informations sur un possible attentat en Russie avant l'attaque du 22 mars. Le vendredi 22 mars, Moscou a été frappée par un attentat revendiqué par l'organisation État islamique. Début mars, les États-Unis avaient prévenu les services russes: de «grands rassemblements» étaient susceptibles d'être pris pour cible dans la capitale russe, «y compris des concerts». Une alerte qui aurait été ignorée.

Comment Poutine ignore l’EI pour mieux museler les critiques
Obnubilé par la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine refuse de commenter la revendication par Daesh de l’attaque au Crocus City Hall de Moscou, préférant instrumentaliser ce tragique événement pour charger Kiev.
Derrière l’attentat terroriste à Moscou, les failles de la sécurité russe
Concentrés sur l’Ukraine, les services de renseignement russes n’ont pas anticipé une l’attaque de l’Etat Islamique. Mais par défiance, le Kremlin aussi est resté aveugle face aux alertes américaines.
Les faits - L’attaque de vendredi soir est la plus meurtrière sur le territoire russe depuis le siège de l'école de Beslan en 2004, lorsque des militants islamistes avaient pris en otage plus de 1 000 personnes, dont des centaines d’enfants.
Vladimir Poutine n’a eu qu’une semaine pour savourer sa réélection. Lui qui, lors de sa victoire, remerciait le peuple russe de lui avoir fait à nouveau confiance, doit aujourd’hui faire face aux retombées d’un attentat terroriste. 137 personnes ont perdu la vie vendredi lors d’une fusillade, dans la salle de concert du Crocus près de Moscou. L’attaque a rapidement été revendiquée par l’Etat Islamique.
« Moscou ne veut avoir qu’un réel ennemi : l’Occident »
Au lendemain de l’attentat dans la banlieue de Moscou, revendiqué par l’État islamique, le président russe a pointé la responsabilité de l’Ukraine. Pour le chercheur Dimitri Minic, de l’Ifri, Poutine pourrait en profiter pour « durcir encore la guerre contre l’Occident ».
Dans sa première intervention depuis le tragique attentat qui a fait 133 morts vendredi soir dans la banlieue de Moscou, le président russe, Vladimir Poutine, a insisté sur le fait que quatre auteurs de l’attaque ont été arrêtés alors qu’« ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une “fenêtre” avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière ».
Russia’s Ideological Construction in the Context of the War in Ukraine
Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine le 24 février 2022, le gouvernement russe s’est activé dans le domaine idéologique pour faire accepter la guerre à la société russe dans la durée. Contrairement aux affirmations de nombreux observateurs occidentaux, cet article soutient que le régime russe a une idéologie, qui se traduit par un projet politique relativement cohérent pour la Russie et par la volonté de construire un nouvel ordre mondial.
Spéciale Russie : que veut vraiment Poutine ?
En 1999, c’est un parfait inconnu qui arrive au pouvoir. Vingt-cinq ans plus tard, sans surprise, Vladimir Poutine vient de remporter la présidentielle. Un nouveau mandat de six ans à la tête de la Russie.

2000-2024 : comment Vladimir Poutine a réduit à néant le processus électoral russe
Depuis sa première élection au poste de président en 2000, Vladimir Poutine n’a cessé de détricoter les embryons de démocratie implantés en Russie depuis la chute de l’URSS. La présidentielle des 15 au 17 mars, dont il est le seul véritable candidat, en l’absence de tous les opposants, exclus du scrutin, en exil ou emprisonnés, n’a plus grand-chose d’une véritable élection.

Une présidentielle en pleine guerre : Poutine en route vers une victoire record en Russie ?
Le scrutin présidentiel russe se déroule ce week-end sur fond d’offensive en Ukraine. Pourtant, le conflit reste très marginal dans la campagne, qui devrait aboutir sans grande surprise à la réélection du dirigeant russe.
« L’élection présidentielle en Russie a pour vocation de convaincre et de s’autoconvaincre de la maîtrise par Poutine de tous les rouages du système »
Même si la présidentielle russe, qui se tient du 15 au 17 mars, et son résultat couru d’avance peinent à passionner la population, Vladimir Poutine a besoin d’un plébiscite pour légitimer son régime, explique Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie, dans une tribune au « Monde ».

Présidentielle en Russie : à quoi servent les trois candidats de « l’opposition systémique » face à Vladimir Poutine ?
Le nationaliste Leonid Sloutski, le communiste Nikolaï Kharitonov et l’homme d’affaires Vladislav Davankov sont candidats à l’élection présidentielle russe. Issus de l’opposition « systémique », acceptée par le pouvoir en place, ils ne sont qu’une concurrence de façade.

Quelle opposition face à Vladimir Poutine ?
Les Russes sont appelés aux urnes à partir de vendredi (15 mars 2024), pour élire un nouveau président, ou plutôt pour réélire un ancien président Vladimir Poutine, puisqu’en l’absence de véritable opposant sa victoire ne fait pas de doute.
Russie : le simulacre de l’élection présidentielle
Les électeurs russes se rendent aux urnes du vendredi 15 au dimanche 17 mars. Vladimir Poutine est candidat pour un cinquième mandat. Sur le papier, il s’agit d’une élection présidentielle – parlons plutôt d’un simulacre puisque le président sortant a fait éliminer ses rares opposants.
Malgré la guerre, l’indéfectible stabilité au sommet du pouvoir russe
La garde rapprochée de Vladimir Poutine est restée inchangée et aucune défection d’ampleur n’a été enregistrée, y compris dans les rangs de l’armée et des services de sécurité.
Thomas Gomart : « Le Kremlin a déclaré une guerre politique à l’UE »
Selon l’historien, auteur de « L’Accélération de l’Histoire » (Tallandier), il est urgent que l’Europe prenne enfin la mesure de la menace posée par la Russie qui agite le spectre nucléaire.
Thomas Gomart : « Toutes les crises actuelles sont liées par des effets de bord et une redistribution de la puissance au détriment des Européens »
Le directeur de l’Ifri, appelle, dans un entretien au « Monde », l’Europe à se doter d’une stratégie militaire propre dans un contexte économique dégradé et la perspective d’une éventuelle victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, susceptible de modifier la relation transatlantique.
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