Politiques de l'énergie
Comment mettre en œuvre le Green Deal à tous les échelons et le synchroniser dans la gouvernance mondiale? Comment les stratégies des puissances évoluent-elles et à quelles conditions peuvent-elles converger ?
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Les exportations de Gazprom vers l'Europe ont battu un nouveau record. Un paradoxe alors que l'UE cherche à réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.
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En quelques semaines, Donald Trump a chamboulé les rapports de force entre les deux premières puissances mondiales, faisant parfois passer le Parti communiste chinois pour ouvert et modéré. Retour sur quatre dossiers primordiaux.
Après la Syrie, la Russie a des visées sur la Libye
En marge de la crise syrienne, la Russie prend ses marques en Méditerranée, et particulièrement en Libye où elle affiche son soutien au général Haftar, qui conteste le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU.
Alors qu'elle apparaît désormais comme l'arbitre de la crise syrienne, la Russie multiplie les signes d'intérêt pour le théâtre libyen. Dernier épisode marquant en date: le détour par Benghazi du porte-avions Amiral Kouznetsov, de retour de Syrie, le 11 janvier, qui a permis d'accueillir le général libyen Khalifa Haftar. Il en a profité pour s'entretenir par vidéoconférence avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Un soutien de plus en plus affiché au général Haftar
Haftar a déjà été reçu à Moscou à deux reprises, en juin et en novembre 2016. Le général libyen dirige depuis Benghazi l'auto-proclamée "Armée nationale libyenne" et conteste le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, installé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Ignoré dans les pourparlers conduits par l'ONU qui ont débouché sur le GNA il y a un peu plus d'un an, Haftar s'est imposé comme un interlocuteur indispensable après s'être emparé de quatre terminaux pétroliers.
Tout en proclamant soutenir le processus de réconciliation de Sarraj, Moscou mise ainsi clairement sur Haftar, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime autoritaire. "Le général correspond au modèle de dirigeant qui a la faveur du Kremlin dans la région: un autocrate, souvent militaire, hostile aux islamistes", décrypte pour L'Express Mattia Toaldo*, expert à l'European Council of Foreign Relations (ECFR). "Haftar a effectué une partie de sa formation militaire en Union soviétique, complète Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie russe à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est d'apparence loyale donc contrôlable."
Les raisons du soutien russe à Haftar
Les raisons de l'intérêt russe pour la Libye sont multiples: d'abord, géopolitique. Le Kremlin entend marquer son retour comme un acteur incontournable dans la région et, par la même occasion, mettre en relief l'échec des Occidentaux. "Moscou est d'autant plus soucieuse de conserver un rôle déterminant sur la résolution de la crise libyenne, analyse Julien Nocetti, qu'elle en avait été 'éjectée' de facto après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011. "
A cela s'ajoutent des motifs militaro-économiques: la Russie retrouverait aussi l'accès au port de Benghazi ou à une base aérienne en Libye, comme au temps de Kadhafi. Moscou compte aussi sur d'éventuelles ventes d'armes, une fois levé l'embargo -voire avant, via l'Algérie, avance Middle East Eye.
L'engagement russe, jusqu'où?
La Russie conduit déjà des missions en Libye, assure Julien Nocetti, via "la présence de dizaines d'instructeurs pour assister les forces du général, à Tobrouk - comme la plupart des puissances de la région et les Occidentaux". Pour autant, "elle n'a ni les moyens ni la volonté d'investir autant qu'en Syrie, alors que le pivot libyen est moins crucial pour le Kremlin", juge Mattia Toaldo. "La Russie est déjà écartelée entre les fronts syrien et ukrainien, et est toujours sous le coup des sanctions occidentales, qui grèvent lourdement son économie", rappelle de son côté Julien Nocetti.
La Russie pourrait par ailleurs plaider au Conseil de sécurité de l'ONU pour une levée partielle de l'embargo sur les armes, en jouant sur la lutte contre le terrorisme et en essayant de faire apparaître Haftar comme une force anti-djihad.
Le nouveau président américain pourrait faciliter la tâche au Kremlin. L'administration Trump, à l'instar de la Russie et de l'Egypte -autre alliée d'Haftar- ne fait pas de distinction entre islamistes et djihadistes d'Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique.
Les faiblesses du pari russe
La politique de Moscou en Libye n'est pas sans risque: "Les intentions de la Russie ne comptent pas tant que la perception qu'en a Haftar", explique Mattia Toaldo. Fort de l'appui russe, le général rejette toute idée de compromis avec le gouvernement d'Union nationale, persuadé qu'il peut prendre le pouvoir en Libye.
Mais le général manque de ressources, économiques et militaires. "Il n'a pas assez d'hommes pour conquérir l'ouest de la Libye", juge le chercheur.Et il ne peut vendre le pétrole dont les revenus vont à la banque centrale de Tripoli, sous le contrôle de Sarraj. Les Emirats arabes unis, qui le soutiennent ont réduit leurs investissements.
Le nouvel équilibre diplomatique pourrait donc aggraver le chaos dans le pays. Les choix du tandem Poutine/Trump et le fait que les pays qui s'intéressent à la Libye aient d'autres chats à fouetter (Brexit, échéances électorales en France et en Italie) contribuent à la fragilisation du gouvernment de Sarraj, de plus en plus contesté par les milices. Conforté par la légitimité garantie par le soutien convergent de l'ONU, des Etats-Unis et des Européens, il avait pourtant contribué à une nette désescalade des violences. A nouveau plane la menace d'un retour aux pires heures de la guerre civile. Or, l'instabilité est le terreau idéal des djihadistes...
Alep : Pourquoi la Russie a finalement accepté la résolution de l’ONU ?
Un non ferme, qui s’est finalement transformé en oui. La Russie, qui soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad, a finalement voté la résolution de l’ONU ce lundi, visant à déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils. Elle avait annoncé dans un premier temps son intention d’y opposer son véto. 20 minutes analyse ce revirement.La Russie avait menacé d’y opposer son veto. « Nous ne pouvons laisser voter ce texte car c’est un désastre », a ainsi déclaré, dimanche, Vitali Tchourkine, l’ambassadeur russe à l’Onu. Il a estimé le plan français « impraticable et dangereux ». « Nous n’avons pas en soi de problème avec quelque sorte de supervision que ce soit », a-t-il déclaré. « Mais l’idée qu’on devrait leur demander [aux observateurs] de parcourir les ruines d’Alep-est sans préparation adéquate et sans informer quiconque de ce qui est en train de se passer équivaudrait à une catastrophe », a-t-il estimé.
Et la lumière fut
Plus d’un milliard d’humains sont aujourd’hui privés d’électricité. Or l’accès à l’énergie est un moteur de développement. C’est pourquoi les Nations unies ont fait de l’électrification universelle une grande cause planétaire. En attendant, dans les pays du Sud, on innove pour s’alimenter en courant régulier.
Dossier COP22 - Mobilisation en faveur de l’énergie africaine de demain
Cet article revient sur la constitution de l'Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER), face à l'enjeu de l'électrification en Afrique.
Suprématie américaine ou prédations chinoises ?
« Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème ». Cette fameuse formule de John Connally, secrétaire d’Etat au Trésor de Richard Nixon, rappelle le « privilège exorbitant » dont disposent les Etats-Unis. Bénéficier de la monnaie de référence confère un avantage considérable car cela permet d’imposer un système de règles. Plusieurs entreprises internationales l’ont appris à leurs dépens : il leur a suffit d’avoir utilisé le dollar dans une transaction pour tomber sous le coup de la législation américaine.
Les ambitions de Vladimir Poutine (et son influence) vont bien au-delà de la Syrie
Finalement, il ne viendra pas. Alors que François Hollande déclarait il y a quelques jours se "poser la question" de recevoir Vladimir Poutine mercredi prochain, en raison des "crimes de guerre" commis par le régime de Bachar al-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe, l'homme fort du Kremlin a mis fin au suspense.
Ce mardi 11 octobre, Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite du 19 octobre, programmée de longue date dans le cadre de l'inauguration à Paris du "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe". L'Elysée lui avait proposé une "réunion de travail" sur la Syrie avec François Hollande, qui devait lui dire des "vérités", mais sans l'accompagner à cette inauguration.
Un désaccord qui illustre le dialogue de sourds actuel entre la Russie et la France, et plus largement avec les Occidentaux, trois jours après que Moscou a opposé son veto à une résolution française sur un cessez-le-feu à Alep au Conseil de sécurité de l'Onu. Et confirme que même isolé, Vladimir Poutine donne toujours le tempo.
La sécurité d’approvisionnement en gaz de l'Union européenne en 5 questions
En février 2016, la Commission européenne a proposé un nouveau règlement portant sur la sécurité d’approvisionnement en gaz au sein de l’Union européenne. Il vise notamment à instaurer un mécanisme de solidarité entre États membres en cas de rupture des livraisons comme lors du conflit entre la Russie et l’Ukraine de 2009. Nous avons interrogé Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’Ifri, qui vient de publier une note consacrée à ce sujet.
Europe de l'Électricité : une perspective historique
L’Europe, il y a vingt ans, était à la pointe en matière d’énergie et d’électricité, aujourd’hui, elle est en recul. Dans les années quatre-vingt-dix, l’électricité y était à la fois abondante et abordable, avec de grands groupes industriels leaders dans leur domaine et des opérateurs électriques de référence dans le monde. Aujourd’hui, l’Europe a une électricité plus chère que ses grands compétiteurs, son tissu industriel perd du terrain et ses électriciens sont mis en difficulté.
Quelle politique énergétique dans un environnement aussi incertain ?
Les politiques énergétiques ont toujours été déterminées en fonction du paysage économique et énergétique mondial qu’on pouvait anticiper. Au siècle dernier, le contexte semblait prévisible et stable, et les moyens à mettre en œuvre étaient clairs. Aujourd’hui, le secteur de l’énergie se trouve confronté à un environnement qui n’a jamais été aussi incertain.
Objectifs du Développement Durable: l'Union Européenne à l'avant-garde d'une ambition globale
En septembre 2015, l'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté l'Agenda 2030 pour le Développement Durable. Ce papier explique la teneur des 7ème et 13ème objectifs, l'accès à l'énergie et l'action climatique, à travers le rôle que l'Union Européenne peut jouer afin de les mettre en oeuvre.
E-mobility: European Energy and Transport Policies at Crossroads
Les politiques européennes du transport envisagent le développement d’une infrastructure de recharge pour véhicules électriques. Suite au scandale Volkswagen et dans un contexte de signal prix faible sur le marché du carbone, l’Union européenne remet en avant l’électrification du secteur automobile. De nouveaux « business models » doivent être élaborés.
Vers une nouvelle diplomatie énergétique de la Chine ?
La politique énergétique de la Chine s'est longtemps structurée autour des enjeux de sécurité énergétique, donnant lieu à une politique extérieure parfois musclée, et souvent perçue comme une menace. La Chine tente aujourd'hui de bâtir une diplomatie énergétique coopérative, confortée par une diplomatie climatique proactive.
Sécurité d’approvisionnement gazière de l’Union européenne: vers un renforcement de la solidarité
Face aux tensions entre l’Union européenne et son principal fournisseur de gaz, la Russie, la Commission européenne revisite depuis 2014 sa stratégie de sécurité énergétique.
Union européenne : quand Commission et gouvernements jouent aux quilles avec les grands producteurs d’électricité
RWE, EON, EDF, ENGIE et quelques autres sont en difficultés financières. Ce résultat qui eût paru invraisemblable il y a vingt ans est le fruit combiné de mal gouvernances publiques au sein de l’Union et d’évolutions extérieures mondiales.
Il est utile d’analyser les unes et les autres.
L’Union de la dernière chance : Trois questions pour trois constats sur l’union de l’énergie
Près d’un an après la présentation de l’union de l’énergie, alors que l’année 2016 promet d’être une année cruciale pour sa mise en œuvre, où en est ce projet phare de la Commission Juncker ?
Nigéria : les immenses défis pétroliers du nouveau président Muhammadu Buhari
Le Nigeria, comme certains autres pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tels que la Libye et l’Irak, a la particularité de posséder des ressources pétrolières et gazières considérables, mais les défis sécuritaires, politiques, juridiques pour les exploiter sont tels que la production est toujours restée relativement faible.
The Energy Union: Views from France, Germany, Poland and the United Kingdom
Etude présentée lors de la conférence du 1er et 2 juillet 2015 co-organisée par l'ISP, la Fondation Genshagen et l'Ifri: "L'Union de l'Energie - Allemagne, France et Pologne: entre objectifs européens communs et approches nationales divergentes". Melchior Szczepanik (ISP) et Carole Mathieu (centre énergie de l'Ifri) ont coécrit le chapitre consacré à la perception française du projet d'Union de l'Energie.
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Les électrons n'ont jamais été aussi verts en Europe. L'an dernier, les énergies renouvelables y ont représenté 27,5% de la production d'électricité, soit quatre fois plus qu'il y a dix ans. Et ce n'est qu'un début. Rien qu'en France, l'ambition affichée est de doubler le parc éolien d'ici à 2023 et de tripler le parc solaire....
L'engagement climat : un pari nécessaire pour la Chine
En amont de la COP21 à Paris, la Chine annonce plusieurs ambitieux objectifs en matière de changement climatique. Au-delà de la question du climat, les autorités chinoises doivent s'engager sur ce dossier pour des raisons politiques et économiques internes.
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Le projet d'Union de l'énergie a été lancé par la Commission européenne le 25 février. Quel est son objectif ? Quelles sont ses limites ? Le tour de la question en vidéo, avec les explications de Marie-Claire Aoun, Directeur du Centre Energie de l'IFRI.
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