Dans cet épisode, nous accueillons Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'Ifri et docteur en science politique et relations internationales de l'INALCO. Il livre son analyse des grands défis géopolitiques qui se profilent dans l’Indo-Pacifique face au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Le gouvernement de l’île, que Pékin considère comme une de ses provinces, a annoncé, mardi, avoir détecté le nombre record de 153 avions chinois en une journée près de son territoire.

La Chine a lancé des manœuvres militaires de grande ampleur visant à encercler Taïwan, en déployant des avions et des navires. C'est la troisième fois en deux ans que Pékin, qui considère l'île comme une partie de son territoire à réunifier, organise des exercices militaires de cette envergure. Le président taïwanais estime qu'il s'agit d'une provocation. La Chine intensifie la pression à quelques semaines de l'élection présidentielle aux États-Unis.

Alors que Xi Jinping plaide pour la « réunification complète », le président américain Joe Biden accorde une aide de plus d’un demi milliard de dollars à Taïwan. Ces dernières années, le soutien américain s’est intensifié et le camp démocrate s’empresse de poursuivre sur cette dynamique avant l’élection présidentielle.

Dans ce nouvel épisode du "Monde selon l'Ifri", Céline Pajon analyse les enjeux géostratégiques de la zone indopacifique. Céline Pajon partage son retour d'expérience après un embarquement en mer de Chine méridionale avec la Marine nationale, et discute des intérêts et de la stratégie indopacifique de la France. 

Les mécanismes de soutien annoncés par Washington passent par des subventions, accordées jusqu’ici uniquement à des pays souverains, ou par des transferts d’armements, comme pour l’Ukraine.

Taïwan, où trouvera refuge le nationaliste Tchang Kaï-chek après sa défaite face aux troupes communistes de Mao Zedong, possède son drapeau, son hymne, sa monnaie et ses institutions. Mais pour Pékin, elle demeure une province rebelle qui devra, un jour ou l'autre, revenir dans son giron.

Le secrétaire d’Etat américain a tenté de relancer le dialogue avec Pékin, mais les relations entre les deux pays restent tendues. La simple venue d’Antony Blinken en Chine, hier et aujourd’hui, est déjà une victoire pour la diplomatie. En février, une précédente visite avait été annulée à la dernière minute lorsqu’un ballon «espion» chinois avait survolé les Etats-Unis avant d’être abattu par l’aviation américaine.

Présent en Chine depuis hier, Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, s’est entretenu ce 19 juin avec Xi Jinping, une première depuis cinq ans. Alors que les tensions entre les deux puissances sont à leur paroxysme, un dégel diplomatique est-il possible entre Washington et Pékin ?