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La grande course à l’armement de la Chine, avec Taïwan en ligne de mire

Interventions médiatiques |

cité par Frédéric Lemaître dans

  Le Monde
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Depuis une décennie, Pékin a renforcé toutes les composantes de son armée, à laquelle le président chinois, Xi Jinping, demande de se préparer à une offensive. Revue de détail, alors que les tensions n’ont jamais été aussi fortes autour de l’île.

Contenu intervention médiatique

« Il faut oser se battre », a martelé, en mars, le président chinois, Xi Jinping, devant des généraux. A cette injonction ont fait écho les manœuvres militaires de Pékin autour de Taïwan, début avril, en réaction à la visite aux Etats-Unis de la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen. La Chine affirme sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de l’île dont elle revendique la souveraineté, au nom de la« réunification nationale ». Mais son armée en a-t-elle la capacité ?

 

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La montée en puissance de l’APL ne se limite pas à sa force navale. Les Etats-Unis s’inquiètent aussi de deux autres « domaines d’excellence » de l’armée de Pékin : ses capacités balistiques et sa défense aérienne, potentiellement capable de protéger les côtes chinoises jusqu’à 556 kilomètres de distance. « L’APL a commencé à investir dans le domaine balistique bien avant la marine », rappelle Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

 

Pékin s’est doté de toute une gamme de missiles, conventionnels et nucléaires, de 50 à 13 000 kilomètres de portée pour les missiles balistiques intercontinentaux. « Pékin possède tout ce que les Occidentaux sont capables de fabriquer », poursuit Marc Julienne.

 

Tenir à distance l’US Navy
 

Les missiles antinavires de l’APL sont ainsi en mesure de tenir à distance la marine américaine, notamment des DF-21D et des DF-26B, d’une portée comprise entre 1 700 et 4 000 kilomètres, selon M. Julienne.

Comme d’autres experts, il considère que ceux-ci pourraient interdire l’accès à un groupe aéronaval à l’intérieur de la première chaîne d’îles, qui s’étend du Japon jusqu’aux Philippines, en passant par Taïwan. Ou encore des DF-11, à plus courte portée (jusqu’à 600 kilomètres), positionnés en nombre (entre cent et deux cents selon les estimations) sur les côtes face à Taïwan. Les Chinois apparaissent aussi avancés, voire devant les Etats-Unis, en matière de missiles hypersoniques. Le DF-17, d’une portée de plus de 2 000 kilomètres et opérationnel depuis 2020,serait ainsi en mesure de frapper les capacités américaines basées au Japon, mais aussi sur l’île de Guam, territoire américain situé dans l’est de la mer des Philippines.

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>> Retrouvez l'article en intégralité sur le site du journal Le Monde

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Marc JULIENNE

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Directeur du Centre Asie de l'Ifri