Turquie
Analyse des dynamiques internes et externes de la Turquie comme puissance régionale, et focus sur les questions diplomatiques, économiques et politiques liées au troisième mandat de Recep Tayyip Erdoğan.
Sujets liés
"Avec l'offensive turque en Syrie, il y a un risque que Daesh reprenne ses activités"
Inquiétude à tous les étages. L'offensive lancée mercredi 9 octobre par la Turquie dans le nord-est de la Syrie, ciblant les forces kurdes, a provoqué un tollé international. De nombreux pays craignent qu'elle provoque une résurgence de Daesh. Un avis partagé par Dorothée Schmid, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (IFRI) et responsable du programme Turquie contemporaine.
Trump lâche les Kurdes... Erdogan attaque
Malgré les mises en garde et les appels à la retenue, l’offensive militaire de la Turquie contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie a été lancée hier. Après des raids aériens et un violent pilonnage à l’artillerie, l’opération nommée "source de paix" est entrée cette nuit dans sa phase terrestre, provoquant déjà au moins 15 morts, des dizaines de blessés et des milliers de civils en fuite.
Syrie : Les Kurdes abandonnés par l'ami américain
La Maison Blanche a annoncé dimanche le retrait de ses troupes, ce qui pourrait entraîner une déstabilisation de toute la région. Alliées de longue date des Etats-Unis dans la lutte antijihadiste, les forces kurdes se retrouvent sans soutien, en première ligne face à un Etat qui les qualifie de «terroristes».
Syrie : les impasses de la reconstruction
Alors même que le dernier bastion rebelle d'Idlib vit encore sous les bombardements, se pose déjà la question de la reconstruction de la Syrie, défigurée par 8 ans de conflit. Ainsi, des grandes manoeuvres diplomatiques s'opèrent déjà pour tenter de convaincre les différents acteurs d'entamer les programmes de reconstruction, et surtout d'y allouer des fonds.
Turquie : la puissance selon Erdogan ?
Recep Tayyip Erdogan a remis la Turquie sur le devant de la scène internationale en effaçant les humiliations de l'Histoire et en lui redonnant une position centrale entre Occident et Orient. Mais en concentrant tous les pouvoirs et en bridant les libertés à l’excès, il s’expose aujourd’hui à la contestation, exacerbée par la récession économique. Erdogan est-il allé trop loin dans ses ambitions de puissance ?
La Turquie se rapproche de la Russie mais ne renonce pas à sa place dans le camp occidental
La livraison de composants de missiles russes à la Turquie traduit un rapprochement durable mais pas une rupture avec les institutions occidentales comme l’OTAN, analyse Galip Dalay, chercheur à l’Institut français des relations internationales.
Istanbul, triomphe de la démocratie ?
À Istanbul, la liesse s’est exprimée sur les deux rives du Bosphore. Jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi, des dizaines de milliers de personnes ont célébré la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) et de l’opposition unie, élu maire avec 54 % des voix, contre 45 % pour le candidat du pouvoir, l’ancien premier ministre Binali Yildirim.
Istanbul : tremplin anti-Erdogan ?
Comment transformer une défaite sur le fil en véritable déroute ? C'est le faux pas du pouvoir turc qui, en obtenant l'invalidation à Istanbul de la victoire de l'opposition en mars dernier, vient de voir les électeurs confirmer leur vote dans des proportions bien plus larges. Est-ce un signe pour Erdogan dans la perspective de la présidentielle de 2023 ?
Turquie - Istanbul : le ressort de l'AKP est-il cassé ?
Victoire du candidat de l’opposition Ekrem Imamoglu à la mairie d'Istanbul, 3 mois après un premier vote invalidé : nouveau revers pour les islamo-conservateurs de l’AKP, qui perd la capitale économique après déjà Ankara le 31 mars. Invincible depuis 2002, l'AKP vacille-t-il ?
Election municipale à Istanbul: "Cette victoire de l'opposition démontre une érosion de l'aura de Recep Tayyip Erdogan"
En Turquie, l'ancien Premier ministre Binali Yildirim, candidat de l’AKP (le parti nationaliste au pouvoir) a donc été sèchement battu par un candidat de l’opposition à l’élection municipale, hier à Istanbul. Ekrem Imamoglu, candidat du Parti républicain du peuple (CHP, laïque), a obtenu 54,21% des suffrages. Une avance nettement plus conséquente que lors de la précédente victoire, le 31 mars dernier.
La Turquie selon Erdogan
Recep Tayyip Erdogan est devenu, en quelques années, un partenaire diplomatique indispensable à l'Europe et aux Américains. Autrefois démocrate et pro-européen, le président turc s'est imposé comme un chef d'Etat aux ambitions autocratiques dans un pays en plein désarroi. Renforcé par le coup d'Etat du 15 juillet 2016, il est encore plus puissant et plus déterminé à régner, avec le soutien tacite des Européens.
"L'opposition fait paniquer Erdogan !"
Alors que la vague de répression initiée depuis le coup d'Etat manqué de juillet 2016 ne faiblit pas et que les difficultés économiques s'amoncellent, le président Erdogan a décidé de prendre de vitesse l'opposition et le nouveau "Bon Parti" en convoquant des élections législatives et présidentielle anticipées pour le 24 juin prochain. Entretien avec Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie contemporaine à l'Institut français des relations internationales (Ifri), qui revient sur les forces en présence et les enjeux de ces élections.
Sur qui les kurdes peuvent-ils compter ?
A deux mois d’élections générales anticipées, le calendrier s’accélère en Turquie : l’opposition vient de constituer un front « tout sauf Erdogan », et le vote kurde pourrait être déterminant. Au-delà de la Turquie, les différentes forces kurdes de la région se cherchent de nouveaux parrains. Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie/Moyen-Orient à l'Ifri, dresse le tableau des différentes perspectives kurdes avant le séminaire organisé par l'Ifri sur ce sujet.
Kurdes de Syrie : jeu d’échecs entre Moscou, Ankara, Damas et Washington
Un deal «secret» sur la question kurde aurait été conclu entre la Russie, la Turquie et le régime syrien tandis que les États-Unis tentent de ménager la chèvre et le chou et d’éviter le piège moscovite.
Turquie : il y a un an, le tournant du référendum
Le 16 avril 2017, le président turc remportait de justesse un référendum lui octroyant les pleins pouvoirs. Qu'en a-t-il fait depuis un an ? Éclairage en vidéo, avec Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie à l'Ifri.
Comment mettre fin aux attaques chimiques en Syrie ?
Quelle sera la réaction de Donald Trump, de l’ONU et de la France à l’attaque chimique contre des civils en Syrie ?
Turquie, Coalition, Kurdes : derrière les déclarations, trois forces acculées ?
Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie/Moyen-Orient à l'Ifri, revient sur les déclarations françaises de soutien aux kurdes du PYD et leurs impacts, tant sur les relations inter-Alliés que sur les équilibres régionaux.
Kurdistan syrien : jusqu'où ira Erdogan ?
A peine deux mois après le début de l'opération Rameau d'Olivier, la ville d'Afrin est tombée, et le président Erdogan a déclaré souhaiter poursuivre les opérations contre toutes les régions kurdes de Syrie. Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie/Moyen-Orient à l'Ifri, se penche sur les objectifs turcs dans le nord de la Syrie et l'avenir du Rojava.
Afrine, Ghouta orientale : vers la fin des zones rebelles en Syrie ?
A la suite de la prise d'Afrin par les forces turques et alors que l'armée loyaliste progresse dans la Ghouta orientale, Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie/Moyen-Orient à l'Ifri, revient sur la situation en Syrie et le rôle des puissances régionales.
Réécouter l'émission sur le site de France Culture.
La politique étrangère israélienne face aux recompositions au Moyen-Orient
La constitution d'un axe anti-iranien allant de Tel Aviv à Washington en passant par Abou Dhabi et Ryad n'est plus un secret. Regard sur les enjeux du rapprochement d'Israël avec les Pays du Golfe, et l'évolution à attendre de la diplomatie israélienne, dans un contexte marqué par l'affaiblissement de la cause palestinienne, le net recul de Daech, l'implantation de l'Iran et de la Russie au Levant, et l'intervention de la Turquie en Syrie.
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