Sommet de l'OTAN : Trump peut-il briser l’Europe ?
Ce mercredi 11 juillet se tient le deuxième jour du sommet de l’OTAN. Les relations entre les États-Unis et l’Europe n’ont jamais été aussi tendues. Donald Trump l’a rappelé à plusieurs reprises : les alliés ne payent pas suffisamment pour assurer leur défense et cela, au détriment de l’Amérique. Outre les dépenses de l’alliance transatlantique, les dossiers de contentieux se multiplient.
Sommet Kim-Trump : « La Chine demeure un acteur incontournable »
Pour Alice Ekman, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri), rien n’aboutira dans la péninsule sans la participation de Pékin

Escalating Clash With Canada, Trump Is Isolated Before North Korea Meeting
WASHINGTON — President Trump escalated a bitter clash with some of America’s closest allies on Sunday, lashing out through his advisers at Canada’s prime minister in unusually personal terms and leaving himself with a diplomatic crisis as he arrived in Asia to negotiate a nuclear agreement with North Korea.
G7 : pour Donald Trump, "la négociation est un sport de combat", "c'est vraiment une partie de poker"
Selon Laurence Nardon, responsable du programme Etats-Unis à l'Institut français des relations internationale, Donald Trump est "pragmatique" et "s'il voit que les Européens et le Canada tiennent bon face à lui, il finira par céder".
Trump et la Corée du Nord
Quel est l'objectif de la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un qui aura lieu ce mardi 12 juin? Quels critères vont déterminer son succès ou, au contraire, son échec? Quelles seront les conséquences régionales, et les attentes des voisins japonais, chinois, taïwanais et russe?
G6+1, peut-on se passer de Donald Trump ?
Le président des Etats-Unis est arrivé ce vendredi à La Malbaie (Canada) pour le sommet du G7. Donald Trump a engagé dans un bras de fer avec les autres chefs d'Etat, notamment sur la question de la taxe sur l'acier et l'aluminium. On en parle avec: Laurence Nardon, responsable du programme Etats-Unis de l'Institut français des relations internationales (IFRI). Paolo Levi, journaliste et correspondant à Paris pour l'agence de presse italienne Ansa, Ulysse Gosset, éditorialiste politique étrangère de BFMTV et Christophe Barbier, éditorialiste politique BFMTV.
Les relations transatlantiques
Après le retrait unilatéral des Etats Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, en dépit des alliés européens, comment vont évoluer les relations transatlantiques? Le caractère extra-territorial du droit américain découle-t-il de la puissance militaire du pays?
Thierry de Montbrial : « La France et la Russie ont besoin l'une de l'autre »
ENTRETIEN - Rencontre entre Macron et Poutine, Israël, nucléaire iranien, Corée du Nord… le président fondateur de l'Institut français des relations internationales (Ifri) analyse les enjeux diplomatiques du moment.

La France cherche des « points d'accord » en Russie
Depuis un an, le président français Emmanuel Macron a essayé de donner une nouvelle impulsion à la relation avec Vladimir Poutine. Sans taire les divergences sur l'Ukraine et la Syrie.
Le prix Nobel de la paix pour Donald Trump ?
Donald Trump a été proposé pour le prix Nobel de la paix pour son rôle dans le traitement de la crise nucléaire avec la Corée du Nord.
Twitter, une arme diplomatique non-conventionnelle
Quelques mots souvent, quelques phrases parfois, pour faire savoir son opinion au monde entier : c’est la force du réseau social Twitter. L’un des plus célèbres de ses utilisateurs s’appelle Donald Trump. Jusqu’à présent, le président américain en a privilégié une utilisation compulsive et souvent vindicative. Twitter lui permet de contourner les médias traditionnels qu’il aime abhorrer, tout en s’adressant directement à des audiences étrangères – peuples comme chefs d’État.
Souvent agressifs et sarcastiques, toujours ponctués de points d’exclamation, les tweets du nouveau président bouleversent les codes diplomatiques habituels. Sans nuances, ces messages d’un maximum de 140 caractères lui permettent de dicter le rythme de l’actualité.
En politique internationale, la provocation permanente de ces tweets a des effets immédiats. On pense à la récente remise en cause de la « Chine unique ». Ils viennent remettre au goût du jour ce qu’on appelle la « diplomatie numérique », souvent présentée comme un avatar de la diplomatie publique, c’est-à-dire comme un moyen d’entrer directement en contact avec les sociétés civiles en utilisant les réseaux sociaux afin de mettre en oeuvre des stratégies d’influence.
Là n’est pas le moindre des paradoxes de Twitter : le site, qui n’est jamais parvenu à trouver un modèle économique viable depuis son lancement en 2006, est devenu un puissant mégaphone dans les relations internationales. Indissociable de ses hashtags – ces mots-dièses permettant de classer les sujets de discussion – comme les mobilisateurs #BringBackOurGirls (rendez-nous nos filles) ou #BlackLivesMatter (les vies des Noirs comptent), Twitter est aujourd’hui incontournable de la pratique diplomatique.
L’Afrique, cadet des soucis de Donald Trump
À peine arrivé à la Maison Blanche, Donald Trump commence à dévoiler les grandes lignes de sa politique étrangère. Et l'avenir du continent africain semble bien loin de ses priorités, sauf pour y faire du "business" et combattre le terrorisme.

Donald Trump se retire du traité de libre-échange trans-pacifique. Quelles conséquences pour les relations internationales ?
En se retirant du traité de libre-échange trans-pacifique, Donald Trump réaffirme une certaine vision de l’intérêt national en rupture avec celle des précédents présidents et qui le rapproche davantage de celle de Vladimir Poutine. Avec quelles conséquences pour les relations internationales? L'interview de Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Relations internationales: quelle politique étrangère adoptera Donald Trump ?
Politique étrangère de Donald Trump, ambitions chinoises de gouvernance mondiale, "hard Brexit" de plus en plus clair et enfin intérêt national français, Thierry de Montbrial décrypte l'actualité géopolitique dans l'émission "L'heure H" présentée par Hedwige Chevrillon sur BFM Business.
Trump face à Moscou, éviter le manichéisme
Le bras de fer qui oppose Washington et Moscou en matière de cyberespace ne peut se comprendre qu'à la lumière de l'histoire des vingt dernières années, explique le directeur de l'Institut françaisdes relations internationales.
Au moins un proche de Donald Trump connaît l’Afrique… celle des champs de pétrole
Le futur secrétaire d’Etat Rex Tillerson, ex-patron d’ExxonMobil, a son réseau dans l’Afrique « utile » : Nigeria, Libye, Angola, Tchad et Mozambique.

D'Obama à Trump
Obama fait ses adieux et Trump son entrée en fonction. D'un côté le bilan, après 2 mandats à la tête des Etats-Unis, de l'autre les attentes et les craintes pour l'investiture, le 20 janvier. Pourquoi Obama et Trump ont-ils voulu apparaître comme des candidats de la rupture avec l'ordre ancien ?
Quelles prévisions pour le monde en 2017 ?
2016 a vu la victoire inattendue de Donald Trump, la montée de Vladimir Poutine, le flou du Brexit, et l'affaiblissement de l'Europe. A quoi vont ressembler 2017 et les années à suivre ? Est-ce que l'année 2017 représente une date spéciale pour la Chine ou une simple étape dans son cheminement ?
"Il est dans la culture de l’establishment russe d’avoir des dossiers compromettants"
La Russie serait en possession d’éléments compromettants, financiers et personnels, sur Donald Trump. On ne sait pas encore si ces documents sont authentifiés mais est-ce, selon vous, plausible ?
Il est tout à fait logique de supposer que la Russie prépare des dossiers compromettants sur différentes personnalités, en faisant l’arbitrage par la suite entre les dossiers qu’elle utilisera et ceux dont elle ne fera rien. Il est dans la culture de l’establishment russe d’avoir des dossiers compromettants, on les appelle les “kompromat”. Comme on dit en Russie, tout le monde détient des “kompromat” contre tout le monde.
À quelles fins Vladimir Poutine pourrait-il avoir besoin d’un dossier sur Donald Trump ?
En l’état actuel des choses, il n’en a pas besoin. L’élection de Trump est vue comme une bonne chose pour la Russie. Les “kompromat”, dans la pratique russe, ne sont pas préparés pour utilisation immédiate. Ils sont mis dans un placard jusqu’au jour où l’on en aura besoin. Leur utilisation peut être aussi inattendue et anecdotique. Vladimir Poutine aurait fait venir un chien dans la pièce où il rencontrait Angela Merkel pour lui faire peur, sachant pertinemment qu’elle craignait ces animaux : cela figurait dans ses dossiers secrets.
En quoi l’élection de Donald Trump sert-elle les Russes, selon eux ?
Hillary Clinton est assez prévisible, pour Moscou. Elle et Vladimir Poutine se connaissent, on sait très bien quel est l’état de leurs relations : elles ont été émaillées d’incidents, dont un assez misogyne. Les deux dirigeants ne se vouent pas un amour immodéré. Face à cela, l’incertitude autour de Donald Trump, qui a eu des déclarations flatteuses vis-à-vis de Vladimir Poutine, a été interprétée en sa faveur. La Russie souhaitait sa victoire et, en même temps, donnait l’impression de ne pas y croire. Les propagandistes avaient préparé les discours, dans lesquels ils faisaient valoir que l’establishment américain avait tout fait pour voler l’élection de Donald Trump. Or, il a été élu, ce qui a constitué une surprise. Paradoxalement, la victoire de ce candidat, qui n’est pas issu de l’establishment, qui défend les classes moyennes contre l’élite corrompue, correspond au discours des opposants au régime de Vladimir Poutine. Sera-t-il un bon exemple ou jouera-t-il contre lui ? Il y a aujourd’hui beaucoup d’incertitudes. Les premiers pas compteront beaucoup, après des débuts extrêmement houleux, avec les scandales liés aux cyberattaques ou aux dossiers compromettants. Beaucoup va dépendre de la première rencontre entre les deux hommes.
La Russie en attend une baisse de l’activisme américain sur la scène internationale, qui lui donnerait plus de marge de manœuvre. En même temps, elle espère montrer au monde entier ce que vaut la démocratie américaine et qu’il ne faut pas l’exporter. L’objectif à atteindre est double.
Comment a-t-on accueilli, à Moscou, la nomination à la tête de la diplomatie de Rex Tillerson (qui a été décoré de l’ordre de l’Amitié par Vladimir Poutine en 2012), puis celle au renseignement national de Dan Coats (qui est interdit de séjour en Russie depuis 2014) ?
L’équipe de Trump n’a rien de cohérent, elle compte des gens de bords presque opposés par rapport à la Russie. On verra aussi quelle sera la réaction du parti républicain qui n’est pas du tout prorusse ; Trump n’est pas indépendant du parti. Sa politique ne s’inscrira pas dans les extrêmes, ni dans un sens ni dans l’autre, selon moi. Comment l’équilibre se fera-t-il ? On ne sait pas encore. Les réactions face à ces nominations sont en tout cas plus que retenues. Les Russes ne veulent pas du tout alimenter la thèse selon laquelle ils se sont ingérés dans les élections américaines. Si cela a été fait, cela a été fait, pas la peine de pousser plus loin. Le mieux est de se tenir à l’écart. Ils risqueraient de mettre en danger Donald Trump s’ils faisaient des déclarations spectaculaires qui pourraient porter atteinte à sa légitimité.
Quelles sont les attentes plus spécifiques de la Russie vis-à-vis des Etats-Unis dans les dossiers internationaux ?
Sur le dossier ukrainien, les Russes s’attendent à ce que Donald Trump mette la pression sur Kiev pour qu’il respecte les accords de Minsk. Sur la Syrie, ils escomptent une coopération plus renforcée dans la lutte contre Daech. Donald Trump a aussi fait des déclarations qui ne peuvent que plaire aux Russes sur la remise en question de l’utilité de l’Otan, qui est une de leurs bêtes noires. Même si le nouveau président ne démantèlera pas l’Alliance, la solidarité transatlantique, avec les nouveaux membres qui ont une histoire liée viscéralement à la peur de la Russie – je parle de la Pologne et des Etats baltes – en sortira affaiblie. Et cela ne peut qu’aller dans le sens des intérêts russes. Moscou nourrit également des attentes liées à l’abandon du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), entre l’Europe et les Etats-Unis, qui laisse la Russie à la marge de la nouvelle répartition du monde.
À quelles confrontations pourrait-on s’attendre ?
Les deux précédentes administrations, de George W. Bush et de Barack Obama, ont tenté de faire un “reset” avec la Russie, mais on en revenait quand même à la confrontation. Je n’exclus pas qu’après des débuts prometteurs, on retombe dans une confrontation entre les deux pays au milieu ou à la fin du premier mandat. En tout cas, si Donald Trump fait ce qu’il a dit, la Russie devra redéfinir sa politique étrangère, qui a été beaucoup basée sur l’opposition aux Etats-Unis, sur la présentation d’un pôle alternatif au monde sous domination américaine. Au Moyen-Orient, l’Iran est allié de la Russie. Or, Trump a dit vouloir revoir l’accord sur le nucléaire. Quel positionnement pour Vladimir Poutine si son homologue va jusqu’au bout ? Donald Trump a l’air aussi plus obsédé par la Chine que par la Russie. Quelle place, dès lors, la Russie pourrait-elle trouver entre ces deux grands, elle qui ne représente qu’un peu plus de 2 % de la richesse mondiale ? Le roi ne sera-t-il pas finalement nu, ramené à sa juste valeur par une confrontation qui se dessine et qui le laissera à la marge ? La Russie ne sera-t-elle pas poussée à choisir son camp ? Lequel ? Cela risque d’être un moment de flottement pour elle.
Vladimir Poutine, qui a souffert d’un manque de considération de la part des Etats-Unis, met tout en œuvre pour réaffirmer sa grandeur. Donald Trump a promis de rendre l’Amérique “great again”. Y a-t-il de la place pour ces deux ambitions ?
La compréhension de la grandeur est très différente de part et d’autre. Pour les Russes, il s’agit de s’imposer sur les dossiers internationaux, tandis que, pour Trump, il est plutôt question d’isolationnisme et de rendre le pays grand en interne, en mettant l’accent sur la production, sur la fin des délocalisations, sur les moyens de rendre leur fierté aux classes moyennes. Cela ne correspond pas du tout à la compréhension russe de la grandeur. Il y a donc de la place pour les deux ego, en quelque sorte. Les deux “exceptionnalismes”, russe et américain, pourront coexister si l’Amérique se concentre plus sur elle-même. Mais si les Etats-Unis voient que la Russie commence à grappiller du terrain sur tous les dossiers et que, à un moment et à un autre, cela va à l’encontre de leurs intérêts, ils réagiront.
Trump: les hommes du président
La surprise de l'élection de Donald Trump en cache une autre : la composition de sa future administration. A en juger par les personnalités choisies, le gouvernement Trump ressemblera à son président : masculin, blanc, sexagénaire, riche, sans expérience politique, proche de la finance et de l’industrie américaine et perclus de conflits d’intérêts avec des Etats étrangers.
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