La fin de l'optimisme stratégique
Définitivement adoptée le 13 juillet 2023, la prochaine loi de programmation militaire (LPM) prévoit une enveloppe de 413 milliards d’euros pour les forces armées durant la période 2024-2030. Elle représente un effort financier important dans un contexte macroéconomique marqué par le retour de l’inflation et le niveau d’endettement public (110 % du produit intérieur brut). Emmanuel Macron a fait de la relance de la dépense militaire un des marqueurs forts de son double mandat alors que ses prédécesseurs s’étaient employés, à des degrés divers, à la comprimer.
Face aux menaces de la Chine, le Japon accélère sa remilitarisation
Le gouvernement japonais a annoncé une augmentation de 13 % de son budget militaire pour 2024-2025, alors que les tensions montent avec la Chine et la Corée du Nord.
À quels types de guerre se prépare l’armée française?
En 2022, les dépenses militaires dans le monde ont atteint un niveau record de 2 240 milliards de dollars, indiquait en avril 2023, un rapport du Sipri, l’Institut international de recherches sur la paix de Stokholm. Si les États-Unis ont toujours veillé à conserver leur suprématie militaire, la Chine, deuxième, a depuis 10 ans augmenté de 75 % les crédits consacrés à ses forces armées tandis que l’Inde occupe désormais la 3ème marche du podium.
Un budget "historique" et moins d'équipements... Le paradoxe de la future loi de programmation militaire
Malgré des crédits en augmentation de 40%, la loi de programmation militaire 2024-2030, qui doit être votée ce 6 juin à l'Assemblée, marque une baisse des commandes de Rafale, de frégates ou de blindés. Analyse d'une contradiction.
« La loi de programmation militaire propose un échantillonnage des moyens qui n’est soutenable qu’en temps de paix »
L’historien Elie Tenenbaum, spécialiste des questions de sécurité, mesure dans une tribune au « Monde » l’écart entre le projet de loi de programmation militaire débattu à l’Assemblée nationale et le discours actuel sur l’économie de guerre et le « tournant » de la guerre en Ukraine.
La loi de programmation militaire "va permettre de conserver l'armée qu'on a, qui coûte de plus en plus cher"
Avec l'augmentation du budget dédié à la la nouvelle Loi de programmation militaire, l'objectif affiché est de rénover les équipements, moderniser la dissuasion nucléaire, d'améliorer le traitement des troupes, de renouveler du matériel mais aussi d'investir dans le cyber.
La grande course à l’armement de la Chine, avec Taïwan en ligne de mire
Depuis une décennie, Pékin a renforcé toutes les composantes de son armée, à laquelle le président chinois, Xi Jinping, demande de se préparer à une offensive. Revue de détail, alors que les tensions n’ont jamais été aussi fortes autour de l’île.
« Il faut du temps pour rattraper des décennies de désarmement »
Entretien avec Thomas Gomart, historien, directeur de l’Ifri (Institut français des relations internationales), grand spécialiste de géopolitique, il vient de publier "Les Ambitions inavouées : ce que préparent les grandes puissances", (Tallandier, 2023).
Qu’attendre de la prochaine Loi de programmation militaire ? (Interview)
Interview de Thomas Gassilloud, député et président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées à l’Assemblée nationale.
La guerre en Ukraine contraint l’Europe à revoir sa doctrine de défense
Analyse Réunis en sommet les 10 et 11 mars à Versailles, les Vingt-Sept ajustent leur « boussole stratégique » et réfléchissent à leur capacité de défense commune.
EUDIS, HEDI, DIANA : que se cache-t-il derrière trois acronymes de l'innovation de défense ?
En Europe, alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine montre peu de signes d'apaisement, un écart persistant subsiste entre les besoins en matière de sécurité et les dépenses de défense. Conformément à un engagement de 2006, inscrit lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) doivent consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) national à la défense, dont 20 % doivent être investis dans l'équipement ainsi que la recherche et le développement. En 2024, seuls 23 Alliés sur 32 devraient atteindre ou dépasser cet objectif, bien qu'il s'agisse d'une amélioration notable par rapport aux trois pays en 2014. Ce total inclut les États-Unis (US), qui consacrent 3,38 % de leur PIB à la défense, représentant près de 70 % de l'ensemble des dépenses de défense des membres de l'OTAN.
Géopolitique de l’armement. Instrument et reflet des relations internationales
« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens », et le premier de ces moyens est l’armement. En permettant aux États d’imposer leurs objectifs politiques à d’autres, ou de s’en prémunir, l’armement est donc un objet géopolitique majeur.
Armées françaises : les limites de la stratégie de club
L'invasion russe de l’Ukraine a rappelé aux Européens leur vulnérabilité militaire. En dépit des menaces qui s’accumulaient dans un contexte de réarmement mondial, des incantations américaines à prendre davantage leur part de la défense du continent, l’Europe – et singulièrement l’Europe de l’Ouest –, aux prises avec une économie anémiée et sceptique quant à l’urgence de son réveil stratégique, avait différé jusqu’au dernier moment son rattrapage.
Collective Collapse or Resilience? European Defense Priorities in the Pandemic Era
Dans quelle mesure la pandémie de COVID-19 a-t-elle affecté les priorités des politiques de défense des pays européens ?
Une Europe démilitarisée ? Un regard américain
Le reproche adressé par les Américains aux Européens de négliger l’engagement de défense n’est pas nouveau, et il est souvent exagéré.
Europe : d’une démilitarisation l’autre
Amorcée dès les années 1970, confirmée dans les années 1990 avec les « dividendes de la paix », accélérée par la crise de 2008, la démilitarisation de l’Europe est incontestable.
Le Pentagone face à la séquestration et aux sorties de guerres : l'art du brouillard budgétaire ?
Le Pentagone fait face depuis 2010 à une réduction budgétaire liée à la fin des opérations militaires extérieures et à des conditions économiques difficiles. La polarisation des débats sur le déficit fédéral et le déclenchement de la "séquestration" compliquent considérablement l’analyse et rendent incertaine l’application de la Directive stratégique de janvier 2012. Plus largement, cette situation empêche le Pentagone de réfléchir sereinement à la définition du leadership militaire américain de demain.
La fin de l'optimisme stratégique
Définitivement adoptée le 13 juillet 2023, la prochaine loi de programmation militaire (LPM) prévoit une enveloppe de 413 milliards d’euros pour les forces armées durant la période 2024-2030. Elle représente un effort financier important dans un contexte macroéconomique marqué par le retour de l’inflation et le niveau d’endettement public (110 % du produit intérieur brut). Emmanuel Macron a fait de la relance de la dépense militaire un des marqueurs forts de son double mandat alors que ses prédécesseurs s’étaient employés, à des degrés divers, à la comprimer.
Face aux menaces de la Chine, le Japon accélère sa remilitarisation
Le gouvernement japonais a annoncé une augmentation de 13 % de son budget militaire pour 2024-2025, alors que les tensions montent avec la Chine et la Corée du Nord.
À quels types de guerre se prépare l’armée française?
En 2022, les dépenses militaires dans le monde ont atteint un niveau record de 2 240 milliards de dollars, indiquait en avril 2023, un rapport du Sipri, l’Institut international de recherches sur la paix de Stokholm. Si les États-Unis ont toujours veillé à conserver leur suprématie militaire, la Chine, deuxième, a depuis 10 ans augmenté de 75 % les crédits consacrés à ses forces armées tandis que l’Inde occupe désormais la 3ème marche du podium.
Un budget "historique" et moins d'équipements... Le paradoxe de la future loi de programmation militaire
Malgré des crédits en augmentation de 40%, la loi de programmation militaire 2024-2030, qui doit être votée ce 6 juin à l'Assemblée, marque une baisse des commandes de Rafale, de frégates ou de blindés. Analyse d'une contradiction.
« La loi de programmation militaire propose un échantillonnage des moyens qui n’est soutenable qu’en temps de paix »
L’historien Elie Tenenbaum, spécialiste des questions de sécurité, mesure dans une tribune au « Monde » l’écart entre le projet de loi de programmation militaire débattu à l’Assemblée nationale et le discours actuel sur l’économie de guerre et le « tournant » de la guerre en Ukraine.
La loi de programmation militaire "va permettre de conserver l'armée qu'on a, qui coûte de plus en plus cher"
Avec l'augmentation du budget dédié à la la nouvelle Loi de programmation militaire, l'objectif affiché est de rénover les équipements, moderniser la dissuasion nucléaire, d'améliorer le traitement des troupes, de renouveler du matériel mais aussi d'investir dans le cyber.
La grande course à l’armement de la Chine, avec Taïwan en ligne de mire
Depuis une décennie, Pékin a renforcé toutes les composantes de son armée, à laquelle le président chinois, Xi Jinping, demande de se préparer à une offensive. Revue de détail, alors que les tensions n’ont jamais été aussi fortes autour de l’île.
« Il faut du temps pour rattraper des décennies de désarmement »
Entretien avec Thomas Gomart, historien, directeur de l’Ifri (Institut français des relations internationales), grand spécialiste de géopolitique, il vient de publier "Les Ambitions inavouées : ce que préparent les grandes puissances", (Tallandier, 2023).
La guerre en Ukraine contraint l’Europe à revoir sa doctrine de défense
Analyse Réunis en sommet les 10 et 11 mars à Versailles, les Vingt-Sept ajustent leur « boussole stratégique » et réfléchissent à leur capacité de défense commune.
« La modernisation de l’armée allemande interroge la stratégie militaire du pays »
Le chancelier Olaf Scholz a annoncé un fonds spécial de 100 milliards d’euros et un investissement de plus de 2% de son PIB pour moderniser son armée. Une annonce « historique », selon Paul Maurice, chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Institut français des relations internationales (Ifri) spécialiste de la politique étrangère et de sécurité de l’Allemagne, mais qui soulève des enjeux politiques importants.
Qu’attendre de la prochaine Loi de programmation militaire ? (Interview)
Interview de Thomas Gassilloud, député et président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées à l’Assemblée nationale.
L'environnement stratégique de la France
Interview d'Arnaud DANJEAN (député européen et président du Comité de rédaction de la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale 2017) par Jean-Dominique MERCHET (correspondant défense et diplomatie au journal l'Opinion).
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