L'Europe face à la numérisation du travail

Sous le double effet de la mondialisation et des bouleversements technologiques, la nature du travail a été transformée en un temps très réduit. Les ruptures technologiques en cours, portées par la numérisation et la robotisation croissantes des activités économiques et la « démocratisation » de l’intelligence artificielle, attisent les craintes de destruction massive d’emplois et de creusement des inégalités sociales, au détriment de classes moyennes déqualifiées et paupérisées.

Pour l’Europe, les conséquences stratégiques des risques d’instabilités sociales et politiques liées aux transformations du travail sont multiples : malaise démocratique accentuant les défis socio-économiques internes, menace sur les systèmes d’alliances noués entre Occidentaux (relation transatlantique, « solidarité » européenne). Surtout, les ruptures à l’œuvre font de l’éducation et de la formation des enjeux de « haute politique » en devenir, alimentant des rapports de force renouvelés entre États.
Cette note a été réalisée dans le cadre du partenariat entre Capgemini et l’Ifri.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L'Europe face à la numérisation du travail
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe solutionnisme technologique : vrais problèmes, fausses solutions ?
Le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis s’est accompagné d’une montée en puissance spectaculaire des acteurs les plus radicaux de la Silicon Valley. Si un basculement dans une ère techno-libertarienne semble d’ores et déjà en cours, il pourrait se doubler d’une promotion active du technosolutionnisme, qui constitue le socle commun à la plupart des élites de l’oligopole technologique.
IA, centres de données et demande d'énergie : quelles tendances ?
Le secteur des technologies de l’information et de la communication représente aujourd’hui 9 % de la consommation mondiale d’électricité, les centres de données (data centers) 1 à 1,3 % et l’intelligence artificielle (IA) moins de 0,2 %. La demande croissante d’énergie du cloud d’abord, et maintenant de l’IA (10 % de la demande d’électricité des data centers aujourd’hui), a exacerbé cette tendance. À l'avenir, les centres de données à grande échelle gagneront du terrain parmi tous les types de centres de données et l'IA représentera probablement environ 20 % de la demande d'électricité des centres de données d'ici à 2030.
Promesses artificielles ou régulation réelle ? Inventer la gouvernance mondiale de l’IA
Face aux risques qui découlent de l'utilisation non régulée de l'intelligence artificielle, technologie clé et vecteur de transformation profonde de la société, l’urgence d’un encadrement harmonisé à l’échelle internationale s’impose plus que jamais. Le « Sommet pour l'Action sur l'Intelligence Artificielle » qui se tiendra à la mi-février pourrait être l'occasion de construire une gouvernance mondiale de l'IA au service du bien commun.
De la non-prolifération à la concurrence stratégique : les contrôles américains sur les exportations vers la Chine
La concurrence technologique est au cœur de la rivalité renouvelée entre grandes puissances qui caractérise les relations entre les États-Unis et la Chine depuis les années 2010. Le rôle de l'innovation technologique dans l'évolution des relations de pouvoir est déjà reconnu dans la littérature sur les relations internationales. Cependant, les évolutions de la politique technologique américaine sous les deux dernières administrations soulèvent une question inverse : comment la perception des changements dans les rapports de force (dans ce cas, le rattrapage technologique chinois perçu comme une menace pour le leadership américain) transforme-t-elle les politiques accordant ou refusant l'accès à l'innovation technologique ?