Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés
Afrique subsaharienne : perspectives géopolitiques
L’Afrique subsaharienne a connu des progrès économiques, mais sa croissance démographique, notamment dans les villes, déborde ses capacités d’accompagnement humain, ce qui entraîne une frustration des populations. La fragilité de nombreux régimes actuels, les tensions internationales et la course à certains matériaux critiques devraient malheureusement y favoriser, à court et moyen termes, une projection des rivalités des puissances dans la zone, selon des modalités de moins en moins aimables.
Diplomatie : les choix d'Obama II – Les minerais d'Afrique, entre conflits et développement
Les recompositions présentes questionnent une des références les plus traditionnelles des relations internationales : la notion de puissance. L’ère de la puissance totale, qui surplombait les autres acteurs dans la quasi-totalité des facteurs d’affirmation de la force (économiques, militaires, politiques, diplomatiques, culturels, etc.) est sans doute, pour un temps, close. Et l’unipolarité américaine n’aura fait rêver, ou cauchemarder, que dix ans.
L'énergie photovoltaïque: un outil de développement efficace pour les économies subsahariennes
Les coûts de production de l’électricité en Afrique subsaharienne1 sont parmi les plus élevés au monde alors que le taux d’électrification y est le plus faible au monde : environ 30% en moyenne au début 2011, avec environ 60% pour les centres urbains et moins de 15% pour les zones rurales -. Toutefois, le faible développement actuel des infrastructures électriques de transport et de production ainsi que le fort taux de croissance de la demande en électricité du continent indiquent que de profonds changements dans les modes de gestion de ce secteur auront lieu dans les années à venir.
La résilience nigérienne à l'épreuve de la guerre au Mali
" Le silence au nord du Niger précède sans doute la tempête ". Cette inquiétude confiée par un humanitaire touareg basé à Agadez avant l’opération Serval est globalement partagée par les rares observateurs de terrain présents dans la zone. Le système d’intégration des populations touarègues au système politique nigérien, sur lequel nous reviendrons en détails, fonctionne et sert d’amortisseur aux chocs ressentis par la population. Les trafiquants arabes, toubous et touaregs s’affrontent fréquemment sans pour autant remettre en cause pour l’instant l’équilibre sécuritaire de la région.
Le Maghreb et son sud : vers des liens renouvelés
« La colonisation a balkanisé l’Afrique ! », accusent les dirigeants d’un continent qui se fixent pour projet officiel de (re)trouver une unité perdue. Le Sahara est-il un obstacle objectif, définitif, à cette unité ? Non, si l’on en croit les synthèses ici présentées sur les stratégies des pays du Maghreb en direction de leur Sud et sur les relations de toutes natures entre le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne.
La difficile équation énergétique de la nouvelle présidence au Ghana
Le président ghanéen par intérim John Dramani Mahama [1] est devenu le 9 décembre 2012 le successeur de John Atta-Mills [2], décédé en juillet dernier. Or Mahama, qui passe pour un maître de la communication, aura besoin de ses talents de pédagogue pour faire oublier les nombreux ratés de la précédente présidence Atta-Mills en matière d’énergie.
Franchir le miroir : " Régimes hybrides " et pouvoir traditionnel dans les États fragiles
La relation conflictuelle entre l'État et les sociétés locales n'a rien de nouveau. Ce qui est inédit, en revanche, c'est la prolifération contemporaine d'États cooptés au sein d'un système international unique, celui de l'ONU, avec 193 membres en 2011 contre 51 à l'origine.
L'Afrique de l'Est, une géopolitique pétrolière à haut risque
Autrefois, hors de portée des radars des sociétés pétrolières, l'Afrique de l'Est est devenue en l'espace de cinq ans l'une des zones du continent où les investissements sont les plus soutenus.
Que nous révèle le drame de Marikana sur l’état de la société sud-africaine ?
Au cours des dernières semaines, la mine de platine de Marikana, propriété du groupe britannique Lonmin[1], a été le théâtre de violences ayant causé la mort de 46 personnes, essentiellement des mineurs engagés dans un conflit social mais aussi deux policiers et deux agents de sécurité. Le 16 août a été la journée la plus meurtrière, coutant la vie à 34 mineurs tombés sous les balles des policiers chargés pourtant de « maintenir l’ordre public ». Au-delà du nombre de victimes qui fait de cette journée l’une des plus sombres de l’histoire de l’Afrique du Sud post-apartheid, le choc des images, largement diffusées, a profondément heurté l’opinion sud-africaine et internationale. En effet, voir des dizaines de manifestants perdre la vie à la suite d’une répression policière sanglante fait écho dans l’imaginaire collectif aux tristes épisodes de l’apartheid tels que le massacre de Sharpeville[2] ou celui des émeutes de Soweto[3]. Il convient cependant de nuancer une telle comparaison tant le contexte social, historique et politique est aujourd’hui diffèrent et peut être de replacer davantage le drame de Marikana dans le temps long des conflits miniers en Afrique du Sud.
Quand les embouteillages " créent " la ville : L'influence de la congestion sur la structure et l'économie urbaines à Accra (Ghana)
Les embouteillages se sont développés rapidement dans les villes africaines et deviennent un problème majeur. Ainsi, en limitant la mobilité des biens et des personnes, ils ralentissent la croissance économique. Leur influence est cependant plus profonde.
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