Rechercher sur Ifri.org

Recherches fréquentes

Suggestions

Éthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc

Éditoriaux
|
Date de publication
|
Image de couverture de la publication
Couverture Edito
Accroche

Après une année de tensions dans la Corne de l’Afrique, 2024 s’est conclue par un apaisement diplomatique entre l’Éthiopie et la Somalie, ouvrant l’année 2025 sur des perspectives politiques régionales encourageantes. 

Image principale
Ethiopie Turquie Somalie
Montage Ifri_Abiy Ahmed, Recep Tayyip Erdogan, Hassan Sheikh Mohamud
Fabrizio Corradetti/LiveMedia/Shutterstock | Sasa Dzambic Photography | The Oxford Union/Shutterstock
Table des matières
Table des matières
body

Le 11 décembre 2024, les chefs d’État éthiopien et somalien, Abiy Ahmed et Hassan Cheikh Mahmoud (HCM) ont en effet signé à Ankara, sous l’égide de Recep Tayyip Erdogan, une déclaration commune mettant fin à une année de tensions diplomatiques entre Addis-Abeba et Mogadiscio. L’origine de ce différend remonte à la signature le 1er janvier 2024, d’un Memorandum of Understanding (MoU) entre l’Éthiopie et le Somaliland.

 

Les causes du différend 

Abiy Ahmed, Premier ministre de l’Éthiopie depuis 2018, soucieux des défis liés à l’enclavement de son pays, aspire à sécuriser un nouvel accès maritime alternatif au corridor reliant le port de Djibouti dont l’économie éthiopienne dépend. Il s’est tourné vers le Somaliland, perçu comme un partenaire potentiel, en raison de son statut ambigu. 

Le Somaliland, État de facto qui a élu en novembre 2024 son nouveau président, Abdirahman Mohamed Abdullahi  (surnommé Cirro), a proclamé son indépendance en 1991 à l’occasion de la chute du régime de Siad Barré à Mogadiscio . Pourtant, cet État situé au nord-ouest de la Somalie, qui bénéficie d’une position géographique avantageuse, n’a reçu aucune reconnaissance internationale. En effet, avec ses 850 kilomètres (km) de côtes le long du golfe d’Aden en mer Rouge et sa proximité avec le détroit de Bab-el Mandeb, l’un des couloirs maritimes les plus fréquentés du commerce mondial, le Somaliland offre des atouts tant sur le plan commercial que militaire. De surcroît, son port commercial de Berbera a été modernisé depuis 2016 grâce aux investissements réalisés par la société émiratie DP World. 

Dans ce contexte, l’Éthiopie et le Somaliland ont officiellement annoncé en janvier 2024, la conclusion d’un protocole d’accord qui prévoit de confier 20 km de côte somalilandaise à l’Éthiopie lui permettant ainsi un accès à la mer et au port commercial de Berbera. En contrepartie, l’Éthiopie s’est engagée à reconnaître l’indépendance du Somaliland. Ce protocole évoque également la possibilité de l’établissement d’une base militaire éthiopienne sur cette côte. La reconstitution d’une marine éthiopienne est en effet au cœur de la stratégie régionale d’Abiy Ahmed. 

Decoration

Contenu disponible en :

ISBN / ISSN

979-10-373-1025-5

Partager

Téléchargez l'analyse complète

Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.

Éthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc

Decoration
Auteur(s)
Photo
elisa.png

Elisa DOMINGUES DOS SANTOS

Intitulé du poste

Chercheuse associée au Programme Turquie/Moyen-Orient et au Centre Afrique subsaharienne de l'Ifri

Photo
Lise Lesigne photo

Lise LESIGNE

Intitulé du poste
Image principale
Afrique subsaharienne
Centre Afrique subsaharienne
Accroche centre

Créé en 2007, le centre Afrique subsaharienne de l’Ifri produit une analyse approfondie du continent africain, de ses dynamiques sécuritaires, géopolitiques, politiques et socio-économiques (en particulier le phénomène d’urbanisation). Le Centre se veut à la fois, via les différentes publications et conférences, un espace de diffusion d’analyses à destination des médias et du public mais aussi un outil d'aide à la décision des acteurs politiques et économiques à l'égard du continent.  

 

 

Le centre produit des analyses pour différents organismes tels que le ministère des Armées, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Agence française de développement (AFD) ou encore pour différents soutiens privés. Ses chercheurs  sont régulièrement auditionnés par les commissions parlementaires.

 

 

L’organisation d’événements de divers formats complète la production d’analyses en amenant les différentes sphères de l’espace public (académique, politique, médiatique, économique et société civile) à se rencontrer et à échanger outils d’analyse et visions du continent. Le Centre Afrique subsaharienne accueille régulièrement des responsables politiques de différents pays d’Afrique subsaharienne. 

Image principale

Relations anglo-kényanes (1920-2024) : conflit, alliance et un arc rédempteur

Date de publication
03 mars 2025
Accroche

Cet article propose une analyse des relations diplomatiques à l’ère postcoloniale entre le Royaume-Uni et l’une de ses anciennes colonies de peuplement, le Kenya.

Inaya KHAN
Image principale

La diplomatie, un outil pour aider les villes à gérer les risques géopolitiques

Date de publication
27 février 2025
Accroche

Les crises et la polarisation croissante des relations internationales font de l'analyse des risques politiques une ressource indispensable pour les entités publiques et privées actives au niveau international. 

Lorenzo KIHLGREN GRANDI Cecilia Emma SOTTILOTTA
Image principale

La Mission des Nations unies au Congo ou l’exemplaire inutilité des Casques bleus

Date de publication
07 février 2025
Accroche

Lors du conflit du M23 en 2012-2013 en République démocratique du Congo (RDC), les Nations unies avaient pris l’initiative diplomatique (en faisant signer l’accord d’Addis-Abeba) et militaire (en organisant une contre-offensive coordonnée avec l’armée congolaise). Depuis la résurgence de ce conflit en 2022, les Nations unies qui ont toujours plus de 10 000 Casques bleus déployés dans l’est de la RDC ne jouent plus aucun rôle. 

Image principale

Francophonie et Commonwealth : virage vers l’Asie-Pacifique au détriment de l’Afrique

Date de publication
28 janvier 2025
Accroche

Lors de leurs sommets respectifs tenus à l’automne 2024, la Francophonie et le Commonwealth, deux institutions multilatérales souvent mises en parallèle et accueillant parfois les mêmes pays, ont choisi une inflexion commune vers l’Asie-Pacifique, au détriment de l’Afrique.

Crédits image de la page
Montage Ifri_Abiy Ahmed, Recep Tayyip Erdogan, Hassan Sheikh Mohamud
Fabrizio Corradetti/LiveMedia/Shutterstock | Sasa Dzambic Photography | The Oxford Union/Shutterstock

Comment citer cette étude ?

Image de couverture de la publication
Couverture Edito
Éthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc, de L'Ifri par
Copier
Image de couverture de la publication
Couverture Edito

Éthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc