« L’euro est la colonne vertébrale de l’Union européenne »
La consolidation de la zone euro est essentielle pour renforcer l’Union européenne. Elle passe par l’achèvement de l’union monétaire, mais aussi par la coordination des politiques budgétaires et fiscales. Un objectif que Thierry de Montbrial juge réalisable, mais à long terme.
"L’UE n’est pas encore une grande puissance"
Si l’Union européenne est une puissance commerciale de premier ordre, de nombreux chantiers restent à mener en matière de défense et de recherche. L’urgence est là car les États-Unis et la Chine ont déjà pris de l’avance. Décryptage de Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales.
Les tribulations du Brexit
Dense semaine au Royaume-Uni. Le Brexit sans accord, promu par le Premier ministre Boris Johnson, semble être évacué au profit d'un énième report. Les stratégies du chef des Conservateurs ont été mises à mal par Westminster, qui veut repousser le divorce avec l'Union européenne.
L’Europe multilatérale au défi de la puissance - RAMSES 2020. Vidéo
Pour Ramses 2020, nous avons interrogé Éric-André MARTIN, chargé de mission auprès du directeur de l'Ifri. Il revient sur les responsabilités de l'Europe dans le leadership mondial et notamment sur trois questions :
Le désamour des jeunes Français pour le Vieux Continent
Moins d'un jeune français sur quatre prévoit d'aller voter aux élections européennes le 26 mai. D'où le désintérêt de notre jeunesse pour l'Europe vient-il ? Entre méfiance et méconnaissance, les jeunes Français boudent l'Europe. Les 18-25 ans ne se reconnaissent pas – ou peu – dans l'Union européenne qu'on leur propose.
Les convulsions du Brexit et l'Europe
Le Brexit approche et divise comme jamais l'opinion britannique, tandis que les contradictions continuent. Quel avenir pour les relations entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne ?
Les Anglais sont-ils partis pour rester ?
Le 29 mars, le Royaume-Uni est censé quitter l'Union Européenne. Mais à moins d'un mois de la date fatidique, rien n'est encore définitif.
Pourquoi le Brexit nous affole
Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, publie cette semaine L'affolement du monde (Tallandier). Il revient pour Challenges sur les enjeux du Brexit.
Brexit : suspense et convulsions
Le Royaume-Uni ne sait pas comment sortir de l'Europe, ni s'il le souhaite encore. On saura le 11 décembre prochain si l'accord de divorce, signé entre les 27 membres de l'UE et Theresa May, la Première ministre britannique, est approuvé par son parlement. Quels sont les enjeux et les scénarios?
Emmanuel Macron face aux doutes du Parlement européen
Le Président Emmanuel Macron fait jouer à la France toute sa place au sein de l'Union Européenne. Alors que les élections européennes approchent, son principal défi sera de relancer le débat sur l'Union, sur un terrain différent. Plus de souveraineté, plus de démocratie...
Les Balkans occidentaux et la faillite du processus d'élargissement européen
Le processus d’élargissement de l’Union européenne est officiellement stoppé pour cinq ans. Dans les Balkans occidentaux, c’est pourtant le rapprochement vis-à-vis de l’Europe qui sous-tend publiquement la plupart des politiques.
Le débat sur la Turquie en France : La mise à jour des élections européennes de 2009
C'est avec la campagne du référendum sur le Traité constitutionnel européen du printemps 2005 que la Turquie est devenue un motif récurrent du débat politique interne français.
Après le Brexit, l'Europe doit-elle encore légiférer sur la qualité des bananes ?
"Depuis cinq ans, le principe de subsidiarité est remis énormément en avant à l'initiative des Néerlandais et des Britanniques", remarque Vivien Pertusot, chercheur et responsable de l'Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles.
La nouvelle géographie des pouvoirs en Europe
« Le changement de l’équilibre des forces au sein du Conseil et plus généralement dans les institutions européennes dépendra beaucoup des sujets et du degré d’activisme passé des Britanniques sur chacun d’entre eux. Ils ont été très actifs sur certains thèmes, sur d’autres beaucoup moins », explique Vivien Pertusot, responsable de l’Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles.
"Je ne crois pas à la contagion de sorties de l'UE"
Dans quel état se trouvent le Royaume-Uni et l’Union européenne au lendemain du Brexit ?
Le Royaume-Uni se réveille très divisé. Il suffit de prendre une carte des résultats pour s’en rendre compte. On voit très clairement qu’il y a deux unions : l’Ecosse, ultra majoritairement pour le « remain », et l’Angleterre et le pays de Galles qui sont majoritairement pour le « leave », à l’exception des grandes métropoles, dont Londres.
L’euroscepticisme a gagné beaucoup de pays européens. Le Brexit peut-il avoir un effet domino ?
Je ne crois pas à la contagion de sorties de l’Union européenne. Par contre, il va y avoir une contagion de la critique européenne. Et c’est sain. Le projet européen n’est pas parfait. Il faut le critiquer. Mais les Le Pen et autres ne représentent pas la majorité dans leurs pays. Et je pense que si l’on organisait un référendum du même type aux Pays-Bas ou en France, le « remain » l’emporterait.
Pourquoi ?
La critique de l’UE traverse quasi tous les Etats membres. Mais il n’y a pas une hostilité généralisée envers l’Union européenne, comme c’est le cas en Angleterre.
Ni contagion ni électrochoc. Quelle est la perspective, alors ? La paralysie ?
C’est le grand débat. Soit on saisit l’opportunité des négociations qui vont s’ouvrir avec le Royaume-Uni – qui vont prendre au moins deux ans – pour lancer un débat transnational sur les projets que l’on a envie de mener ensemble. Sans forcément changer les traités. Soit on rentre dans une forme d’apathie politique. Un trop-plein de crises.
On ne voit pas qui peut ou veut prendre le leadership…
Je suis régulièrement critique sur la relation franco-allemande au niveau européen. Ça peut être utile qu’ils se parlent. Mais ce n’est pas suffisant. Il est nécessaire pour la France comme pour l’Allemagne de prendre conscience de ce qu’est l’Europe du XXIe siècle : une Union où il n’y a pas que les pays fondateurs. Il serait extrêmement contre-productif qu’une initiative soit portée uniquement par ces pays. Il faudra certes l’Allemagne et la France, mais aussi, par exemple, un pays de chaque vague d’élargissement. C’est cette diversité qui reflète l’Union d’aujourd’hui.
Retrouvez l'entretien dans son intégralité ci-dessous.
Les jeunes Britanniques sont-ils aussi europhiles qu'on le dit ?
“Les Britanniques ont depuis le départ noué une relation contractuelle plus que sentimentale avec l’UE. Et cette vision pragmatique est largement diffusée dans la société”, relève Vivien Pertusot de l’Ifri.
Les jeunes Anglais sont aussi moins incités à partir à l’étranger, notamment du fait de leurs lacunes en langues. Dans le système éducatif britannique, l’encouragement à apprendre une seconde langue est souvent plus faible que la moyenne européenne, et l’apprentissage des langues y est globalement en déclin.
Lire l'article.Jour J-1 à Londres : Bruxelles retient son souffle
Un Brexit ouvrirait la voie à deux ans de tractations, minimum. Et en attendant ?« C'est le grand flou », commente Vivien Pertusot, de l'Institut français des relations internationales à Bruxelles. Les eurodéputés britanniques continueront de siéger et de voter sur tout, hormis sur les négociations les concernant. « Et le commissaire britannique Jonathan Hill, en charge des services financiers, pourrait garder son poste jusqu'aux élections de 2019... Ubuesque ! »
Brexit: ne craignons pas la contagion
Les voix se multiplient en France et à l’étranger pour exprimer la peur d’une contagion en cas de Brexit. Qui serait le prochain à prendre la poudre d’escampette ? Cette lecture ignore la réalité des débats nationaux sur l’Union et, plutôt que de songer à la crainte d’un effet domino, il faudrait accueillir l’effet de contagion de la critique de l’Union. C’est une opportunité à saisir tant l’Union européenne (UE) n’est pas débattue et les seuls arguments la concernant sont laissés à ses opposants.
Mise en place concrète du Brexit : un voyage en terra incognita
En cas de victoire du «Leave», dès l'annonce des résultats le 24 juin, le Royaume-Uni entre en «terra incognita». Comme l'explique Vivien Pertusot, responsable du bureau de l'Ifri à Bruxelles, «la seule chose que l'on sait de manière certaine, c'est que si le score est serré, il y a une période de six semaines pendant laquelle l'un des deux camps peut contester les résultats».
Et si la foudre tombait sur l’Europe?
Plus qu’une grosse semaine avant le vote crucial des Britanniques sur le maintien ou non de leur pays dans l’Union européenne. Vivien Pertusot est le responsable, à Bruxelles, de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Un «no» à l’Europe ne l’étonnerait pas. Il marquerait le point de départ d’une longue période d’incertitude, pour l’UE.
Le Brexit serait un "désastre" pour le rayonnement international de l'UE
"De grandes puissances comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde... verraient l'UE affaiblie politiquement et géopolitiquement s'il y a un Brexit. Ils ne comprendraient pas. Ils ne comprennent déjà pas qu'il puisse y avoir un débat sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE", observe Vivien Pertusot, responsable à Bruxelles de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le Brexit se jouera-t-il sur la participation ?
Alors que les sondages sont toujours aussi serrés, à deux semaines du référendum, c'est bien sur la participation que pourrait se faire la différence. "Tous les sondages s'accordent à le dire, les plus jeunes, notamment entre 18 et 25 ans, sont majoritairement, à raison de 60%, pour le maintien dans l'UE. Finalement, la question n'est pas tant de savoir leur position sur le débat, mais s'ils vont aller voter", explique Vivien Pertusot.
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