Macron-Merkel : "Parler de tensions me semble excessif"
En reconnaissant des "confrontations" avec son homologue français, la chancelière allemande met en lumière le creusement d'un fossé entre Paris et Berlin.

Macron et Merkel montent sur le ring
Une petite phrase de la chancelière sur le président français traduit la détérioration de la relation franco-allemande depuis plusieurs mois. « Wir ringen miteinander ». La petite phrase d’Angela Merkel sur Emmanuel Macron, extraite d’un entretien avec le quotidien Süddeutsche Zeitung, a mis mercredi soir le feu dans la pampa franco-allemande. Tout en confrontant les germanistes à la difficulté de traduire l’expression...
Pourquoi l'UE a du mal à rester unie face à la Chine
Emmanuel Macron a souhaité qu'Angela Merkel et Jean-Claude Juncker rencontrent le président chinois à ses côtés, mais l'Europe peine à s'accorder pour parler à Pékin.

Emmanuel Macron s’inquiète de visées hégémoniques de Pékin
Le président français développe simultanément un discours de séduction et de fermeté vis-à-vis de la Chine.
France-Allemagne, un nouveau traité, pour un nouvel envol européen ?
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont signé, le 22 janvier 2019, le Traité d’Aix-la-Chapelle. Cinquante-six ans jour pour jour après que le Général De Gaulle et le Chancelier Adenauer aient scellé la réconciliation franco-allemande avec le Traité de l’Elysée.
Le traité d'Aix-la-Chapelle veut renforcer l'Union européenne
Paris et Berlin ont signé mardi un nouveau traité afin de relancer le couple franco-allemand et le moteur européen. Un nouveau traité de coopération entre la France et l'Allemagne a été signé ce mardi à Aix-la-Chapelle (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, cinquante-six ans, jour pour jour, après le traité de l'Elysée signé par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer. Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes de l'Institut français des relations internationales (Ifri), Hans Stark en décrypte les enjeux.

Le couple franco-allemand peut-il résister aux populismes ?
Ce mardi 22 janvier, Emmanuel Macron et Angela Merkel signent à Aix-la-Chapelle (Allemagne) un nouveau traité de coopération et d'intégration franco-allemand.

Europe : la lune de miel ratée entre Macron et Merkel
Le président de la République avait placé beaucoup d'espoirs, en vain, dans le couple Paris-Berlin. Dernière crise en date, les passes d'armes au sujet du Conseil de sécurité de l'ONU.

Macron Seeks a Dose of Charlemagne to Renew Merkel Partnership
Quand la France et l'Allemagne signeront un traité mardi dans la ville frontalière historique d'Aix-la-Chapelle, ce sera l'aboutissement de 16 mois de travail du président français Emmanuel Macron pour rapprocher les ancres de l'Europe.
Le partenariat franco-allemand est toujours très important
Emmanuel Macron a reçu Angela Merkel ce vendredi 19 janvier. Où en est le couple franco-allemand ? Michel Drain, chercheur associé au Comité d'études des relations franco-allemandes était l'invité de Julien Benedetto dans le 22h-minuit.

Emmanuel Macron face aux doutes du Parlement européen
Le Président Emmanuel Macron fait jouer à la France toute sa place au sein de l'Union Européenne. Alors que les élections européennes approchent, son principal défi sera de relancer le débat sur l'Union, sur un terrain différent. Plus de souveraineté, plus de démocratie...

Frappes en Syrie: « Il ne faut pas surestimer la portée diplomatique des frappes pour la Russie »
Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) revient sur les déclarations de Vladimir Poutine pour qui de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie provoqueraient « le chaos » dans les relations internationales…

Macron, de Jupiter à Diplomator
Face à Trump, le président de la République parie sur le pragmatisme. L'annonce, le délai, puis l'attente d'une intervention occidentale en Syrie - afin de sanctionner le récent usage d'armes chimiques par l'armée de Bachar el-Assad, le samedi 7 avril, dans la Ghouta - relancent la discussion sur les capacités militaires de la France, notamment ses forces de projection.
A ce sujet, une étude très complète de l'Institut français des relations internationales (Ifri) vient apporter à point nommé des pistes de réflexion intéressantes. Ce document synthétique est précieux pour comprendre les enjeux auxquels se trouve confronté le président de la République, par ailleurs promoteur affirmé d'une politique extérieure aussi ambitieuse que tendue vers l'action.
Le poids de la relation personnelle
Emmanuel Macron a lancé un effort budgétaire louable et tracé des perspectives rassurantes. 1,7 milliard d'euros supplémentaires par an durant les quatre premières années de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, suivis de 3 milliards d'euros entre 2023 et 2025, de quoi porter le budget de la Défense à 50 milliards d'euros et à 2% du PIB en 2025 (conformément aux exigences formulées sur ce dernier point par Donald Trump envers ses alliés de l'OTAN).
Dans cet accroissement, l'accent sera mis sur l'autonomie stratégique de la France, c'est-à-dire les drones, les satellites et les effectifs attachés à la fonction "connaissance et anticipation". Mais l'ensemble de la LPM apparaît surtout comme un investissement de "régénération du potentiel" plus que comme une "remontée en puissance". Avec deux conditionnalités : d'une part, l'ensemble de ce dispositif budgétaire ne sera bien mené à terme que si Macron est réélu en 2022, d'autre part, ces lignes de crédit ne disent rien de ce que seront les options stratégiques majeures et la "doctrine" suivie.
Sur ce dernier point, les regards se tournent évidemment vers Washington, où le président français se rendra en visite officielle, du 23 au 25 avril prochains. Car c'est de là que proviennent non pas des réponses mais des questions, entre lesquelles Emmanuel Macron devra slalomer. Il l'a fait jusqu'ici avec talent et virtuosité ; en particulier, il a impeccablement saisi à quel point la relation personnelle entre deux chefs d'Etat est une donnée essentielle qui influe autant sur la ligne suivie que sur les marges d'action. A ce titre, malgré les nombreux coups de menton, les foucades et les formules à l'emporte-pièce de Donald Trump, le "coefficient individuel" de Macron l'a non seulement épargné, mais il lui a laissé une liberté de parole des plus utiles.
Alors que l'administration Trump a annoncé qu'elle fera savoir, le 12 mai, si elle annule ou pas l'accord sur le nucléaire iranien (conclu par Barack Obama en 2015), le président français (à l'unisson avec la Première ministre britannique et la Chancelière allemande) va déployer à Washington tout son savoir-faire pour obtenir la reconduction de cet essai de rationalisation diplomatique avec l'Iran, que les Européens jugent crucial à bon escient.
Le pari de l'entente
Pour y parvenir, mais la barre est très haut, Emmanuel Macron, le président de "l'action", va devoir remiser plusieurs de ses grandes idées pour se lover dans les creux de la réalité américaine, qui se révèle d'une rare complexité. Notamment, il n'hésitera pas à mettre en avant les points d'entente entre les Etats-Unis et la France et à donner des gages à Trump, ce qui est supposé inciter ce dernier à se montrer plus compréhensif à l'égard de l'accord sur le nucléaire iranien. C'est en tout cas le raisonnement suivi. Dans l'étude de l'Ifri, le chapitre intitulé "Trump et Macron : le pari de l'entente" énumère les sujets de convergence : le Mali et la lutte antiterroriste, le soutien au G5 Sahel, la Corée du Nord, l'Irak et, bien sûr, la Syrie, où les deux présidents ont placé leurs opinions publiques respectives dans l'expectative. Si les Américains y vont, on ira ; sinon... Pour tout dire, ne pas s'entendre serait encore plus dommageable dans le contexte actuel des relations internationales.
C'est sans doute la seule option diplomatique possible pour peser un tant soit peu face au fantasque Donald Trump. Sera-ce suffisant pour le faire douter ? C'est très improbable. La chercheuse Laurence Nardon, de l'Ifri, rappelle que les décisions controversées du président américain "ont été adoptées pour des raisons de politique intérieure afin de prouver à son électorat la force de ses convictions idéologiques (anti-environnementales, protectionnistes, anti-Iran et pro-Israël). Il serait invraisemblable qu'il change d'avis alors que des élections de mi-mandat ont lieu en novembre 2018 aux Etats-Unis". Et de conclure : "Il faudrait donc attendre fin 2018 ou début 2019 pour espérer une inflexion côté américain."Sans parler du durcissement de la politique étrangère américaine, incarné par la nomination toute fraîche de deux "faucons" notoires, Mike Pompeo (secrétaire d'Etat) et de John Bolton (conseiller à la sécurité nationale). Emmanuel Macron fait un pari qui, là encore, s'inscrit dans la durée...
Macron, an I. Quelle politique étrangère ?, Sous la direction de Thomas Gomart et Marc Hecker, Ifri, avril 2018.
Voir l'édito sur le site de L'Express
La France vers une reprise du leadership européen sur l’Allemagne ?
Xerfi Canal a reçu Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, pour parler des conséquences de la coalition allemande sur le couple franco-allemand.
Faut-il tout miser sur le couple franco-allemand ?
Le premier sommet européen depuis la réélection d’Angela Merkel est l’occasion de redynamiser le moteur franco-allemand. Le volontarisme du couple Merkel-Macron sera-t-il suffisant pour relancer le projet européen et faire face à la montée de l’euroscepticisme ?

La relation franco-russe fragilisée par l'affaire Skripal
« La relation bilatérale franco-russe avancera tant qu'elle ne met pas en péril les alliances et ne menace pas de marginaliser la France au sein de l'Occident. »
La fabrique de la politique étrangère
Tournée africaine, visites d'Etats en Chine, en Tunisie, réception de Donald Trump et Vladimir Poutine en France... Quelle politique se dessine derrière l'activité diplomatique d'Emmanuel Macron ? Selon quels principes et quels impératifs se conçoit et se met en œuvre cette politique étrangère ?
La France, une opportunité pour Vladimir Poutine
Aux yeux des dirigeants russes, la France est toujours considérée comme une opportunité. Peu importe le pseudo-virage de Moscou vers la Chine, son obsession persistante pour les Etats-Unis, les tapes dans le dos (et les coups de poignard) de Vladimir Poutine à son "bon ami" Erdogan ou encore les tapis rouges déroulés pour le roi d’Arabie Saoudite, la relation avec Paris bénéficie toujours d’une attention prioritaire.
Evacuer des migrants de Libye: une étape, mais des questions en suspens
Les “opérations d’évacuation d’urgence”, annoncées par Emmanuel Macron pour sortir de Libye des victimes de trafiquants paraissent “très compliquées” sur le plan logistique, selon Matthieu Tardis, chercheur au Centre migrations et citoyennetés de l'Ifri.
« Emmanuel Macron et les étudiants burkinabés sont de la même génération »
Victor Magnani, chercheur du programme Afrique de l’Institut français des relations internationales (IFRI), revient sur l’échange entre les étudiants burkinabés et le président français le 29 novembre, pour la première étape de sa tournée africaine.
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