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Hans

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STARK

La France et l’Allemagne forment depuis les années 1950 le pivot central du processus de construction européenne. Cependant, sur les questions essentielles, liées à la défense et la sécurité ainsi qu’à la gouvernance économique et monétaire de l’Union européenne, les deux pays ont des intérêts divergents et défendent traditionnellement des points de vue différents.

56 ans après l’élaboration du traité de l’Élysée, qui consolidait et amplifiait le processus de réconciliation et la coopération entre la France et l’Allemagne lancé dès 1950, les deux pays signent le 22 janvier 2019, à Aix-la-Chapelle, un nouveau « traité de coopération et d’intégration franco-allemand », encore plus ambitieux. 

La succession des échéances électorales en France et en Allemagne, prolongée par la crise institutionnelle qui s'est ouverte outre-Rhin au terme des élections législatives de 2017, a très nettement limité les initiatives du couple franco-allemand pendant plus d'un an.

Aucune des grandes crises internationales qui ont touché le Vieux continent durant ces quatre dernières années n'ont directement épargné l'Allemagne, qu'il s'agisse du Brexit, de la crise des relations transatlantiques après la victoire de Trump aux Etats-Unis, de la détérioration des rapports entre l'UE et la Turquie, de la crise des réfugiés, de l'instabilité de la crise de la zone euro ou bien du défi lancé à la communauté internationale par la Russie avec l'annexion de la Crimée et la guerre dans l'Est de l'Ukraine.

A l'issue des élections fédérales en Allemagne de septembre 2017, une relance de la coopération franco-allemande est attendue, qui pourrait avoir pour effet de consolider l'Union européenne fragilisée par le Brexit, la crise migratoire et la dérive autoritaire de certains de ses États membres. Cette relance pourrait surtout se focaliser sur une refonte institutionnelle de la zone euro et faire émerger une gouvernance économique stable.

Avec 33 % des voix, la CDU-CSU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne/Union chrétienne-sociale en Bavière) l’emporte pour la quatrième fois consécutive depuis 2005.