Cinquante ans après mai 68 - où en sont les gauches en France et en Allemagne ?
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Un demi-siècle après mai 68, les familles de la gauche tant française qu'allemande végètent, voire s'effondrent. Le parallélisme est frappant - et dépasse très largement les deux rives du Rhin - alors que le mouvement 68 n'a pas connu le même développement dans nos deux pays.
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Si tous les partis politiques de gauche se réclament d'une façon ou d'une autre héritiers de ce mouvement, la gauche extrême, le socialisme français et la social-démocratie allemande, ainsi que les mouvements de contestation écologique ont connu des trajectoires très différentes en France et en Allemagne.
Aussi, dans le présent article, nous proposons deux analyses distinctes de la situation de la gauche en Allemagne et en France, même si, au fil des pages, des recoupements inévitables apparaissent ça et là.
La revue traite des grands problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels de l'Allemagne contemporaine sans négliger la dimension historique et la comparaison avec d'autres pays. Elle est aussi un forum franco-allemand. Elle s'adresse aux germanistes, historiens, politologues, économistes, étudiants comme enseignants, aux journalistes et aux décideurs politiques ainsi qu'au grand public intéressé par l'Allemagne.
Dominique David est Conseiller du président de l'Ifri, co-rédacteur en chef de Politique étrangère et co-directeur du RAMSES
Hans Stark est professeur à l'Université Paris-Sorbonne, Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa), Ifri.
Cet article est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 226, octobre-décembre 2018 (page 100 à 110) intitulée "Les relations franco-allemandes : vers un nouveau traité de l'Elysée", co-dirigée par Hans Stark et Jérôme Vaillant.
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