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Retour à l'Est : la France, la menace russe et la défense du "Flanc Est" de l'Europe

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L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a précipité le Flanc Est de l’Europe dans une nouvelle phase de contestation stratégique.

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Le 29 janvier 2023, à RUTJA (ESTONIE). Les militaires français, britanniques et estoniens du BattleGroup eFP ont participé à la mission BALTIC HAWK
Le 29 janvier 2023, à RUTJA (ESTONIE). Les militaires français, britanniques et estoniens du BattleGroup eFP ont participé à la mission BALTIC HAWK
© Thomas COLLANGE / armée de Terre / Défense
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Elle a considérablement transformé la position de la France, jusqu’alors en retrait, la conduisant à renforcer significativement sa posture de dissuasion et de défense au titre de la solidarité stratégique en Europe comme de la protection de ses intérêts de sécurité.
 
Ce revirement n’intervient pas dans un vide historique mais doit être lu au prisme d’une histoire longue qui influence encore les perceptions de son action dans la région. En effet, après avoir été un acteur de sécurité essentiel en Europe centrale et orientale durant l’entre-deux-guerres, la France s’est progressivement détournée de cet espace, d’abord dans le contexte de la guerre froide, puis à partir de 1990, de perceptions divergentes de l’environnement stratégique.
 
Tout au long de cette dernière période, les conceptions françaises vis-à-vis de la Russie d’abord, et de l’Alliance atlantique ensuite, ont été déterminantes dans l’incompréhension réciproque avec les pays du Flanc Est. Alors qu’en 2014, l’annexion de la Crimée et le déclenchement de la guerre dans le Donbass incitent Paris à infléchir progressivement sa position en participant aux actions de réassurance de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) dans le domaine aérien et terrestre, il faut attendre 2022 pour voir la France assumer pleinement les responsabilités qui étaient attendues d’elle par ses Alliés orientaux.
 
L’offensive russe en Ukraine conduit la France à revoir fondamentalement sa conception de la sécurité collective sur le Flanc Est. Trois inflexions sont à noter. La première est le durcissement du ton, qui se traduit en retour par une montée des tensions et des actions de déstabilisation russes contre la France. La seconde est la mise en place d’une politique active d’aide à l’Ukraine, avec sur le plan militaire des cessions d’équipement, un soutien matériel en flux de production, et des actions de formation. Enfin, la troisième inflexion concerne l’approche de la défense de l’Europe au sens large à travers l’appel à une Communauté politique européenne mais aussi le réinvestissement politique dans l’Alliance atlantique et la mise en avant de son rôle fondamental dans la défense collective.
 
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ISBN / ISSN

979-10-373-0879-5

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Retour à l'Est : la France, la menace russe et la défense du "Flanc Est" de l'Europe

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Élie TENENBAUM

Élie TENENBAUM

Intitulé du poste

Directeur du Centre des études de sécurité de l'Ifri

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Un soldat contemplant un coucher de soleil sur un véhicule blindé de combat d’infanterie
Centre des études de sécurité
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Héritier d’une tradition remontant à la fondation de l’Ifri, le Centre des études de sécurité de l'Ifri fournit aux décideurs publics et privés ainsi qu’au grand public les clefs de compréhension des rapports de force et des modes de conflictualité contemporains et à venir. Par son positionnement à la jointure du politique et de l’opérationnel, la crédibilité de son équipe civilo-militaire et la diffusion large de ses publications en français et en anglais, le Centre des études de sécurité constitue dans le paysage français des think tanks un pôle unique de recherche et d’influence sur le débat de défense national et international.

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Groupe de drones de combat kamkazza sur fond de ciel et de nuages, vue de dessus, rendu 3d. Concept : guerre en Ukraine, attaque de drones.
Observatoire des conflits futurs
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L’Observatoire des conflits futurs est un programme de recherche mené par l’Institut français des relations internationales et la Fondation pour la recherche stratégique pour le compte des trois états-major d’armée visant à étudier les évolutions des tensions et des armements à l’horizon 2040 dans une perspective transverse, prenant en compte les problématiques de chaque armée.

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Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité

Date de publication
26 septembre 2024
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Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance. 

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EUDIS, HEDI, DIANA : que se cache-t-il derrière trois acronymes de l'innovation de défense ?

Date de publication
25 septembre 2024
Accroche

En Europe, alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine montre peu de signes d'apaisement, un écart persistant subsiste entre les besoins en matière de sécurité et les dépenses de défense. Conformément à un engagement de 2006, inscrit lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) doivent consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) national à la défense, dont 20 % doivent être investis dans l'équipement ainsi que la recherche et le développement. En 2024, seuls 23 Alliés sur 32 devraient atteindre ou dépasser cet objectif, bien qu'il s'agisse d'une amélioration notable par rapport aux trois pays en 2014. Ce total inclut les États-Unis (US), qui consacrent 3,38 % de leur PIB à la défense, représentant près de 70 % de l'ensemble des dépenses de défense des membres de l'OTAN.

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De l'Ukraine à Gaza : l'Intelligence artificielle en guerre

Date de publication
10 septembre 2024
Accroche

Les guerres en Ukraine et à Gaza témoignent d'une forte pénétration de l'Intelligence artificielle (IA) sur le champ de bataille. 

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Essaims et combat collaboratif. La saturation à l’ère de l’Intelligence artificielle

Date de publication
16 juillet 2024
Accroche

L'attaque de l'Iran sur Israël le 13 avril 2024, les attaques des Houthis au Yémen et la guerre en Ukraine ont révélé l'importance des essaims sur le champ de bataille.

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Le 29 janvier 2023, à RUTJA (ESTONIE). Les militaires français, britanniques et estoniens du BattleGroup eFP ont participé à la mission BALTIC HAWK
© Thomas COLLANGE / armée de Terre / Défense

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