La Somalie, Sisyphe moderne ?
Depuis son indépendance en 1960, la Somalie n’a connu que peu de périodes de stabilité.
Le jeu trouble de la Turquie face à Daesh
Après avoir longtemps joué un jeu ambigu face au groupe terroriste, quelles conséquences de cette intervention d’Ankara dans la lutte contre Daesh et de la reprise des hostilités contre la minorité kurde ? La Turquie a-t-elle trop longtemps fermé les yeux sur la progression de Daesh dans la région ?
Le Nigéria dans sa lutte contre Boko Haram ; Benjamin Augé appelle à "plus de mansuétude"
Alors qu’au sein du pouvoir tchadien les premières impatiences commencent à se faire entendre à l’égard de celui qui avait promis lors de sa campagne d’éradiquer en dix-huit mois la menace djihadiste, le chercheur Benjamin Augé, plaide pour davantage de mansuétude. « M. Buhari attend septembre pour former son gouvernement, car il effectue des audits de tous les secteurs, certains sont publics comme dans le pétrole, d’autres sont plus confidentiels comme pour l’armée. Il a cependant nommé le 13 juillet un nouveau chef d’état-major et un conseiller à la sécurité nationale qui sont des hommes d’expérience », analyse ce spécialiste du Nigeria à l’Institut français des relations internationales qui rappelle par ailleurs que le géant d’Afrique de l’ouest est à court de liquidités en raison de l’effondrement des prix du brut.

État islamique, PKK : quelle guerre mène la Turquie ?
Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond à Pierre de Vilno dans Europe Midi sur Europe 1.

L'EI et le PKK dans le viseur de la Turquie
La Turquie est sur le pied de guerre. Le pays poursuit son offensive militaire contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Dans le même temps, le pays vise également le groupe jihadiste Etat islamique. Le samedi 25 juillet, la police turque a d'ailleurs procédé à des dizaines d'arrestations visant le groupe jihadiste et les rebelles du PKK, ont révélé les médias turcs.
L'interview de Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, dans le Grand Soir 3.
La Turquie face au conflit syrien
Semaine décisive pour la Turquie. Jusqu’ici accusée de passivité, voire de complaisance face à la propagation de l’Etat Islamique en Syrie, le pays est cette fois passé à l’action. Depuis jeudi, et encore cette nuit, l’armée turque a mené plusieurs frappes contre les positions djihadistes de l’autre côté de sa frontière. Elle a surtout, et pour la première fois, autorisé l’armée américaine à utiliser ses bases aériennes.
Il faut dire que lundi dernier un attentat suicide attribué à l’Etat Islamique a fait 32 morts et une centaine de blessés dans la ville kurde de Suruç à l’est du pays.
Faut-il y voir un revirement de la politique étrangère turque ? Alors qu’elle semblait prise en tenaille entre le conflit kurde et la menace islamique, la Turquie est-elle en train de clarifier sa position ?

Frappes en Syrie : pourquoi la position turque face à Daech n'était plus tenable ?
Après l'attaque lundi d'un centre culturel à Suruç, qui a fait 32 morts, la Turquie a décidé de frapper militairement vendredi le groupe terroriste Daech en Syrie. La police multiplie parallèlement les arrestations.
"La Turquie est sous la pression depuis le début de l'année de la part de ses alliés" explique Dorothée Schmid de l'IFRI, l'institut français des relations internationales. Souvent accusés de jouer double jeu avec Daech, "les Turcs se défendent d'avoir soutenu l'Etat Islamique. Mais on peut considérer qu'il y avait une sorte de trêve puisqu'ils étaient mesurés dans leurs mouvements envers l'Etat islamique."
Nigeria: selon Benjamin Augé, «Buhari a relancé l’espoir de la diplomatie américaine»
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, achève une visite de quelques jours aux Etats-Unis, signe de rapprochement entre les deux pays, qui sont préoccupés par les nombreuses attaques du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Boko Haram) au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Benjamin Augé, chercheur associé à l'Ifri, revient sur les conditions d'une relation apaisée entre les deux pays. Il répond aux questions de Bineta Diagne.
"La manière dont l'EI utilise les réseaux sociaux est réellement innovante"
C'est une chose de constater l'usage des réseaux sociaux par les djihadistes. C'en est une autre de chercher à comprendre le phénomène.
Chercheur à l'Ifri (Institut français des relations internationales), Marc Hecker vient de publier une étude sur les opérations numériques des djihadistes, titrée Web social et djihadisme : du diagnostic aux remèdes. Cette enquête originale illustre la complexité du problème : le radicalisme le plus extrême et le plus rétrograde, qui prétend ramener le monde moderne à l'aube du Moyen Âge, utilise avec dextérité les outils de communication les plus modernes. Avec l'appui explicite des opérateurs des réseaux sociaux notamment, qui refusent toute censure au nom de la liberté d'expression.

Daech plus redouté que l'atome iranien
Entre les rebondissements de la crise grecque, qui obsède légitimement l'Europe, et l'effondrement de la Bourse de Shanghai - même si elle a un peu rebondi hier -, qui concentre toutes les attentions de l'Asie, il reste peu de place dans l'actualité pour les négociations censées se conclure aujourd'hui à Vienne sur le nucléaire iranien.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
