La Somalie, Sisyphe moderne ?

Depuis son indépendance en 1960, la Somalie n’a connu que peu de périodes de stabilité.
Les guerres avec ses voisins – en particulier l’Éthiopie – ont alterné avec de graves troubles internes, notamment depuis la chute du dictateur Syad Barre en 1991. Quatre causes expliquent cette instabilité chronique : l’incapacité à instaurer un État fort, la lutte pour les ressources, la montée en puissance de l’islamisme radical et la fréquence des interventions extérieures.
Jean-Bernard Véron est rédacteur en chef de la revue Afrique contemporaine et président du Comité des solidarités internationales de la Fondation de France.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 3, automne 2015
Plan de l’article
Le parcours chaotique de la Somalie
Jusqu’en 1991
De 1991 à 2011
Depuis fin 2011
L’imbroglio des causes
L’effondrement de l’Etat
L’affrontement autour des ressources et les mouvements de population
Les dynamiques de l’islam somalien et son entrée en politique
Des relations extérieures aux effets contrastés
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa Mission des Nations unies au Congo ou l’exemplaire inutilité des Casques bleus
Lors du conflit du M23 en 2012-2013 en République démocratique du Congo (RDC), les Nations unies avaient pris l’initiative diplomatique (en faisant signer l’accord d’Addis-Abeba) et militaire (en organisant une contre-offensive coordonnée avec l’armée congolaise). Depuis la résurgence de ce conflit en 2022, les Nations unies qui ont toujours plus de 10 000 Casques bleus déployés dans l’est de la RDC ne jouent plus aucun rôle.
Francophonie et Commonwealth : virage vers l’Asie-Pacifique au détriment de l’Afrique
Lors de leurs sommets respectifs tenus à l’automne 2024, la Francophonie et le Commonwealth, deux institutions multilatérales souvent mises en parallèle et accueillant parfois les mêmes pays, ont choisi une inflexion commune vers l’Asie-Pacifique, au détriment de l’Afrique.
Le dilemme de la relation militaire franco-africaine : réinventer ou tourner la page ?
L’origine de la présence et de la coopération militaires en Afrique remonte au pacte tacite de la décolonisation de l’Afrique francophone. Cette coopération a permis la création des armées africaines des anciennes colonies et s’inscrivait dans le projet visant à éviter l’expansion du communisme et à maintenir l’influence de la France dans les pays nouvellement indépendants.
L'évolution de la diplomatie des villes en Afrique : impact, potentiel et défis actuels des activités internationales des villes africaines
Au cours des dernières décennies, les villes africaines se sont hissées au rang des principaux acteurs de l’évolution de la diplomatie des villes. En effet, les municipalités du continent ne se sont pas seulement adaptées aux nouvelles tendances de la coopération internationale. Elles ont façonné l’approche actuelle du partenariat où les autorités locales du monde entier travaillent ensemble pour relever des défis urbains communs tels que le changement climatique, la migration et la justice sociale.