Le désordre libyen : trois questions à Florence Gaub
L'article que vous avez écrit dans le numéro d’automne 2012 de Politique étrangère, soit un an après la chute de Mouammar Kadhafi, était intitulé « Libye, le rêve de Kadhafi devient-il réalité ? ». Qu'entendiez-vous par là ?
Kadhafi rêvait d’une société déhiérarchisée, sans institutions étatiques. Dans sa vision politique, les questions relevant de la vie commune devaient être réglées par un accord au plus bas niveau, dans les comités et commissions. Son rêve n’est pas devenu une réalité de son vivant, car la sécurité et la production du pétrole étaient restées entre les mains du régime. En 2012, après la chute de Kadhafi, non seulement les Libyens ont tout de suite formé plusieurs comités et commissions, mais une gestion locale de la sécurité et de la production pétrolière s’est mise en place. Voilà pourquoi j’ai écrit que la vision politique de Kadhafi est finalement devenue une réalité, bien que ce soit une réalité bien triste.
«La réponse anti-jihadiste doit être militaire et politique»
Denis Bauchard, ancien ambassadeur, diplomate et conseiller pour le Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (IFRI), est notre invité du Matin sur RFI. Il réagit au micro d'Arnaud Pontus sur le Sommet international contre le terrorisme à Washington et l'instabilité au Moyen-Orient.
La France face au jihad en Syrie
Dans cet article publié en mandarin peu de temps après les attentats de janvier 2015 à Paris, Marc Hecker explique les raisons de l'engouement pour le jihad en Syrie et analyse les mesures prises par le gouvernement français pour lutter contre le terrorisme.
Terrorisme : l'urgence européenne
Face à la menace terroriste, l'Europe doit mieux s'organiser. Peut-il y avoir une politique européenne de sécurité ? Quels sont les outils existants ? Comment mieux les utiliser, les coordonner sans atteindre aux droits individuels, fondement de nos valeurs communes ?
Don’t Overhaul French Anti-terrorism
For the past two years, French experts on terrorism have felt anxious. They often emphasized: “The question is not whether France will be targeted by a terrorist attack, but when.” The dreaded attack took place on January 7th, 2015. That evening, various speakers across the media expressed their solidarity with the victims, but also criticized intelligence agencies for their failure, and asked for the implementation of a completely different strategy or the adoption of a new antiterrorist law. Never mind that the last one was only voted on a couple of months ago — the mere occurrence of the attacks shows that something went wrong somewhere. The French Prime Minister, Manuel Valls, didn’t hide this fact and asked for a thorough report. But let’s face it: No antiterrorist scheme is foolproof. The attack against Charlie Hebdo should not lead to an entire rethink of a French system that had become stronger over the years and now seems solid.
Comment améliorer le dispositif antiterroriste sans devenir un État policier ?
« Ne pas laisser retomber l’esprit du 11 janvier » disait Manuel Valls, après Laurent Fabius sur France Inter ce matin. Ce 11 janvier où la République debout a défilé partout en France et s’est illustrée dans le monde entier. Mais après le temps de l’émotion unanime, celui de l’action contre le terrorisme peut-il être consensuel ?
Antiterrorisme : nul système n’est infaillible
Depuis près de deux ans, les spécialistes du terrorisme sont particulièrement inquiets. Ils répètent régulièrement : «La question n’est pas de savoir si la France sera touchée par un attentat mais quand elle le sera.»
Antiterrorisme : faut-il réformer le système ?
Après les attentats de Paris et Montrouge, le Premier ministre Manuel Valls a évoqué l'existence de "failles" dans le système antiterroriste français. Faut-il pour autant remettre en cause ce système et le modifier profondément ? Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité de l'Ifri, donne des éléments de réponse.
L'Ifri met cette vidéo à votre disposition si vous souhaitez la reprendre pour illustrer un de vos articles.
Le jihad en Syrie et en Irak: un défi pour la France
Le jihad en Syrie et en Irak a attiré environ 15 000 volontaires étrangers dont 3 000 occidentaux. Parmi ces derniers, de nombreux Français. Les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur en novembre 2014 sont impressionnants : 1132 résidents français étaient alors impliqués dans les filières jihadistes. 376 étaient présents en Syrie ou en Irak, plus de 300 étaient décidés à partir de France, 184 étaient en transit, 199 avaient quitté les zones de guerre (dont 109, de retour en France, avaient été mis en examen) et 49 étaient décédés.
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