
Pudeur et prudence après l'attentat de Berlin
La chancelière Angela Merkel et le président Joachim Gauck se sont exprimés sur le tragique événement qui a frappé l'Allemagne, lundi soir. Ils ont souligné l'importance de se montrer solidaires dans cette épreuve. Hans Stark, secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes de l'Ifri, répond aux questions d'Emilie Ginestou.
« Merkel refuse un quota annuel de migrants mais ce sera un enjeu des élections de 2017 »
L’aile conservatrice de la CDU et la CSU veulent imposer un tournant à Angela Merkel sur la question migratoire mais ne souhaitent pas son départ. Le secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri analyse l’impact politique de l’attentat de Berlin.

Comment la Russie tente de faire du Moyen-Orient sa chasse gardée
Pas de “concessions aux terroristes”. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a donné le ton face à son homologue turc, mardi 20 décembre. Les deux hommes se sont rencontrés au lendemain de l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie. Après avoir tiré plusieurs coups de feu sur le diplomate lors d'un discours et devant les caméras toujours en marche, le terroriste a affirmé avoir agi pour venger les bombardements russes sur Alep.
Pour le moment, cet assassinat n'a été revendiqué par aucune organisation jihadiste. Mais en permettant à Bachar Al-Assad de reprendre la ville syrienne, Moscou est devenu une cible de choix pour les groupes terroristes implantées parmi les rebelles. Malgré ces menaces et la pression diplomatique de la France et des Etats-Unis, le Kremlin ne faiblit pas. Bien au contraire : la Russie est plus que jamais un acteur de premier plan dans la région. Franceinfo explique comment Moscou tente de damer le pion aux puissances occidentales au Moyen-Orient.
En se présentant comme le seul rempart contre le terrorisme
Cet assassinat risque-t-il de compromettre le réchauffement des relations entre la Russie et la Turquie ? Les chefs d'États des deux pays ont assuré du contraire. Pour Vladimir Poutine, cet acte terroriste est "une provocation destinée à perturber la normalisation des relations russo-turques et le processus de paix en Syrie." De son côté, Recep Tayyip Erdogan a assuré que la coopération des deux puissances "ne sera pas entravée par cette attaque".
Mevlüt Mert Altintas, le policier turc qui a tiré sur le diplomate russe, a affirmé avoir voulu se venger de Moscou pour son implication en Syrie. Mais son acte pourrait avoir l'effet contraire. Le discours du Kremlin - comme celui de Bachar Al-Assad - consiste à présenter la Russie comme le dernier rempart contre les groupes terroristes à l'œuvre en Syrie et en Irak. Et le fait que la diplomatie russe ait été directement visée par cette attaque pourrait appuyer cet argumentaire.
Plusieurs think tanks occidentaux, comme l'Institute for the study of war ont montré que les frappes russes en Syrie visent principalement la rébellion et non les positions de l'Etat islamique.

Au lendemain de l'attaque sur le marché de Noël de la Breitscheidplatz à Berlin, émission spéciale
Lundi 19 décembre, vers 20h, un camion a traversé la foule réunie sur le marché de Noël de la Breitscheidplatz à Berlin, en faisant douze morts et 48 blessés. Pour parler, décrypter cette tragédie et ses futures conséquences, les invités de Nicolas Demorand sont :

Attentat de Berlin : quelles pistes et quelles conséquences ?
Décryptage avec Hans Stark, chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri et professeur de civilisation allemande à l’Université Paris Sorbonne.

L’attentat de Berlin va-t-il bouleverser la politique sécuritaire en Allemagne ?
Lundi soir, un homme fonçait dans un marché de Noël à Berlin à bord de son camion. Un attentat terroriste qui, selon le dernier bilan des autorités allemandes, a fait 12 morts et 48 blessés. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’identité et les motivations exactes du terroriste ne sont pas encore connues avec certitude. Challenges.fr revient avec Barbara Kunz, chercheuse au Cerfa à l'Ifri, sur la politique sécuritaire allemande actuelle et l’impact que pourrait avoir cet attentat.

« L’Allemagne ne se voit pas en guerre contre le terrorisme »
L’attentat de Berlin est lourd de conséquences pour l’Allemagne et sa chancelière
L'impact sera sans doute à la hauteur du symbole de l’acte, perpétré au cœur de Berlin, au pied de l’église du Souvenir et contre un événement emblématique de la nation allemande: un marché de Noël. La capitale allemande rejoint donc le cortège des villes européennes frappées par des actes terroristes de grande ampleur.
Syrie : "Il y a à la fois une victoire et un affaiblissement de Bachar el-Assad"
Le régime de Bachar el-Assad est sur le point de reprendre la ville d'Alep, quelles en seront les conséquences ? Pour analyser la situation, Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l'Ifri était invité de l'émission "On va plus loin", présentée par Sonia Mabrouk sur Public Sénat.
La gestion du phénomène terroriste
Le terrorisme est depuis des siècles une expression stratégique récurrente, il touche aujourd'hui beaucoup plus les pays dits du sud que l'Europe ou l'Amérique. Il n'empêche que les actions dont la France a été la cible et qui ont commencé en janvier 2015 avec Charlie Hebdo et l'hyper casher, nous conduisent à une réflexion générale sur notre système de défense. 2015 marque-t-elle un tournant ? Qu'est-ce qui a changé pour la France ? Et qu'est-ce que ces attentats ont révélé nos faiblesses ?
Terrorisme : l'urgence européenne
Face à la menace terroriste, l'Europe doit mieux s'organiser. Peut-il y avoir une politique européenne de sécurité ? Quels sont les outils existants ? Comment mieux les utiliser, les coordonner sans atteindre aux droits individuels, fondement de nos valeurs communes ?
Comment améliorer le dispositif antiterroriste sans devenir un État policier ?
« Ne pas laisser retomber l’esprit du 11 janvier » disait Manuel Valls, après Laurent Fabius sur France Inter ce matin. Ce 11 janvier où la République debout a défilé partout en France et s’est illustrée dans le monde entier. Mais après le temps de l’émotion unanime, celui de l’action contre le terrorisme peut-il être consensuel ?
Don’t Overhaul French Anti-terrorism
For the past two years, French experts on terrorism have felt anxious. They often emphasized: “The question is not whether France will be targeted by a terrorist attack, but when.” The dreaded attack took place on January 7th, 2015. That evening, various speakers across the media expressed their solidarity with the victims, but also criticized intelligence agencies for their failure, and asked for the implementation of a completely different strategy or the adoption of a new antiterrorist law. Never mind that the last one was only voted on a couple of months ago — the mere occurrence of the attacks shows that something went wrong somewhere. The French Prime Minister, Manuel Valls, didn’t hide this fact and asked for a thorough report. But let’s face it: No antiterrorist scheme is foolproof. The attack against Charlie Hebdo should not lead to an entire rethink of a French system that had become stronger over the years and now seems solid.
Antiterrorisme : nul système n’est infaillible
Depuis près de deux ans, les spécialistes du terrorisme sont particulièrement inquiets. Ils répètent régulièrement : «La question n’est pas de savoir si la France sera touchée par un attentat mais quand elle le sera.»

Attentat contre Charlie Hebdo : la France est-elle en guerre ?
Une scène de guerre d’une violence inédite à Paris mercredi 07 janvier 2015. La rédaction de Charlie Hebdo décimée après avoir été longtemps menacée. Journée de deuil et appel à l’unité nationale aujourd’hui. La France est en état de choc ce jeudi 08 janvier et se demande comment réagir à l’agression qu’elle vient de subir. La lutte contre le terrorisme a franchi un échelon supplémentaire et semble vouloir s’inscrire durablement dans le quotidien du pays.
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