
Elections en Allemagne ; en fonction du vainqueur, quelles conséquences pour le couple franco-allemand ?
Des élections déterminantes pour l'avenir de l'Europe. Ce dimanche 26 septembre, les citoyens allemands sont appelés aux urnes pour les élections fédérales lesquelles détermineront le successeur d'Angela Merkel à la tête du pays. Un choix qui aura, outre-Rhin, un impact sur la relation privilégiée entre Paris et Berlin.
France/Allemagne : De quel carburant le moteur de l'intégration européenne a-t-il besoin après les élections ?
La France associe l'ère Merkel à des sentiments changeants - surtout dans le contexte européen.

Après les années « raisonnables » de Merkel, l'Allemagne et l'Europe sont confrontées à un climat plus instable
En interne, la chancelière a bénéficié du fait d'être un leader qui recherche le bon sens et s'écarte rarement de son ton ; à l'extérieur, en contrastant avec les leaders de la droite populiste, tels que Trump et Orbán.

« Elle n'avait pas de vision pour l'Europe comme ses prédécesseurs »
Le politologue français Paul Maurice dresse le bilan du mandat d'Angela Merkel sortante et évoque les prochains jours de l'Allemagne dans son pays et à l'étranger.

L'héritage de l'éternelle chancelière Angela Merkel : Les analystes ont des avis différents sur la façon dont la Chancelière entrera dans l'histoire.
Comment l'histoire jugera-t-elle l'héritage des quatre mandats d'Angela Merkel ? Va-t-elle rester dans les annales comme l'un des grands chanceliers et grands hommes politiques d'Europe et du monde, ou son étoile va-t-elle pâlir dans quelques années ?

Un mariage qui surmonte toutes les crises
Olaf Scholz et Armin Laschet assureront tous deux la continuité du tandem franco-allemand, qui est essentiel pour le projet européen.

Fin de l'ère Merkel : La Chancelière et l'UE
La chancellerie d'Angela Merkel est intervenue à un moment où l'Europe et le monde étaient confrontés à d'énormes défis et bouleversements. La chancelière a travaillé dur pour obtenir son rôle de gestionnaire de crise. Mais sa vision de l'Europe est différente de celle de ses prédécesseurs.

Après Merkel : quel sera le nouveau rôle de l'Allemagne en Europe ?
Le prochain chancelier allemand devra faire face à l'attente de voir l'Europe entrer dans un nouvel ordre mondial avec de nouveaux défis stratégiques. Les Européens attendent de l'Allemagne qu'elle prenne la tête d'une nouvelle ère mondiale, mais la question est de savoir si elle peut et veut...
L'économie selon Mutti
Après être restée 16 années à la tête de l'Allemagne, Angela Merkel devrait quitter le pouvoir dimanche prochain. Alors que l'histoire contemporaine de l'Europe est indéniablement liée à celle de la chancelière, retour sur le bilan politique et économique de la "femme la plus puissante du monde".

La grande métamorphose de l'automobile allemande
Le virage vers l'électrique va bouleverser les emplois et les usines. Mais le pays, qui tient ses élections ce dimanche, est convaincu de réussir. Chez l'équipementier ZF, la révolution est en marche.

Après le Brexit, l'Europe doit-elle encore légiférer sur la qualité des bananes ?
"Depuis cinq ans, le principe de subsidiarité est remis énormément en avant à l'initiative des Néerlandais et des Britanniques", remarque Vivien Pertusot, chercheur et responsable de l'Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles.

La nouvelle géographie des pouvoirs en Europe
« Le changement de l’équilibre des forces au sein du Conseil et plus généralement dans les institutions européennes dépendra beaucoup des sujets et du degré d’activisme passé des Britanniques sur chacun d’entre eux. Ils ont été très actifs sur certains thèmes, sur d’autres beaucoup moins », explique Vivien Pertusot, responsable de l’Institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles.

"Je ne crois pas à la contagion de sorties de l'UE"
Dans quel état se trouvent le Royaume-Uni et l’Union européenne au lendemain du Brexit ?
Le Royaume-Uni se réveille très divisé. Il suffit de prendre une carte des résultats pour s’en rendre compte. On voit très clairement qu’il y a deux unions : l’Ecosse, ultra majoritairement pour le « remain », et l’Angleterre et le pays de Galles qui sont majoritairement pour le « leave », à l’exception des grandes métropoles, dont Londres.
L’euroscepticisme a gagné beaucoup de pays européens. Le Brexit peut-il avoir un effet domino ?
Je ne crois pas à la contagion de sorties de l’Union européenne. Par contre, il va y avoir une contagion de la critique européenne. Et c’est sain. Le projet européen n’est pas parfait. Il faut le critiquer. Mais les Le Pen et autres ne représentent pas la majorité dans leurs pays. Et je pense que si l’on organisait un référendum du même type aux Pays-Bas ou en France, le « remain » l’emporterait.
Pourquoi ?
La critique de l’UE traverse quasi tous les Etats membres. Mais il n’y a pas une hostilité généralisée envers l’Union européenne, comme c’est le cas en Angleterre.
Ni contagion ni électrochoc. Quelle est la perspective, alors ? La paralysie ?
C’est le grand débat. Soit on saisit l’opportunité des négociations qui vont s’ouvrir avec le Royaume-Uni – qui vont prendre au moins deux ans – pour lancer un débat transnational sur les projets que l’on a envie de mener ensemble. Sans forcément changer les traités. Soit on rentre dans une forme d’apathie politique. Un trop-plein de crises.
On ne voit pas qui peut ou veut prendre le leadership…
Je suis régulièrement critique sur la relation franco-allemande au niveau européen. Ça peut être utile qu’ils se parlent. Mais ce n’est pas suffisant. Il est nécessaire pour la France comme pour l’Allemagne de prendre conscience de ce qu’est l’Europe du XXIe siècle : une Union où il n’y a pas que les pays fondateurs. Il serait extrêmement contre-productif qu’une initiative soit portée uniquement par ces pays. Il faudra certes l’Allemagne et la France, mais aussi, par exemple, un pays de chaque vague d’élargissement. C’est cette diversité qui reflète l’Union d’aujourd’hui.
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Les jeunes Britanniques sont-ils aussi europhiles qu'on le dit ?
“Les Britanniques ont depuis le départ noué une relation contractuelle plus que sentimentale avec l’UE. Et cette vision pragmatique est largement diffusée dans la société”, relève Vivien Pertusot de l’Ifri.
Les jeunes Anglais sont aussi moins incités à partir à l’étranger, notamment du fait de leurs lacunes en langues. Dans le système éducatif britannique, l’encouragement à apprendre une seconde langue est souvent plus faible que la moyenne européenne, et l’apprentissage des langues y est globalement en déclin.
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Jour J-1 à Londres : Bruxelles retient son souffle
Un Brexit ouvrirait la voie à deux ans de tractations, minimum. Et en attendant ?« C'est le grand flou », commente Vivien Pertusot, de l'Institut français des relations internationales à Bruxelles. Les eurodéputés britanniques continueront de siéger et de voter sur tout, hormis sur les négociations les concernant. « Et le commissaire britannique Jonathan Hill, en charge des services financiers, pourrait garder son poste jusqu'aux élections de 2019... Ubuesque ! »

Brexit: ne craignons pas la contagion
Les voix se multiplient en France et à l’étranger pour exprimer la peur d’une contagion en cas de Brexit. Qui serait le prochain à prendre la poudre d’escampette ? Cette lecture ignore la réalité des débats nationaux sur l’Union et, plutôt que de songer à la crainte d’un effet domino, il faudrait accueillir l’effet de contagion de la critique de l’Union. C’est une opportunité à saisir tant l’Union européenne (UE) n’est pas débattue et les seuls arguments la concernant sont laissés à ses opposants.

Brexit : Le retrait de l’Union européenne se ferait pas à pas
La consultation historique de jeudi 23 juin dans le Royaume-Uni oblige l’Union européenne à se projeter dans l’hypothèse très plausible du départ d’un État, pour la première fois de son histoire. L’occasion de se réinventer ? « Si le Royaume-Uni sort, Bruxelles mettra en place une stratégie d’autodéfense. Il s’agit de ne pas être conciliant, d’imposer une ligne dure, afin d’éviter les contagions » explique Vivien Pertusot.
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Mise en place concrète du Brexit : un voyage en terra incognita
En cas de victoire du «Leave», dès l'annonce des résultats le 24 juin, le Royaume-Uni entre en «terra incognita». Comme l'explique Vivien Pertusot, responsable du bureau de l'Ifri à Bruxelles, «la seule chose que l'on sait de manière certaine, c'est que si le score est serré, il y a une période de six semaines pendant laquelle l'un des deux camps peut contester les résultats».

La sécurité d’approvisionnement en gaz de l'Union européenne en 5 questions
En février 2016, la Commission européenne a proposé un nouveau règlement portant sur la sécurité d’approvisionnement en gaz au sein de l’Union européenne. Il vise notamment à instaurer un mécanisme de solidarité entre États membres en cas de rupture des livraisons comme lors du conflit entre la Russie et l’Ukraine de 2009. Nous avons interrogé Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’Ifri, qui vient de publier une note consacrée à ce sujet.

Et si la foudre tombait sur l’Europe?
Plus qu’une grosse semaine avant le vote crucial des Britanniques sur le maintien ou non de leur pays dans l’Union européenne. Vivien Pertusot est le responsable, à Bruxelles, de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Un «no» à l’Europe ne l’étonnerait pas. Il marquerait le point de départ d’une longue période d’incertitude, pour l’UE.
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