La Chine et les terres rares. Son rôle critique dans la nouvelle économie
La domination de la Chine dans la production de terres rares illustre la compétition qui se joue autour des ressources minérales dans un monde toujours plus axé sur le numérique et le bas-carbone.
Face au défi des métaux critiques, une approche stratégique du recyclage s’impose
En septembre 2010, la Chine stoppait toute exportation de terres rares et produits associés à destination du Japon, privant l’industrie nippone d’éléments essentiels à sa production. Si cette décision a révélé au grand public les tensions régnant sur le commerce des matières premières minérales et le monopole de la Chine sur un groupe de métaux particuliers, les pays occidentaux avaient déjà pris certaines initiatives sinon pour diminuer du moins pour analyser leurs vulnérabilités sur le segment des matières premières minérales. En effet, dès 2008, la Commission européenne donnait naissance à l’Initiative pour les matériaux critiques (Raw Materials Initiative). Basée sur trois piliers que sont la production soutenable et légale de matières premières minérales, la maîtrise des routes d’approvisionnement de l’Union européenne (UE) et une stratégie d’efficience des ressources à travers le recyclage, elle a également permis l’établissement d’une liste de matériaux critiques.
Diplomatie : les choix d'Obama II – Les minerais d'Afrique, entre conflits et développement
Les recompositions présentes questionnent une des références les plus traditionnelles des relations internationales : la notion de puissance. L’ère de la puissance totale, qui surplombait les autres acteurs dans la quasi-totalité des facteurs d’affirmation de la force (économiques, militaires, politiques, diplomatiques, culturels, etc.) est sans doute, pour un temps, close. Et l’unipolarité américaine n’aura fait rêver, ou cauchemarder, que dix ans.
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