
Perspectives françaises et allemandes face aux défis géopolitiques dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine

Les politiques étrangères, de défense et de sécurité de la France et l’Allemagne évoluent dans un contexte très tendu, marqué par le retour de conflits à haute intensité. Impensable au lendemain de la chute du Mur de Berlin qui symbolise la fin du conflit Est-Ouest, la guerre est aujourd’hui de retour en Europe, alors que les espaces terrestres et maritimes qui entourent le continent européen, de l’Arctique à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, sont devenus des théâtres de rivalité géopolitique, de guerres civiles et de conflits aussi bien hybrides que militaires.
Un Oeil sur le Monde du 4 janvier
Au sortir de près de 10 mois de guerre sanglante sur le territoire ukrainien, Il est désormais temps de dresser un bilan de l'année 2022, et tenter de percevoir les conjonctures se dessinant pour 2023. La fin de l'année 2022 a été l'occasion pour le Président Volodymir Zelensky de donner une voix aux espoirs de victoire ukrainienne en 2023, lorsque Poutine a annoncé à demi-mot une guerre d'usure et d'attrition s'inscrivant sur le long terme.
Poutine : l'humiliation de trop ?
Pas de trêve sur le front ukrainien. Des frappes russes ont touché plusieurs villes d’Ukraine avant et après le Nouvel An alors que Kiev a reconnu avoir mené une frappe meurtrière sur des soldats russes. Fait suffisamment rare pour être souligné la Russie a admis, et c’est une première, avoir perdu 63 soldats dans le bombardement de Makiïvka, en territoire séparatiste dans l'est du pays.
Lecture croisée : Russes et Ukrainiens, les frères inégaux (A. Kappeler) et Jamais frères ? (A. Lebedev)
Politique étrangère 2023/1 (Printemps)
Ukraine : la guerre... jusqu'à quand ?
L’invasion russe de l’Ukraine, sans conteste le fait géopolitique marquant de 2022. Lancée le 24 février dernier à la surprise de bon nombre de pays, exception faite des États-Unis, la guerre fit donc son retour en Europe en début d'année, ramenant avec elle la menace nucléaire mais aussi une crise énergétique et alimentaire mondiale, faisant exploser l'inflation.

Ukraine : Poutine donne à l'armée russe les moyens de poursuivre
Rien n'arrêtera la Russie en Ukraine. Mercredi, Vladimir Poutine a promis tous les financements nécessaires pour mener à bien son « opération spéciale ». Alors que Volodymyr Zelensky est allé chercher des appuis renouvelés à Washington , le chef du Kremlin a affiché mercredi à Moscou une détermination intacte à poursuivre « son opération spéciale » en Ukraine.
Guerre en Ukraine : l'obsession fatale du contournement de la lutte armée
Si la guerre en Ukraine a rapidement pris la forme d’une guerre longue de haute intensité, l’« opération militaire spéciale » russe qui l’a déclenchée misait sur une tout autre physionomie du conflit.

Pourquoi les Européens multiplient leurs capacités d'importation de gaz liquéfié
Après l'Allemagne ce week-end, de nombreux pays européens comptent se doter de terminaux d'importation de GNL pour pallier l'effondrement des exportations de gaz russe. Des investissements massifs critiqués par les défenseurs de l'environnement.
Pour l'Ukraine : les yeux ouverts
Une petite musique tend aujourd’hui à opposer, dans les commentaires sur les événements d’Ukraine, les justes, inconditionnels du soutien à Kiev, aux suspects qui persistent à s’interroger sur les origines, le déroulement, les fins politiques possibles du conflit imposé par l’agression russe.

Prudentes émancipations en Asie centrale
Si aucun des pays d’Asie centrale ne l’a officiellement condamnée, l’agression russe contre l’Ukraine fait grincer des dents dans la région. Jusqu’alors garant de la sécurité, Moscou voit son monopole contesté par d’autres, comme les États-Unis, qui reviennent après leur débâcle afghane.
Poutine - Xi Jinping, le front anti-occidental
A l'occasion de la visite du président chinois Xi-Jinping au Kazakhstan, qui est d'ailleurs la première visite du leader chinois depuis la crise mondiale du Covid, il apparait nécessaire de questionner l'équilibre des forces en présence au sein de l'Asie centrale, tout en prenant en considération les avancées du conflit russo-ukrainien.
Guerre en Ukraine : la contre-offensive, et après ?
Le lundi 12 septembre, une pétition pour la démission de Poutine auprès d'élus politiques russes circule dans le pays. A cela s'ajoute la contre-offensive ukrainienne qui surprend par sa rapidité. La Russie de Poutine ne semble pas être à son avantage ces dernières semaines...

Chine-Russie : les ambiguïtés de « l’amitié sans limite »
Vladimir Poutine et Xi Jinping se rencontrent, ce jeudi 15 septembre, en marge du sommet des dirigeants des États de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS). La guerre en Ukraine exacerbe l’asymétrie des relations entre les deux pays.
Russie-Chine : Vladimir Poutine cherche éperdument l'appui de Xi Jinping
La première rencontre, en Ouzbékistan, entre le président russe et son homologue chinois depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe a donné lieu à de vigoureuses déclarations d'amitié. Mais pour les signes d'appui concret, le Kremlin risque de devoir patienter. Une commune défiance de l'Occident mais guère plus que de belles paroles. Bousculé sur le front militaire en Ukraine, sanctionné par les Occidentaux, le président russe, Vladimir Poutine, a marqué, une nouvelle fois, son virage vers l'Orient en affichant son entente avec son homologue, Xi Jinping, ce jeudi, à Samarcande.
Poutine en quête du soutien de Xi Jinping
Pour sa première visite à l'étranger depuis janvier 2020, le président chinois Xi Jinping a choisi de se rendre en Asie centrale. D’abord au Kazakhstan - où il avait lancé le grand projet d’infrastructures des «nouvelles routes de la soie » en 2013- puis en Ouzbékistan où il participe les 15 et 16 septembre à un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), à Samarcande. II devrait y rencontrer jeudi, selon le Kremlin, le président russe, Vladimir Poutine.
Poutine, sous la pression de l'Ukraine et des faucons à Moscou
Les récentes avancées militaires de l'armée ukrainienne ont bousculé les certitudes de la propagande au service du chef du Kremlin, contraint à reprendre l'initiative. Au lendemain des succès de l'armée de Kiev , Vladimir Poutine se retrouve dans la situation qu'il déteste le plus : décider sous la pression.

Mobilisation générale : un test grandeur nature pour Moscou
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. Face à une telle retraite, des critiques commencent à se faire entendre dans le paysage politique et médiatique russe. Ces dernières portent notamment sur l'absence de mobilisation générale, vue comme une solution pour beaucoup de personnalités favorables à la guerre.

Défaillance du renseignement russe : Responsable du succès de la contre offensive ukrainien
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. À l'orée d'un tel contexte, il est nécessaire d'interroger et ainsi de comprendre les raisons de ces défaites russes. Pour Diminitri Minic, chercheur au centre Russie / NEI de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, le facteur humain du renseignement russe semble être le principal responsable, s'appuyant notamment sur l'histoire des renseignements russe et soviétique pour étailler son propos.
Guerre en Ukraine : "La Russie n'a plus la force de mener une grande offensive"
Balakliia, Koupiansk, Izioum… Depuis quelques jours, l’armée ukrainienne engrange les succès face aux forces russes sur le front nord-est. L’armée de Kiev assure avoir repris environ 3 000 kilomètres carré depuis début septembre, essentiellement à la faveur d’une contre-offensive surprise dans les régions de Kharkiv et de Donetsk. Lundi, les autorités ont affirmé avoir « réussi à chasser l’ennemi de plus de vingt localités » en 24 heures, face à des adversaires qui « abandonnent leurs positions hâtivement et s’enfuient ». Dans le sud, la contre-attaque lancée fin août autour de Kherson est moins spectaculaire mais progresse, avec 500 km2 reconquis en deux semaines.
Quelles conséquences aura cette déroute sur la Russie, qui bombarde les secteurs perdus ? Jusqu’où pourra aller la rapide avancée ukrainienne ? Pour Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, « la Russie a perdu l’initiative ».

"Poutine regarde le compromis comme l'apanage des faibles et des vaincus"
Dans une interview accordée en marge de la 6e Conférence internationale de Tbilissi, coorganisée par l’European Center for economic policy, le John Mc Cain Institute et le George W Bush institute, le spécialiste de politique étrangère Bobo Lo revient sur les grands désordres d’un monde qui s’est « désuniversalisé ».
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