
Perspectives françaises et allemandes face aux défis géopolitiques dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine

Les politiques étrangères, de défense et de sécurité de la France et l’Allemagne évoluent dans un contexte très tendu, marqué par le retour de conflits à haute intensité. Impensable au lendemain de la chute du Mur de Berlin qui symbolise la fin du conflit Est-Ouest, la guerre est aujourd’hui de retour en Europe, alors que les espaces terrestres et maritimes qui entourent le continent européen, de l’Arctique à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, sont devenus des théâtres de rivalité géopolitique, de guerres civiles et de conflits aussi bien hybrides que militaires.

Élie Tenenbaum : “Vladimir Poutine n’a jamais choisi l’option de l’escalade vis-à-vis des Occidentaux”
Alors que la livraison de chars à l’Ukraine soulève un vaste débat sur l’implication militaire des Européens et des Américains, Élie Tenenbaum nous donne son éclairage sur les risques d’escalade.
"Cette guerre en Ukraine est aussi existentielle pour nous"
Sylvie Kauffmann, éditorialiste de politique internationale au Monde et ancienne correspondante à Moscou, et Thomas Gomart, directeur de l’IFRI et auteur de "Les ambitions inavouées" (Tallandier) analyse la diplomatie française et européenne vis-à-vis de l'Ukraine.
Ukraine : un an de guerre, et maintenant ?
Selon les renseignements ukrainiens, Vladimir Poutine serait en train de préparer une attaque de grande ampleur dans l’Est de l’Ukraine afin de reprendre la main sur le conflit. Ce serait une question de jours. Élie Tenenbaum, spécialiste de la guerre et directeur du Centre des Études de Sécurité de l’IFRI, dresse un état des lieux de cette guerre qui semble s’inscrire dans la durée.
(Replay) Intégration à l'OTAN, guerre en Ukraine : quels nouveaux enjeux de sécurité pour la Suède et la Finlande ?
Une conférence autour d'Esa Pulkkinen, secrétaire permanent du ministère finlandais de la Défense, et de Peter Sandwall, secrétaire d'État auprès du ministre suédois de la Défense.

La perception de la guerre en Ukraine en Europe orientale, dans le Caucase du Sud et en Asie centrale
Tatiana Kastouéva-Jean revient sur les répercussions de la guerre en Ukraine dans le Caucase et en Asie centrale :

Guerre en Ukraine : "Un cessez-le-feu ne conduirait les deux parties qu'à se réorganiser"
C’est un livre clef pour comprendre le nouvel ordre mondial. Dans Les Ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances (Tallandier), Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri), décrypte les stratégies de neuf pays phares (Russie, Chine, Etats-Unis, Allemagne, Inde, Turquie…), mais aussi les leçons que la France doit en tirer pour sortir de son "nombrilisme stratégique" et encore compter dans le monde.

« Chine et États-Unis sortiront renforcés de la guerre en Ukraine, la Russie sera le segment faible »
Dans "Les ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances" de Thomas Gomart, l’historien et directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri) explore les stratégies de neuf pays et les réponses que la France doit apporter.

Chars : pourquoi Berlin a cédé
Après avoir longtemps hésité, le chancelier allemand s'est résigné à fournir 14 chars Leopard 2 à l'Ukraine. Une décision à l'impact d'abord politique.
La livraison d’avions de chasse n’est plus « un tabou » pour certains alliés de l’Ukraine
Plusieurs responsables américains et européens ont assuré, ces derniers jours, que la porte n’était plus fermée à l’envoi d’avions de type F-16. Les Pays-Bas, en particulier, ont pris parti en faveur de cette hypothèse, qui ne fait pas consensus.

Guerre en Ukraine : des chars pour montrer à Poutine qu’il ne gagnera pas la guerre
A peine les chars lourds promis aux Ukrainiens, la prochaine étape est déjà sur la table : les avions de combat. Les Néerlandais se disent prêts à en fournir à Kiev, la France ne l’exclut pas (tout en se montrant prudente) et la Maison-Blanche indique que le sujet serait discuté "très attentivement".
Attaque nucléaire : quel est le protocole russe ?
Poutine a laissé entendre qu'il était prêt à user de l'arme nucléaire pour défendre la Russie face à l'Occident, qu'il accuse d'être déterminé à détruire son pays.
Moscou, signature des traités d'annexion
Au "Quotidien" du lundi 3 octobre 2022 Yann Barthès reçoit Michel Eltchaninoff et Tatiana Katsouéva-Jean pour une décryptage du discours anti-Occident de Vladimir Poutine alors qu'il vient d’officialiser l’annexion de quatre territoires ukrainiens à la Russie.
Kadyrov, l’allié tchétchène de Poutine
Le seul nom de Ramzan Kadyrov faisait déjà frissonner. Pas tant parce que l’homme fort de la Tchétchénie, 45 ans, s’affiche tour à tour en chef de guerre, en boxeur et champion d’arts martiaux démolissant au besoin ses ministres face caméra, en dompteur de tigres ou en poète composant une ode au pistolet Glock 22 qui ne le quitte jamais. Plutôt à cause de sa campagne féroce à l’encontre des homosexuels et LGBT, arrêtés et torturés par centaines, de la répression sans merci qu’il exerce contre toute opposition émergente, organisant à grande échelle avec ses « kadyrovtsy », véritable milice privée, les enlèvements et disparitions de contestataires.
Guerre en Ukraine, menace nucléaire russe, tensions en Iran, rivalité sino-américaine,crise énergétique en Europe...
Thierry de Montbrial, président de l'Ifri, membre de l'Académie des sciences morales et politiques est l'invité de François Lenglet sur LCI pour parcourir l'actualité de la semaine et essayer de comprendre le monde en révolution.
Annexion de quatre régions administratives d’Ukraine : elles "feront partie de la Fédération de Russie, c'est irréversible"
Les territoires ukrainiens de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, reconnus indépendants par la Russie après des référendums seront "sanctuarisés, y compris jusqu'à la protection par l'arme nucléaire russe", prévient vendredi 30 septembre sur franceinfo Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie-Nouveaux Etats indépendants à l’IFRI (l’Institut français des relations internationales). Le président russe Vladimir Poutine doit présider ce vendredi une cérémonie de signature de rattachement à la Russie des quatre territoires.
Poutine : l'annexion... "pour toujours" ?
C’est désormais officiel. Le président russe Vladimir Poutine a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson contrôlées, en partie ou en totalité, par l’armée russe. Le Kremlin organisait cet après-midi une cérémonie pour célébrer l’événement. Vladimir Poutine a tenu un discours offensif. S’il a affirmé que son pays "n’aspire pas" à restaurer l’URSS, l’autocrate a indiqué que les habitants des régions ukrainiennes annexées seront des "citoyens pour toujours". Il a également appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités". Des festivités pour célébrer l'annexion doivent se dérouler cet après-midi sur la très symbolique place Rouge, qui jouxte le Kremlin.
« La guerre de Poutine contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase, encore plus dangereuse »
Avec l’organisation, par Moscou, de référendums locaux et de la mobilisation partielle, assortie de menaces nucléaires, Vladimir Poutine poursuit sa fuite en avant, affirme, dans une tribune au « Monde », la chercheuse spécialiste de la Russie Tatiana Kastouéva-Jean. « Poutine ne commencera pas la guerre contre l’Ukraine : les risques sont trop élevés et il y a plus à y perdre qu’à gagner », entendait-on en Europe avant le conflit. Il l’a pourtant fait.
« Le projet impérial russe s’est construit au fil des échecs de Moscou à imposer sa vision du monde »
Alors que la Russie entérine vendredi l’annexion de territoires ukrainiens, la professeure Marlène Laruelle, spécialiste du monde slave, analyse comment le projet impérial russe – et sa vision historique sur le long terme – s’est imposé peu à peu dans l’esprit de Vladimir Poutine. L’invasion russe en Ukraine a relancé les débats sur la nature impériale de la Russie. Mais les discussions sont souvent teintées de « présentisme » (relire les événements du passé à la lumière du présent) et mettent sous le tapis des nuances qui sont pourtant fondamentales pour comprendre ce que le Kremlin espère atteindre avec la guerre en Ukraine.
Poutine et le nucléaire : les raisons de ne pas paniquer
Pour la première fois, un pays, la Russie, brandit la menace nucléaire non pour défendre son existence mais pour appuyer l'annexion d'un territoire. Vladimir Poutine prend ainsi des libertés avec des règles en vigueur depuis trois quarts de siècle. Bluffe-t-il ? C'est sans doute le scénario le plus terrifiant qu'on puisse concevoir actuellement.Acculé, Vladimir Poutine lancerait des missiles nucléaires sur l'Ukraine. Ouvrant la boîte de Pandore d'une utilisation de ces armes apocalyptiques verrouillée depuis soixante-dix-sept ans. Avec un risque réel de riposte, conventionnelle, de l'Otan, et ensuite d'escalade nucléaire de part et d'autre.

La guerre en Ukraine ravive les débats sur la dissuasion nucléaire
La menace sans cesse agitée par Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire, notamment des armes « tactiques », inquiète, même si beaucoup d’experts continuent de relativiser ce risque.
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