Modernisation de l'économie russe : les quatre causes d'un échec
Des conditions de privatisation empêchant l'arrivée de nouveaux acteurs, une vision rétrograde, des entreprises publiques peu efficaces, et peu de soutien aux technologies de pointe : voilà les quatre causes majeures du retard de l'économie russe. Par Vladislav Inozemtsev, docteur ès sciences économiques, directeur du Centre de recherches des sociétés postindustrielles (Moscou).
Forces et faiblesses du "système Poutine"
Depuis un an et demi, la Russie est entrée dans une récession. Pourtant, lors des élections de septembre la majorité gouvernementale a été réélue sans surprise. Mais la Russie n’est peut-être pas aussi forte qu’il n’y parait. Avec une chute de 3.7% du PIB en 2015 et des sanctions économiques qui pèsent, l’économie russe est en crise. Comment le parti Russie Unie parvient-il à garder le pouvoir malgré les difficultés économiques que traverse le pays ?
La modernisation de l’économie russe : les causes de l’échec
Cette note analyse les tentatives de modernisation de l’économie russe à l’époque postsoviétique et les raisons de leur échec. À la différence de plusieurs études sur le sujet, l’auteur montre que cet échec est la conséquence directe de choix politiques et souligne que le concept de modernisation contredit la politique menée actuellement par les dirigeants russes.
Quels enjeux pour la Russie au lendemain des élections législatives?
Alors que le parti de Vladimir Poutine obtient la majorité à la Douma suite aux élections législatives, les contestations ne manquent pas, tant à l'intérieur du pays, qu'au niveau international. Quels enjeux et perspectives se dessinent pour la Russie et pour les futures élections présidentielles de 2018?
La Russie, la Chine et les BRICS : une illusion de convergence ?
Le débat sur les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) oppose deux visions. L'une considère leur rôle croissant dans les relations internationales au détriment de la place de l'Occident ; l'autre considère cette notion comme une chimère. Mais tous s'accordent à dire que Russie et Chine y jouent une interaction primodiale.
Prix du pétrole : une chute historique... et des conséquences
Julien Nocetti analyse les conséquences pour la Russie de la baisse des cours des hydrocarbures.
Russie : le retour des impératifs de politique intérieure
Tatiana Kastouéva-Jean analyse la politique intérieure russe dans le contexte de la crise économique qui ne sera sans doute pas sans effet sur les résultats des élections législatives de septembre 2016.
Politique de l’immigration en Russie : nouveaux enjeux et outils
La politique migratoire de la Russie est entrée dans une nouvelle phase. Les modifications et les innovations apportées à la législation depuis 2010, ainsi que le « Concept de politique migratoire en Russie jusqu’en 2025 », adopté en juin 2012, témoignent du virage effectué en matière de gestion des flux migratoires.
État et milieux d'affaires en Russie
Dans la Russie contemporaine, les milieux économiques et politiques sont étroitement imbriqués. Leurs relations ont néanmoins revêtu des formes très diverses au cours de l’histoire récente. Dans la période de transition des années 1990, les milieux d’affaires se sont montrés particulièrement actifs et ont même supplanté l’État dans de nombreux domaines. Par la suite, l’État a « pris sa revanche » : il a récupéré et a renforcé ses positions politiques et économiques.
Guerre de l'information : le web russe dans le conflit en Ukraine
Depuis le début de la crise en Ukraine, la Russie a déclenché une véritable « guerre de l’information ». Moscou perçoit sa relation avec les pays occidentaux comme un état de conflit permanent qui nécessite l’emploi de moyens alternatifs afin d’affaiblir la volonté et la capacité de l’adversaire.
Le Web russe, "soupape d'évacuation"
Interview. Acteur de la contestation et enjeu de la campagne présidentielle, Internet est à la fois toléré et contrôlé par le pouvoir, qui l'investit à sa manière, selon Julien Nocetti, chercheur à l'Ifri.
La révolte 2.0. en Russie est-elle irréaliste ?
Le online est passé offline" : voilà comment Véronika Dorman, journaliste à Moscou, décrit le passage des revendications démocratiques de la toile à la rue. Les réseaux sociaux sont, depuis la révolution verte, en Iran, devenus les vecteurs phares des citoyens désireux de s’unir et de s’organiser. Les révolutions arabes ont fait de certains bloggeurs des "stars", à l’image de Lina Ben Mhenni, jeune Tunisienne de 27 ans, sérieusement pressentie pour le prix Nobel de la Paix 2011.
En Russie, le bloggeur Alexey Navalny est considéré comme celui qui a mis le feu aux poudres en traitant publiquement Russie Unie du parti des "voleurs et des escrocs".
Russie: Internet, enjeu de pouvoir
Comme dans certain pays arabes, Internet a joué un rôle déterminant dans la mobilisation des forces de l’opposition russe pour contester les résultats des législatives du 4 décembre. Les réseaux sociaux ont non seulement rendu les fraudes évidentes, ils ont aussi facilité la mobilisation et les rendez-vous pour les manifestations. En donnant une notoriété considérable à certains leaders comme Alexei Navalny. Mais Internet, en Russie, n’est pas seulement un instrument de contestation.
Russie: Le pouvoir se met au 2.0 pour contrer l'opposition
A quatre jours de l’élection présidentielle russe, que Vladimir Poutine aborde en grand favori, le Premier ministre aura été particulièrement secoué par une opposition tenace, bravant le froid lors de manifestations monstres à Moscou. Une contestation qui, dans le sillage du printemps arabe, s’est beaucoup servie d’Internet et des réseaux sociaux pour faire passer son message.
Russia's virtual: the new reality?
Russia's blogosphere has until recently been largely written off as a politically blunt parallel space. The Facebook mobilisation of 50,000 protestors has challenged such assumptions, writes Julien Nocetti.
L'Art de la communication : Internet, nouveau lieu de la séduction politique
En direct de Moscou, Julien Nocetti, chercheur à l'IFRI.
Moscou face au dilemme syrien
Le 15 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie était «une erreur», avant de recevoir une déleégation du Conseil national de l'opposition syrienne. Ces événements ont concordé avec la visite à Damas du patriarche de l'Eglise orthodoxe de Russie, Kirill, qui s'est entretenu avec Bachar al Assad. Un apparent activisme diplomatique qui dissimule mal l'hésitation politique du Kremlin alors que s'amplifient les critiques internationales à l'égard du président syrien, la Russie reste l'un des seuls pays à s'opposer à une pression accrue sur le régime baasiste. L'intransigeance de Moscou sur le dossier syrien peut s'analyser sous quatre angles.
En Russie, l'Etat se connecte au Web pour mieux le contrôler
Et si le Web traduisait le décalage entre l'État russe et la société? À l'heure des réseaux, elle évolue plus vite que le système politique. L'essor constant de l'Internet crée en effet un défi en matière de gouvernance et de légitimité politique pour les autorités. Le Web est de plus en plus visiblement utilisé dans une finalité militante. L'action d'opposition concerne désormais moins les figures ou partis politiques que les démarches de terrain.
Le monde vu de Moscou
La situation actuelle doit être analysée en fonction d’une culture stratégique qui plonge ses racines dans les héritages impérial et soviétique. Dans cette optique, l’Ukraine a toujours occupé une position singulière, en raison non seulement des liens historiques entre Kiev et Moscou, mais surtout de l’importance géostratégique de son territoire. La Russie se conçoit comme une organisation politico-militaire construite sur la durée dans une opposition aux forces venant de l’Ouest. Au cœur de cette culture, se trouvent les notions de glacis et de profondeur stratégique, impossibles à concevoir sans l’Ukraine.
La guerre économique aura-t-elle lieu?
Après le bruit des bottes, le cliquetis des calculettes. Souvenez-vous: il y a une semaine encore, c'était le retour de la guerre froide ! Vladimir Poutine était éjecté du G8. Barack Obama et les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, Jose Manuel Barroso, martelaient leur détermination à punir la Russie pour s'être rattaché la Crimée. On allait voir ce qu'on allait voir, sanctions économiques a l'appui. Aucun secteur ne serait épargné, juraient-ils tandis que Vladimir Poutine affichait une totale indifférence face à ces menaces. Alors ? Alors, après cette démonstration de force, les uns et les autres ont fait leurs comptes, et décidé qu'il était temps de calmer le jeu. Barack Obama a appelé Vladimir Poutine. Dimanche dernier à Paris, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov se retrouvaient à l'ambassade de Russie pour tenter de trouver une issue a la crise.
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