Afrique du Nord et Moyen-Orient
Analyse de l’évolution des dynamiques dans la région Afrique du Nord/Moyen-Orient dans un contexte de multiplication des crises sécuritaires et de leurs conséquences politiques, économiques et énergétiques.
Sujets liés
En Europe comme à l’International, un parcours semé d’embûches pour le duo franco-allemand
En 2019, Madame von der Leyen dévoilait le projet de la nouvelle Commission pour 2019/2024. Elle affirmait que l’Union européenne (UE) devait désormais devenir un acteur géopolitique, signifiant la volonté et la capacité de se positionner sur les grands enjeux internationaux, singulièrement dans les rapports de puissance. Entreprises stratégiques, question climatique, etc... un abandon en somme de la naïveté du simple laisser-faire ! Le contexte actuel de bouleversement de l’ordre mondial en précipite le désir initial.
DOSSIER RAMSES 2025 N° 1 – Moyen-Orient : la recomposition sans fin
Au Moyen-Orient, les acteurs directs du conflit semblent incapables d'en revenir à un dialogue politique, tandis que les acteurs voisins manoeuvrent au fil de leurs intérêts d'État, à la recherche d'une introuvable recomposition régionale. Les puissances extérieures pèsent-elles vraiment ?
Ramses 2025. Entre puissances et impuissance
Jamais on n’a décompté autant de puissances pouvant, dans leur espace de jeu, dérégler les équilibres internationaux ; jamais les puissances dominantes n’ont semblé aussi impuissantes à parer à la fragmentation du monde.
Un Moyen-Orient entre guerres et recomposition
Dans un Moyen-Orient chaotique, la date du 7 octobre 2023 marque un tournant majeur qui peut conduire à un embrasement de toute la zone. La guerre à Gaza intervient dans une situation déjà en pleine évolution caractérisée par l’affirmation de l’autonomie stratégique de plusieurs puissances régionales de même que par un basculement géopolitique au profit de la Russie et de la Chine.
Iran et Israël : meilleurs ennemis
L’attaque de missiles iraniens sur le sol israélien le 13 avril 2024, suivie par une riposte d’Israël visant une base militaire proche d’un des principaux sites nucléaires iraniens, fut le point d’orgue d’une guerre multiforme qui oppose les deux pays depuis plusieurs décennies. Alors qu’Israël entretenait les meilleures relations, diplomatiques et même militaires, avec l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi, il est apparu très vite qu’il n’en serait pas de même avec la République islamique.
Israël-Palestine : quelles géographies ?
Les attaques du 7 octobre 2023, puis la réponse israélienne sur Gaza éclairent dramatiquement l’absence continue de solution pour la coexistence de deux peuples sur un même territoire. L’hypothèse d’un État unique est rejetée des deux côtés. Mais la géographie de la colonisation israélienne rend presque impossible l’inscription territoriale d’un État palestinien. Sauf à modifier profondément, par une décision israélienne sous pression internationale éventuelle, l’implantation coloniale en Cisjordanie.
Israël-Palestine : une seule solution, les deux États
Formulée dès 1937, la solution du partage en deux États s'est perdue au fil des guerres israélo-arabes, de la colonisation des territoires occupés, de l'échec des accords d'Oslo et des stratégies de gouvernements israéliens d'abord soucieux de rapprochement avec certains régimes arabes. Or, cette solution est la seule aujourd'hui imaginable. Les nombreux obstacles qui s'y opposent peuvent être franchis si les États-Unis et leurs alliés décident de l'imposer aux Israéliens et aux Palestiniens.
La France a-t-elle encore une politique arabe ?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.
France/Maghreb : une relation tumultueuse
Les relations avec le Maghreb, anciennes et marquées du sceau de la colonisation, restent difficiles alors qu’il s’agit pour la France d’une région prioritaire pour sa politique étrangère, où elle continue d’avoir une place majeure dans les domaines politique, économique et culturel, même si celle-ci est en déclin relatif. Le ministère des Affaires étrangères envoie des diplomates confirmés dans ces pays, dont la diaspora installée en France reste très proche. La relation se complique dès lors que le Maroc, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie, entrent en conflit. L’objectif de notre politique est d’avoir des relations étroites et confiantes avec ces trois pays, d’où la pression migratoire est forte. La question des visas demeure d’ailleurs un dossier très sensible, comme l’ont montré les vives réactions à la décision française prise en septembre 2021 d’en réduire le nombre de 50 %.
Le Soudan dans la géopolitique africaine de la Turquie : une expérience sotto voce dans une région convoitée
Depuis le lancement d’un plan d’ouverture à l’Afrique en 2003, la politique africaine de la Turquie a gagné l’ensemble du continent africain, où son engagement s’avère presque incontournable tant il surprend par son étendue et sa diversité.
Trente ans après les accords d’Oslo : une perspective israélienne
Les accords d'Oslo, signés en 1993, ont suscité de grands espoirs de paix au Proche-Orient.
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