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Les États-Unis viennent régler la guerre "rapidement"

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Citée par Valentin Dauchot dans La Libre.

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L'administration Trump souhaite régler la guerre en Ukraine "rapidement", au risque de céder aux demandes russes. Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l'Ifri, analyse les conséquences des déclarations de Donald Trump au sujet d'un arrêt rapide de la guerre.

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Drapeaux russe, américain, ukrainien
Drapeaux russe, américain, ukrainien
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Citations Auteurs

Les Russes sont dans une position d'attente de propositions de la part de l'équipe Trump. Ils estiment qu'ils ont déjà formulé clairement ce qu'ils souhaitent, et remettent en avant l'ultimatum lancé en décembre 2021. En face, Donald Trump n'a pas dit grand-chose depuis son élection et ce qu'il a proposé avant consistait surtout à geler le conflit. Or, Vladimir Poutine n'est absolument pas intéressé par un gel du conflit ; il veut s'attaquer aux racines de cette guerre : l'existence d'un nationalisme en Ukraine, la militarisation du pays, et sa volonté - inscrite dans sa Constitution - d'adhérer à l'Otan. Les Russes vont essayer d'obtenir ce qu'ils appellent la démilitarisation de l'Ukraine et ils ne céderont pas, car accepter que l'Ukraine garde son armée ou se réarme avec l'aide de l'Occident reviendrait à avoir mené cette guerre pour rien.

Citations Auteurs

Le refus de discuter avec Volodymyr Zelensky n'est pas innocent. Poutine estime qu'il n'est pas légitime et exige des élections. Or, des élections, aujourd'hui, en Ukraine, c'est la fin de l'unité du pays, car il faut lever la loi martiale pour les organiser. Et qu'est-ce qui va se passer ? Cela va immédiatement provoquer la fuite d'un grand nombre d'hommes ukrainiens à l'étranger, où leurs femmes sont déjà réfugiées. Politiquement, plusieurs camps vont se déchirer, des rancoeurs vont remonter. Et Poutine va se frotter les mains en disant, "c'est un failed state, un pays raté, ils ne sont pas capables de s'organiser". Libre à lui, ensuite, de déstabiliser le pays, voire de laisser ses troupes y pénétrer.

Citations Auteurs

Quand Trump détruit lui-même les restes de l'ordre international en place depuis la Seconde Guerre mondiale, cela fait évidemment les affaires de Poutine qui n'a cessé de dire que ce monde-là était obsolète. Il était d'ailleurs intéressant d'observer les réactions russes lors des déclarations de Trump sur l'annexion du Groenland. Une partie des experts russes disaient : "ça va tout à fait dans notre sens : chacun fait ce qu'il veut chez soi sans ingérence étrangère". Alors que d'autres estimaient que ça ne ferait qu'augmenter la rivalité et les confrontations dans l'Arctique. Cela traduit une vision du monde dans laquelle les pôles de forces - Russie, Etats-Unis et Chine - se partagent les sphères d'influence sans se contrarier.

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Valentin Dauchot

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Tatiana KASTOUÉVA-JEAN

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Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri

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Quotidien La Libre Belgique