Départ de la MINUSMA, un tournant pour la sécurité au Mali ?
Un an après le départ des troupes françaises, le gouvernement militaire du Mali a demandé le retrait sans délais des forces onusiennes de la MINUSMA le 16 juin 2023.
[En partenariat avec le journal Le Monde ]
Le 16 juin 2023, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, s’exprimait devant le Conseil de sécurité des Nations unies pour exiger le retrait sans délai de la Minusma. Créé il y a tout juste dix ans pour aider à la stabilisation du pays et à sa transition politique, la force de maintien de la paix assurait jusqu’ici plusieurs missions de sécurisation du territoire, mais aussi de protection des civils. Ses relations avec les militaires maliens s’étaient dégradées ces derniers temps. Les membres du conseil de sécurité de l’ONU devraient donc acter la fin de son mandat et préciser le calendrier du départ des casques bleus.
Quels sont les enjeux diplomatiques et sécuritaires de cette décision ? Quelles conséquences pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble de la région prise entre menace jihadiste et guerre d’influence des grandes puissances ?
Mélanie Chalandon et Marc Semo, journaliste au Monde, reçoivent :
Alain Antil, directeur du centre Afrique subsaharienne à l'IFRI, enseignant à l'Institut d'Etudes Politiques de Lille et à Paris I Sorbonne
Seidik Abba, chercheur associé au groupe interdisciplinaire de recherche en Histoire de l’Afrique (GIRHA), université du Québec à Montréal.
La progressive dissolution de Wagner déclenchée par Moscou ne va pas rebattre les cartes à court terme au Mali analyse Alain Antil “Même si Wagner ne risque pas de disparaître immédiatement, ses mercenaires ne représentent pas un poids suffisant pour compenser le départ des troupes françaises et onusiennes.”
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