Guerre en Ukraine : que vaut l'armée allemande ?
La guerre en Ukraine a enclenché un processus de modernisation de l’armée allemande. Olaf Scholz a annoncé, en février 2022, allouer un fond spécial de 100 milliards d’euros pour transformer la “Bundeswehr”.
Les chars Leopard et le leadership en Europe
L'envoi de chars lourds allemands en Ukraine dépasse le simple aspect de l'équipement militaire, il y va aussi du rôle de l'Allemagne dans la défense européenne. Interview.
Allemagne-Ukraine : les chars Leopard de la discorde
Les chars Leopard 2 sèment la discorde au sein de la coalition allemande, entre le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz et ses alliés verts et libéraux...
"Les Ukrainiens savent que le temps joue contre eux"
Thomas Gomart est historien et directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Dans son dernier livre, "Les ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances" (Tallandier), il fait le point sur les grands enjeux géopolitiques du moment, à commencer bien sûr par la guerre en Ukraine. Entretien

Guerre en Ukraine : pourquoi la livraison de chars Leclerc pose un sacré dilemme à la France
Kiev souhaite obtenir les chars de combat français et cette demande a été instruite par l'armée française. L'éventuel intérêt opérationnel d'une telle livraison reste toutefois à définir, d'autant que la France doit composer avec un parc limité de ses fameux véhicules blindés.
Envoi de chars à l’Ukraine : «Nous sommes des acteurs indirects de cette guerre, pas des belligérants»
Les alliés occidentaux de l’Ukraine doivent se retrouver vendredi à Ramstein, en Allemagne, pour coordonner un envoi d’armes lourdes, alors que Berlin hésite à autoriser le transfert de ses chars Leopard. Une décision «symbolique» pour le chercheur de l’Ifri Léo Péria-Peigné, qui ne changera pas fondamentalement le cours du conflit mais permettra aux Ukrainiens d’être mieux préparés aux assauts.

La livraison par les Occidentaux de chars lourds à l’Ukraine change-t-elle la donne ?
Alors que Moscou poursuit ses frappes en Ukraine, y compris contre des cibles civiles, plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont franchi un pallier dans l’aide apportée aux forces de Kiev, en annonçant la livraison de chars. Un soutien réclamé depuis des mois par le président Zelensky. Le Kremlin, qui a vivement dénoncé cette décision, a promis de tout faire pour les détruire.
Guerre en Ukraine : face à l’escalade russe, l’aide européenne décisive ?
Alors que Vladimir Poutine estime que l’offensive russe en Ukraine suit une “dynamique positive” depuis la prise de Soledar, pourtant démentie par Kiev, plusieurs pays européens sont prêts à fournir des chars lourds aux combattants ukrainiens.

La difficile quête de la paix juste
Alors que la guerre entre Russes et Ukrainiens perdure, la question de ce qu’est une paix juste resurgit. Depuis plus d’un siècle et la première guerre mondiale, la réflexion est menée pour aboutir à des fins de conflits durables et donc acceptés par toutes les parties.
2023 : un monde incertain
Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, analyse les enjeux géopolitiques de 2023.
Annexion de quatre régions administratives d’Ukraine : elles "feront partie de la Fédération de Russie, c'est irréversible"
Les territoires ukrainiens de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, reconnus indépendants par la Russie après des référendums seront "sanctuarisés, y compris jusqu'à la protection par l'arme nucléaire russe", prévient vendredi 30 septembre sur franceinfo Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie-Nouveaux Etats indépendants à l’IFRI (l’Institut français des relations internationales). Le président russe Vladimir Poutine doit présider ce vendredi une cérémonie de signature de rattachement à la Russie des quatre territoires.
Poutine : l'annexion... "pour toujours" ?
C’est désormais officiel. Le président russe Vladimir Poutine a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson contrôlées, en partie ou en totalité, par l’armée russe. Le Kremlin organisait cet après-midi une cérémonie pour célébrer l’événement. Vladimir Poutine a tenu un discours offensif. S’il a affirmé que son pays "n’aspire pas" à restaurer l’URSS, l’autocrate a indiqué que les habitants des régions ukrainiennes annexées seront des "citoyens pour toujours". Il a également appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités". Des festivités pour célébrer l'annexion doivent se dérouler cet après-midi sur la très symbolique place Rouge, qui jouxte le Kremlin.
Poutine et le nucléaire : les raisons de ne pas paniquer
Pour la première fois, un pays, la Russie, brandit la menace nucléaire non pour défendre son existence mais pour appuyer l'annexion d'un territoire. Vladimir Poutine prend ainsi des libertés avec des règles en vigueur depuis trois quarts de siècle. Bluffe-t-il ? C'est sans doute le scénario le plus terrifiant qu'on puisse concevoir actuellement.Acculé, Vladimir Poutine lancerait des missiles nucléaires sur l'Ukraine. Ouvrant la boîte de Pandore d'une utilisation de ces armes apocalyptiques verrouillée depuis soixante-dix-sept ans. Avec un risque réel de riposte, conventionnelle, de l'Otan, et ensuite d'escalade nucléaire de part et d'autre.
« La guerre de Poutine contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase, encore plus dangereuse »
Avec l’organisation, par Moscou, de référendums locaux et de la mobilisation partielle, assortie de menaces nucléaires, Vladimir Poutine poursuit sa fuite en avant, affirme, dans une tribune au « Monde », la chercheuse spécialiste de la Russie Tatiana Kastouéva-Jean. « Poutine ne commencera pas la guerre contre l’Ukraine : les risques sont trop élevés et il y a plus à y perdre qu’à gagner », entendait-on en Europe avant le conflit. Il l’a pourtant fait.
« Le projet impérial russe s’est construit au fil des échecs de Moscou à imposer sa vision du monde »
Alors que la Russie entérine vendredi l’annexion de territoires ukrainiens, la professeure Marlène Laruelle, spécialiste du monde slave, analyse comment le projet impérial russe – et sa vision historique sur le long terme – s’est imposé peu à peu dans l’esprit de Vladimir Poutine. L’invasion russe en Ukraine a relancé les débats sur la nature impériale de la Russie. Mais les discussions sont souvent teintées de « présentisme » (relire les événements du passé à la lumière du présent) et mettent sous le tapis des nuances qui sont pourtant fondamentales pour comprendre ce que le Kremlin espère atteindre avec la guerre en Ukraine.
Vladimir Poutine: face aux défections
La mobilisation décidée en date du mercredi 21 septembre 2022 a provoqué une fuite massive des russes mobilisables aux frontières géorgiennes et kazakhstanaises notamment. Ces scènes, surréalistes, interrogent sur la pérennité du régime du Kremlin, et sur la crise de confiance que traverse actuellement l’armée russe. Car si le début de "l'opération militaire spéciale" en Ukraine a laissé la majeur partie de la population russe dans l'indifférence, la mobilisation semble être annonciatrice d'une toute autre réaction.

La guerre en Ukraine ravive les débats sur la dissuasion nucléaire
La menace sans cesse agitée par Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire, notamment des armes « tactiques », inquiète, même si beaucoup d’experts continuent de relativiser ce risque.
À quel point Poutine est-il fragilisé?
Sept mois après le début de la guerre en Ukraine, la Russie traverse une mauvaise passe. Sur le terrain, l’Ukraine ne cesse de reconquérir des territoires, et sur le plan diplomatique, le mouvement d’opposition se consolide particulièrement après l’appel à la mobilisation partielle, lancé la semaine dernière par le président russe.
On voit se dessiner un nouvel axe Russie-Chine-Iran
Héloïse Fayet est revenue sur ce qui apparaît de plus en plus comme un axe Russie - Chine - Iran.
Poutine, la nostalgie de l'empire
En février 2022, Vladimir Poutine a justifié son invasion de l’Ukraine par la menace que ferait peser sur sa sécurité l’adhésion à l’Otan de certains pays frontaliers. Depuis les révolutions de couleurs, en Géorgie et en Ukraine, l’obsession du Kremlin de ne pas perdre son influence dans l’ex-espace soviétique a franchi une étape supplémentaire avec le conflit ukrainien.
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