Quelle posture stratégique pour la France au Moyen-Orient ?
La France entretient une présence historique au Moyen-Orient, où elle a de nombreux intérêts à défendre : lutte contre le terrorisme, promotion de l’industrie d’armement, diffusion de valeurs humanistes, etc. Pour ce faire, elle dispose de nombreux moyens, notamment militaires : des forces françaises sont ainsi déployées en Irak, en Syrie et en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal, au Liban pour la FINUL et aux Émirats arabes unis.
Cette posture stratégique héritière de l’histoire et de la « politique arabe » du XXe siècle est aujourd’hui remise en question par les bouleversements géopolitiques que connaît la région. Le redimensionnement de la présence américaine au Moyen-Orient engagé par le retrait d’Afghanistan s’accompagne d’une prise en charge croissante par les acteurs locaux de leur propre sécurité. Cette évolution s’incarne par exemple dans la signature des accords d’Abraham qui redéfinit la place d’Israël. Le retrait américain permet aussi à des puissances extrarégionales comme la Chine ou la Russie de s'impliquer progressivement dans la zone.
Ces transformations imposent une adaptation de la posture française afin de se placer comme acteur crédible de la compétition stratégique. Il convient ainsi de sortir de la seule focale contre-terroriste qui ne mobilise plus les partenaires, et plus largement de redéfinir la stratégie partenariale et le dispositif déployé sur place. Une dynamique interministérielle, voire européenne, renforcée apparaît également indispensable afin de mobiliser l’ensemble des leviers dont dispose la France.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Quelle posture stratégique pour la France au Moyen-Orient ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTransparence du champ de bataille : retrouver les clés de la manœuvre
Fin 2023, le général Zalouzhny évoquait les raisons du blocage tactique expérimenté en Ukraine, décrivant sans la nommer la situation de "transparence" du champ de batailler dans laquelle "nous voyons tout ce que fait l'ennemi et lui voit tout ce que nous faisons".
Réarmement nucléaire en Russie, en Chine et aux États-Unis : vers une dissuasion tripolaire ?
Ce numéro de Questions Internationales s'intéresse au regain de la menace nucléaire. Comment éviter une escalade incontrôlable ? La course aux armements nucléaires est relancée, avec la Russie, les États-Unis et la Chine en première ligne. Cette compétition pose la question cruciale de l'équilibre des forces et des risques afférents. En effet, la dissuasion nucléaire, longtemps considérée comme un facteur de paix, est aujourd'hui remise en question. Quels sont les défis qui pèsent sur son efficacité ?
De Cuba à l'Ukraine : le signalement stratégique et la dissuasion nucléaire
Le signalement stratégique – ensemble de signes et de manœuvres visant, hors temps de guerre, à rendre crédible la menace d'usage des instruments nucléaires – est de retour.
La frappe dans la profondeur : un nouvel outil pour la compétition stratégique ?
Atteindre la profondeur du dispositif ennemi pour l’affaiblir et faciliter l’obtention d’un résultat opérationnel ou stratégique est un objectif majeur des armées. Quels sont les moyens nécessaires pour mener des frappes dans la profondeur dans un double contexte de haute intensité et de renforcement des défenses adverses ?