Quelle posture stratégique pour la France au Moyen-Orient ?
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La France entretient une présence historique au Moyen-Orient, où elle a de nombreux intérêts à défendre : lutte contre le terrorisme, promotion de l’industrie d’armement, diffusion de valeurs humanistes, etc. Pour ce faire, elle dispose de nombreux moyens, notamment militaires : des forces françaises sont ainsi déployées en Irak, en Syrie et en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal, au Liban pour la FINUL et aux Émirats arabes unis.

Cette posture stratégique héritière de l’histoire et de la « politique arabe » du XXe siècle est aujourd’hui remise en question par les bouleversements géopolitiques que connaît la région. Le redimensionnement de la présence américaine au Moyen-Orient engagé par le retrait d’Afghanistan s’accompagne d’une prise en charge croissante par les acteurs locaux de leur propre sécurité. Cette évolution s’incarne par exemple dans la signature des accords d’Abraham qui redéfinit la place d’Israël. Le retrait américain permet aussi à des puissances extrarégionales comme la Chine ou la Russie de s'impliquer progressivement dans la zone.
Ces transformations imposent une adaptation de la posture française afin de se placer comme acteur crédible de la compétition stratégique. Il convient ainsi de sortir de la seule focale contre-terroriste qui ne mobilise plus les partenaires, et plus largement de redéfinir la stratégie partenariale et le dispositif déployé sur place. Une dynamique interministérielle, voire européenne, renforcée apparaît également indispensable afin de mobiliser l’ensemble des leviers dont dispose la France.
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