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Centrafrique : pourquoi faut-il encore parler de la Seleka?

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L'Afrique en questions
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Le déroulement pacifique des élections et l’instauration du gouvernement Touadera n’ont pas fait disparaître les groupes armés qui occupent le Nord et l’Est de la Centrafrique. Plus de trois ans après le début du conflit, bien que fragmentée, affaiblie et criminalisée, la Seleka a encore un potentiel déstabilisateur. Ses milliers de combattants pourraient mettre sérieusement en danger le processus de sortie de la crise s’ils ne reçoivent pas un traitement socioéconomique adéquat.

 

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Rebelles dans le Nord de la Centrafrique, juin 2007
Rebelles dans le Nord de la Centrafrique, juin 2007
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Un mouvement composite

La Seleka, qui a amené Michel Djotodia au pouvoir en 2013, n’a jamais été un groupe armé cohésif ayant des objectifs communs et une ligne de commandement claire. Dès ses débuts en 2012, le mouvement était composé de dirigeants présents depuis longtemps sur la scène des rébellions centrafricaines, et bénéficiant d’importants appuis externes (notamment de la part du Tchad), de quelques milliers de combattants déçus par le président Bozizé, et d’une forte composante de mercenaires de la région et de jeunes centrafricains marginalisés.

Dès 2013, des bandes armées ont occupé et ravagé la Centrafrique : tandis que Djotodia nommait ses ministres et désignait l’État-major, la Seleka était déjà divisée en plusieurs milices formées de quelques dizaines à quelques centaines d’hommes répondant à leur propre commandant. Au début de 2014, après la chute de Djotodia, la Seleka a repris de facto sa forme originelle, c’est-à-dire des groupes armés indépendants à base ethnique dont le but est le contrôle et l’exploitation du territoire centrafricain. Le retrait des troupes de la Seleka au Nord et à l’Est de la RCA coupe le pays en deux et définit une ligne que les autorités de transition ne peuvent franchir que sous la protection des forces internationales. Depuis cette période, la partition du territoire entre factions s’est figée. La situation de conflit latent qui en dérive et qui affecte une large partie du pays contredit le message de normalisation provenant de la capitale.

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Centrafrique : pourquoi faut-il encore parler de la Seleka?

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Afrique subsaharienne
Centre Afrique subsaharienne
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Créé en 2007, le centre Afrique subsaharienne de l’Ifri produit une analyse approfondie du continent africain, de ses dynamiques sécuritaires, géopolitiques, politiques et socio-économiques (en particulier le phénomène d’urbanisation). Le Centre se veut à la fois, via les différentes publications et conférences, un espace de diffusion d’analyses à destination des médias et du public mais aussi un outil d'aide à la décision des acteurs politiques et économiques à l'égard du continent.  

 

 

Le centre produit des analyses pour différents organismes tels que le ministère des Armées, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Agence française de développement (AFD) ou encore pour différents soutiens privés. Ses chercheurs  sont régulièrement auditionnés par les commissions parlementaires.

 

 

L’organisation d’événements de divers formats complète la production d’analyses en amenant les différentes sphères de l’espace public (académique, politique, médiatique, économique et société civile) à se rencontrer et à échanger outils d’analyse et visions du continent. Le Centre Afrique subsaharienne accueille régulièrement des responsables politiques de différents pays d’Afrique subsaharienne. 

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Le dilemme de la relation militaire franco-africaine : réinventer ou tourner la page ?

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L’origine de la présence et de la coopération militaires en Afrique remonte au pacte tacite de la décolonisation de l’Afrique francophone. Cette coopération a permis la création des armées africaines des anciennes colonies et s’inscrivait dans le projet visant à éviter l’expansion du communisme et à maintenir l’influence de la France dans les pays nouvellement indépendants.

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L'évolution de la diplomatie des villes en Afrique : impact, potentiel et défis actuels des activités internationales des villes africaines

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Au cours des dernières décennies, les villes africaines se sont hissées au rang des principaux acteurs de l’évolution de la diplomatie des villes. En effet, les municipalités du continent ne se sont pas seulement adaptées aux nouvelles tendances de la coopération internationale. Elles ont façonné l’approche actuelle du partenariat où les autorités locales du monde entier travaillent ensemble pour relever des défis urbains communs tels que le changement climatique, la migration et la justice sociale.

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La Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP) au Niger 2011-2023. Placer l’État au cœur de la prévention et de la gestion des conflits

Date de publication
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Comme les autres pays sahéliens, le Niger est touché par le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies. Ce phénomène a mis en lumière à la fois les limites des appareils sécuritaires de ces pays mais également, de manière plus profonde, leur incapacité à offrir une stabilité aux populations de certaines parties de leur territoire. D’une certaine manière ces « insurrections djihadisées » s’inscrivent dans la continuité de groupes qui, régulièrement prennent les armes contre les États centraux.

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Le président spirituel du Kenya et la création d'une nouvelle république : William-Ruto, les évangéliques du Kenya et les mobilisations religieuses dans la politique électorale africaine

Date de publication
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Au cours des deux dernières décennies, un nouveau paradigme est apparu en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique : l’influence croissante des églises évangéliques et de leurs dirigeants dans les dynamiques électorales. La croissance numérique et démographique de ces mouvements religieux semble aller de pair avec leur rôle de plus en plus marqué dans la vie politique de ces deux régions, une présence qui a un impact sur les processus électoraux, mais aussi sur les sociétés et les formes que prend la gouvernance.

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