«We try to save every month». L'épargne au coeur du positionnement de l'entre-deux des «ni riches ni pauvres» en Afrique du Sud

En Afrique du Sud postapartheid, où consommer est à la fois un acte de citoyenneté pour les populations noires autrefois opprimées et une façon d’affirmer son identité, l’épargne semble occuper les marges des pratiques sociales. Pourtant, chez la petite classe moyenne noire émergente des milieux urbains, elle a une place stratégique dans l’économie du ménage et, parce qu’elle est le signe d’une capacité de projection vers le futur, elle est même au coeur de l’identité du « milieu ».

Les pratiques d’épargne sont un exemple de la multi-positionnalité qui caractérise « ceux du milieu » : ces Sud-Africains « ni riches ni pauvres » observés pour cette étude à Johannesburg et Soweto. Entre les contraintes posées par la précarité et la volonté de s’inscrire dans une trajectoire d’amélioration des conditions de vie (pour eux et leurs enfants), nos enquêtés adoptent toute une palette de pratiques stratégiques et n’hésitent pas à « jouer » sur plusieurs tableaux. Ainsi, différents secteurs et canaux sont combinés dans les comportements d’épargne. Nos enquêtés choisissent à la fois le secteur bancaire – donc formel – pour des placements à court terme et/ou à long terme, souvent dans des plans d’investissement éducatifs, et ont recours à des clubs appelés « societies » ou « stokvels » en Afrique du Sud, similaires aux tontines connues en Afrique francophone. Ceux-ci répondent à leur besoin d’épargner tout en ayant une certaine flexibilité et en entretenant des réseaux sociaux (professionnels ou de voisinage).
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
«We try to save every month». L'épargne au coeur du positionnement de l'entre-deux des «ni riches ni pauvres» en Afrique du Sud
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesNouvelle commission de l’Union africaine de Mahamoud Ali Youssouf. Le désenchantement des pays membres
La candidature de Raila Odinga, sans expérience diplomatique et tourné vers la politique nationale, affaiblit la crédibilité de l’institution. L’enseignement principal de cette élection est que l’Union africaine (UA), dans sa forme actuelle, ne véhicule plus le même enthousiasme que lors des premières années de la réforme initiée en 2018. Celle-ci avait notamment pour but de mettre en place une organisation plus efficace et d’atteindre une plus grande indépendance financière.
Éthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc
Après une année de tensions dans la Corne de l’Afrique, 2024 s’est conclue par un apaisement diplomatique entre l’Éthiopie et la Somalie, ouvrant l’année 2025 sur des perspectives politiques régionales encourageantes.
Relations anglo-kényanes (1920-2024) : conflit, alliance et un arc rédempteur
Cet article propose une analyse des relations diplomatiques à l’ère postcoloniale entre le Royaume-Uni et l’une de ses anciennes colonies de peuplement, le Kenya.
La diplomatie, un outil pour aider les villes à gérer les risques géopolitiques
Les crises et la polarisation croissante des relations internationales font de l'analyse des risques politiques une ressource indispensable pour les entités publiques et privées actives au niveau international.