Soft power et influence
L'expression "soft power" a été popularisée par Joseph Nye en 1990. Elle désigne la capacité à attirer et persuader par une forme de séduction. Les stratégies d'influence ne cessent de se sophistiquer.
Sujets liés
RAMSES 2018 : perspectives de Thierry de Montbrial
Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'Ifri, s'entretient avec Dominique David sur les enjeux actuels de la scène mondiale : dans les crises actuelles, voit-on poindre un désordre généralisé, ou une adaptation à venir de la mondialisation ?
Quelle est la vision du monde d’Emmanuel Macron ?
Trois mois après son élection, les premiers pas d'Emmanuel Macron sur la scène internationale permettent-ils d'ores et déjà de cerner sa doctrine en matière de politique étrangère ?
La voix de Moscou trouble le concert de l’information internationale
Accusée d’être un instrument dans les mains du Kremlin, RT a repris les codes, et les défauts, des chaînes d’information en continu, nombreuses à se faire concurrence dans une arène désormais mondiale. La forte progression de son audience aux États-Unis ou en Europe tient à une ligne éditoriale ouvertement critique à l’égard des politiques occidentales, qu’elle décline en fonction des régions.
Twitter, une arme diplomatique non-conventionnelle
Quelques mots souvent, quelques phrases parfois, pour faire savoir son opinion au monde entier : c’est la force du réseau social Twitter. L’un des plus célèbres de ses utilisateurs s’appelle Donald Trump. Jusqu’à présent, le président américain en a privilégié une utilisation compulsive et souvent vindicative. Twitter lui permet de contourner les médias traditionnels qu’il aime abhorrer, tout en s’adressant directement à des audiences étrangères – peuples comme chefs d’État.
Souvent agressifs et sarcastiques, toujours ponctués de points d’exclamation, les tweets du nouveau président bouleversent les codes diplomatiques habituels. Sans nuances, ces messages d’un maximum de 140 caractères lui permettent de dicter le rythme de l’actualité.
En politique internationale, la provocation permanente de ces tweets a des effets immédiats. On pense à la récente remise en cause de la « Chine unique ». Ils viennent remettre au goût du jour ce qu’on appelle la « diplomatie numérique », souvent présentée comme un avatar de la diplomatie publique, c’est-à-dire comme un moyen d’entrer directement en contact avec les sociétés civiles en utilisant les réseaux sociaux afin de mettre en oeuvre des stratégies d’influence.
Là n’est pas le moindre des paradoxes de Twitter : le site, qui n’est jamais parvenu à trouver un modèle économique viable depuis son lancement en 2006, est devenu un puissant mégaphone dans les relations internationales. Indissociable de ses hashtags – ces mots-dièses permettant de classer les sujets de discussion – comme les mobilisateurs #BringBackOurGirls (rendez-nous nos filles) ou #BlackLivesMatter (les vies des Noirs comptent), Twitter est aujourd’hui incontournable de la pratique diplomatique.
Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
La presse américaine
La presse aux États-Unis et ses rapports avec le monde politique.
Corée du Nord: A quoi joue Kim Jong-Un ?
Invitée sur LCP dans l’émission « Droit de suite », Françoise Nicolas est revenue sur l’accession au pouvoir de Kim Jong-Un ainsi que sur la situation politique et économique de la Corée du Nord. « Certains signes, notamment l’ouverture de zones économiques spéciales, indiquent l'amorce d'un changement en Corée du Nord », a expliqué Françoise Nicolas.
Julien Nocetti répond aux questions de « Télématin » sur l’activiste et entrepreneur égyptien Wael Ghonim
Julien Nocetti répond aux questions de « Télématin » sur l’activiste et entrepreneur égyptien Wael Ghonim, qui s’était rendu célèbre lors de la révolution égyptienne en 2011, et qui revient aujourd’hui avec Parlio, un site à mi-chemin entre le blog et le réseau social, destiné à commenter l’actualité « de manière civilisée ».
La francophonie, une mine d’or ?
Face au « marché en devenir » qu’est la francophonie, les chaînes d’informations étrangères commencent à placer leurs pions. La Russie, l'Israël, et la Chine se sont déjà lancés dans la course à l’information. Julien Nocetti décrypte la stratégie de la chaîne russe Russia Today.
"Twitter, nouveau bras armé des militaires"
"C’est une première. L’Etat-major des armées françaises vient d’ouvrir un compte twitter. Longtemps, pourtant, les réseaux sociaux ont constitué une menace pour le secret défense, une hérésie culturelle pour la « grande muette ». Les militaires et les nouveaux médias, tour du monde numérico-stratégique, dans l'#InstantM."
Le soft power russe est-il mort en Ukraine?
Au lendemain des Jeux olympiques de Sotchi, l’image de la Russie dans le monde s’est grandement détériorée en raison de sa réaction brutale à la crise ukrainienne et de l’« opération spéciale » menée en Crimée : d’après les derniers sondages, les populations américaines et européennes n’en ont jamais eu une opinion aussi mauvaise au cours des vingt dernières années. Cible de sanctions occidentales, elle court le risque d’une marginalisation internationale et inspire des craintes même à ses alliés les plus proches, le Kazakhstan et la Biélorussie. Cependant, Moscou garde plusieurs leviers d’influence internationale.
Russie : pouvoir, image et médias
Avant que n’éclate la crise Ukrainienne, les JO de Sotchi devaient couronner 15 années durant lesquelles la Russie a savamment construit son image. Comment ce pays utilise-t-il les médias pour se rendre moderne et attractif ? Et pour mettre en scène la grandeur et le pouvoir ? Sa stratégie et ses techniques de communication renvoient-elle aujourd'hui aux méthodes soviétiques d'hier ?
Le soft power russe
Le soft power semble de plus en plus se développer au sein de la politique étrangère russe depuis le milieu des années 2000. La Russie ne semblait alors recourir qu'aux instruments plus traditionnels de politique étrangère. L’Institut pour la démocratie et la coopération, Russia Today, ProRussia Tv… sont autant d’institutions, de think-thanks et de médias destinés à la promotion d’une autre image de la Russie et qui font partie de cette « puissance douce » à la russe. Le développement, les objectifs, les outils, les paradoxes et incohérences, les échecs et ou réussites ainsi que les perspectives futures du soft power russe seront au cœur de cette émission.
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