Élections
Les processus électoraux rythment la vie démocratique et l'actualité internationale. Dans certains Etats, les élections ne sont que le reflet d'une démocratie de façade.
L’Afrique, cadet des soucis de Donald Trump
À peine arrivé à la Maison Blanche, Donald Trump commence à dévoiler les grandes lignes de sa politique étrangère. Et l'avenir du continent africain semble bien loin de ses priorités, sauf pour y faire du "business" et combattre le terrorisme.
Relations internationales: quelle politique étrangère adoptera Donald Trump ?
Politique étrangère de Donald Trump, ambitions chinoises de gouvernance mondiale, "hard Brexit" de plus en plus clair et enfin intérêt national français, Thierry de Montbrial décrypte l'actualité géopolitique dans l'émission "L'heure H" présentée par Hedwige Chevrillon sur BFM Business.
Trump face à Moscou, éviter le manichéisme
Le bras de fer qui oppose Washington et Moscou en matière de cyberespace ne peut se comprendre qu'à la lumière de l'histoire des vingt dernières années, explique le directeur de l'Institut françaisdes relations internationales.
Au moins un proche de Donald Trump connaît l’Afrique… celle des champs de pétrole
Le futur secrétaire d’Etat Rex Tillerson, ex-patron d’ExxonMobil, a son réseau dans l’Afrique « utile » : Nigeria, Libye, Angola, Tchad et Mozambique.
D'Obama à Trump
Obama fait ses adieux et Trump son entrée en fonction. D'un côté le bilan, après 2 mandats à la tête des Etats-Unis, de l'autre les attentes et les craintes pour l'investiture, le 20 janvier. Pourquoi Obama et Trump ont-ils voulu apparaître comme des candidats de la rupture avec l'ordre ancien ?
Quelles prévisions pour le monde en 2017 ?
2016 a vu la victoire inattendue de Donald Trump, la montée de Vladimir Poutine, le flou du Brexit, et l'affaiblissement de l'Europe. A quoi vont ressembler 2017 et les années à suivre ? Est-ce que l'année 2017 représente une date spéciale pour la Chine ou une simple étape dans son cheminement ?
"Il est dans la culture de l’establishment russe d’avoir des dossiers compromettants"
La Russie serait en possession d’éléments compromettants, financiers et personnels, sur Donald Trump. On ne sait pas encore si ces documents sont authentifiés mais est-ce, selon vous, plausible ?
Il est tout à fait logique de supposer que la Russie prépare des dossiers compromettants sur différentes personnalités, en faisant l’arbitrage par la suite entre les dossiers qu’elle utilisera et ceux dont elle ne fera rien. Il est dans la culture de l’establishment russe d’avoir des dossiers compromettants, on les appelle les “kompromat”. Comme on dit en Russie, tout le monde détient des “kompromat” contre tout le monde.
À quelles fins Vladimir Poutine pourrait-il avoir besoin d’un dossier sur Donald Trump ?
En l’état actuel des choses, il n’en a pas besoin. L’élection de Trump est vue comme une bonne chose pour la Russie. Les “kompromat”, dans la pratique russe, ne sont pas préparés pour utilisation immédiate. Ils sont mis dans un placard jusqu’au jour où l’on en aura besoin. Leur utilisation peut être aussi inattendue et anecdotique. Vladimir Poutine aurait fait venir un chien dans la pièce où il rencontrait Angela Merkel pour lui faire peur, sachant pertinemment qu’elle craignait ces animaux : cela figurait dans ses dossiers secrets.
En quoi l’élection de Donald Trump sert-elle les Russes, selon eux ?
Hillary Clinton est assez prévisible, pour Moscou. Elle et Vladimir Poutine se connaissent, on sait très bien quel est l’état de leurs relations : elles ont été émaillées d’incidents, dont un assez misogyne. Les deux dirigeants ne se vouent pas un amour immodéré. Face à cela, l’incertitude autour de Donald Trump, qui a eu des déclarations flatteuses vis-à-vis de Vladimir Poutine, a été interprétée en sa faveur. La Russie souhaitait sa victoire et, en même temps, donnait l’impression de ne pas y croire. Les propagandistes avaient préparé les discours, dans lesquels ils faisaient valoir que l’establishment américain avait tout fait pour voler l’élection de Donald Trump. Or, il a été élu, ce qui a constitué une surprise. Paradoxalement, la victoire de ce candidat, qui n’est pas issu de l’establishment, qui défend les classes moyennes contre l’élite corrompue, correspond au discours des opposants au régime de Vladimir Poutine. Sera-t-il un bon exemple ou jouera-t-il contre lui ? Il y a aujourd’hui beaucoup d’incertitudes. Les premiers pas compteront beaucoup, après des débuts extrêmement houleux, avec les scandales liés aux cyberattaques ou aux dossiers compromettants. Beaucoup va dépendre de la première rencontre entre les deux hommes.
La Russie en attend une baisse de l’activisme américain sur la scène internationale, qui lui donnerait plus de marge de manœuvre. En même temps, elle espère montrer au monde entier ce que vaut la démocratie américaine et qu’il ne faut pas l’exporter. L’objectif à atteindre est double.
Comment a-t-on accueilli, à Moscou, la nomination à la tête de la diplomatie de Rex Tillerson (qui a été décoré de l’ordre de l’Amitié par Vladimir Poutine en 2012), puis celle au renseignement national de Dan Coats (qui est interdit de séjour en Russie depuis 2014) ?
L’équipe de Trump n’a rien de cohérent, elle compte des gens de bords presque opposés par rapport à la Russie. On verra aussi quelle sera la réaction du parti républicain qui n’est pas du tout prorusse ; Trump n’est pas indépendant du parti. Sa politique ne s’inscrira pas dans les extrêmes, ni dans un sens ni dans l’autre, selon moi. Comment l’équilibre se fera-t-il ? On ne sait pas encore. Les réactions face à ces nominations sont en tout cas plus que retenues. Les Russes ne veulent pas du tout alimenter la thèse selon laquelle ils se sont ingérés dans les élections américaines. Si cela a été fait, cela a été fait, pas la peine de pousser plus loin. Le mieux est de se tenir à l’écart. Ils risqueraient de mettre en danger Donald Trump s’ils faisaient des déclarations spectaculaires qui pourraient porter atteinte à sa légitimité.
Quelles sont les attentes plus spécifiques de la Russie vis-à-vis des Etats-Unis dans les dossiers internationaux ?
Sur le dossier ukrainien, les Russes s’attendent à ce que Donald Trump mette la pression sur Kiev pour qu’il respecte les accords de Minsk. Sur la Syrie, ils escomptent une coopération plus renforcée dans la lutte contre Daech. Donald Trump a aussi fait des déclarations qui ne peuvent que plaire aux Russes sur la remise en question de l’utilité de l’Otan, qui est une de leurs bêtes noires. Même si le nouveau président ne démantèlera pas l’Alliance, la solidarité transatlantique, avec les nouveaux membres qui ont une histoire liée viscéralement à la peur de la Russie – je parle de la Pologne et des Etats baltes – en sortira affaiblie. Et cela ne peut qu’aller dans le sens des intérêts russes. Moscou nourrit également des attentes liées à l’abandon du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), entre l’Europe et les Etats-Unis, qui laisse la Russie à la marge de la nouvelle répartition du monde.
À quelles confrontations pourrait-on s’attendre ?
Les deux précédentes administrations, de George W. Bush et de Barack Obama, ont tenté de faire un “reset” avec la Russie, mais on en revenait quand même à la confrontation. Je n’exclus pas qu’après des débuts prometteurs, on retombe dans une confrontation entre les deux pays au milieu ou à la fin du premier mandat. En tout cas, si Donald Trump fait ce qu’il a dit, la Russie devra redéfinir sa politique étrangère, qui a été beaucoup basée sur l’opposition aux Etats-Unis, sur la présentation d’un pôle alternatif au monde sous domination américaine. Au Moyen-Orient, l’Iran est allié de la Russie. Or, Trump a dit vouloir revoir l’accord sur le nucléaire. Quel positionnement pour Vladimir Poutine si son homologue va jusqu’au bout ? Donald Trump a l’air aussi plus obsédé par la Chine que par la Russie. Quelle place, dès lors, la Russie pourrait-elle trouver entre ces deux grands, elle qui ne représente qu’un peu plus de 2 % de la richesse mondiale ? Le roi ne sera-t-il pas finalement nu, ramené à sa juste valeur par une confrontation qui se dessine et qui le laissera à la marge ? La Russie ne sera-t-elle pas poussée à choisir son camp ? Lequel ? Cela risque d’être un moment de flottement pour elle.
Vladimir Poutine, qui a souffert d’un manque de considération de la part des Etats-Unis, met tout en œuvre pour réaffirmer sa grandeur. Donald Trump a promis de rendre l’Amérique “great again”. Y a-t-il de la place pour ces deux ambitions ?
La compréhension de la grandeur est très différente de part et d’autre. Pour les Russes, il s’agit de s’imposer sur les dossiers internationaux, tandis que, pour Trump, il est plutôt question d’isolationnisme et de rendre le pays grand en interne, en mettant l’accent sur la production, sur la fin des délocalisations, sur les moyens de rendre leur fierté aux classes moyennes. Cela ne correspond pas du tout à la compréhension russe de la grandeur. Il y a donc de la place pour les deux ego, en quelque sorte. Les deux “exceptionnalismes”, russe et américain, pourront coexister si l’Amérique se concentre plus sur elle-même. Mais si les Etats-Unis voient que la Russie commence à grappiller du terrain sur tous les dossiers et que, à un moment et à un autre, cela va à l’encontre de leurs intérêts, ils réagiront.
RT France, Sputnik : dix choses à savoir sur les médias russes en France
La Russie a déployé un nouvel arsenal médiatique en France avec Sputnik et RT. Ces deux médias, apparus il y a moins de deux ans, sont financés à 100 % par le Kremlin. À travers eux, le pays de Vladimir Poutine impose une actualité qualifiée d’« alternative ».
1. Une actualité pro-russe et complotiste
Quand le slogan de Sputnik annonce : « Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas », la bannière de RT affiche « Osez questionner ».Les deux médias se démarquent dans l’espace médiatique français en proposant une ligne éditoriale en rupture avec leurs confrères. La vision pro-russe est assumée et les théories du complot fusent tout comme les papiers sur les problèmes sociétaux français.« Notre mission est de présenter la vision russe des événements », explique Irakly Gachechiladze, rédacteur en chef de RT France. Et cela quitte à reprendre le discours du Kremlin.
Lors de la bataille d’Alep, mi-décembre, ces médias préféraient mettre en avant les « scènes de liesse et d’euphorie dans les rues d’Alep » plutôt que les massacres commis au même moment à l’est de la ville. Ils accuseront les médias occidentaux de « désinformation » à ce sujet.
Le 13 décembre 2016, RT a partagé une vidéo intitulée « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie ». Dans cette vidéo, vue plus de 780 000 fois, la journaliste interrogée accuse de mensonge les médias occidentaux tout en reprenant les éléments de langage du régime syrien et de la Russie.
Angela Merkel va-t-elle devoir opérer un virage politique ?
La future politique de la chancelière allemande Angela Merkel, après une année marquée par les événements de Cologne et l’attentat de Berlin.
Rétro 2016 : une année sous le signe de Poutine
De la Syrie à l’élection présidentielle américaine, la Russie semble avoir pesé sur les principaux dossiers brûlants de 2016. Récit d’une année sous le signe du Kremlin.
La Syrie, la présidentielle américaine ou encore le pétrole. En 2016, l'ombre de la Russie a plané sur l'actualité. Sur de nombreux aspects, Moscou apparaît comme le principal acteur des relations internationales.
"À l’heure actuelle, Vladimir Poutine doit être en train de sabrer le champagne", juge Julien Nocetti, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). En effet, le pays revient de loin. L’an dernier, l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine avait placé le pays “dans un isolement international”, rappelle l’expert français. L’économie russe avait aussi souffert sous l’effet conjugué des sanctions internationales et du faible prix du pétrole, dont la Russie est l’un des principaux producteurs, hors Opep.
“Gains politiques majeurs”
De ce passé, Moscou a su faire, en partie, table rase. L’entreprise de reconquête d’une place de choix à la table des puissants de ce monde est passée en premier lieu par la Syrie. La Russie a commencé ses frappes aériennes à l’automne 2015, mais ce n’est qu’en 2016 que son rôle militaire est devenu prédominant.
"La stratégie a cyniquement bien marché : on n’a plus parlé de l’Ukraine alors qu’un conflit s’y déroule toujours dans l’est du pays", constate Julien Nocetti. L’interventionnisme russe en Syrie a également permis à la Russie de se rendre "incontournable dans la région, elle arrive à parler à toutes les puissances au Moyen-Orient, et a démontré qu'elle peut protéger les régimes autocratiques menacées", ajoute Tatiana Jean, responsable du centre Russie de l’Ifri. Selon elle, Moscou, en procédant à une "utilisation extrêmement habile du concept de 'guerre limitée' [dans un espace restreint et avec une utilisation limitée des forces armées, NDLR], a obtenu des gains politiques majeurs".
Le principal étant de redevenir l’alternative numéro 1 aux États-Unis. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Vladimir Poutine : "Le Moyen-Orient à un rôle instrumental dans la diplomatie russe afin de permettre à Moscou de rétablir une relation directe avec Washington", d'égal à égal analyse Julien Nocetti.
"Le problème d’Hillary Clinton tient autant à sa santé qu’à sa crédibilité"
Pour la spécialiste des Etats-Unis à l’Ifri, le malaise de la candidate démocrate met la lumière non seulement sur sa santé mais aussi sur son rapport avec la vérité.
Elections en Allemagne : l'AfD devient "de plus en plus nationaliste, populiste de droite"
Angela Merkel a essuyé un revers électoral dimanche dans le Land du Mecklembourg lors des élections régionales. Le parti de la chancelière allemande, la CDU, est devancé, dans son fief, par les populistes de l’AfD
Tillykke, tillykke, tillykke: Europas nationalister jubler over »lussing« til Merkel
"Félicitations, Félicitations, Félicitations : Les nationalistes d'Europe se réjouissent de la "claque" pour Merkel"
Régionales en Allemagne : le parti d'Angela Merkel battu par les populistes (2/2)
La CDU de la chancelière donnée troisième derrière les populistes dans le Nord-Est de l'Allemagne. C'est une claque pour la CDU d'Angela Merkel à un an des législatives. Le parti anti-migrants allemand AfD est arrivé en deuxième position avec environ 21% des voix lors de l'élection régionale en Mecklembourg-Poméranie occidentale, selon des sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote.
"La Françafrique est "derrière nous", dit Ayrault sur le Gabon"
La France est partenaire des pays africains mais n'a pas vocation à s'intégrer dans leurs affaires internes, à déclaré vendredi Jean-Marc Ayrault sur fond de crise électorale au Gabon, ancien pilier de la "Françafrique".
Revers aux municipales. Échec ponctuel ou clap de fin pour l’ANC ?
C’est l’événement marquant du mois d’août en Afrique du Sud: la perte par l'ANC de plusieurs villes-clé : Johannesbourg, capitale économique du pays, Pretoria, Port Elizabeth ou encore Port-Elizabeth.
Face au chaos du monde, reprendre le chemin de la raison
Géopolitique, Le débat : L'Afrique du Sud entre deux ères ?
Pour la première fois depuis le fin de l'apartheid, les sud-africains ont choisi de se détourner de l'ANC et de confier plusieurs grandes villes à l'opposition. Le déclin du parti de Nelson Mandela est-il inéluctable ? Comment ce pays aux immenses ressources s'est-il plongé dans une triple crise politique, économique et sociale ?
Hillary Clinton versus Donald Trump
C'est désormais officiel: Hillary Clinton est la candidate des démocrates. C'est elle qui mènera son parti dans la course à la présidentielle du 8 novembre. Elle va devoir faire face au républicain Donald Trump.
Présidentielle américaine: pourquoi Poutine a intérêt à faire élire Trump
Après la publication de milliers d'emails confidentiels échangés dans le camp démocrate, de lourdes suspicions pèsent sur la Russie. Certains y voient la main de Vladimir Poutine, qui aurait intérêt à voir Donald Trump élu en décembre.
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