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De par le monde : La « alt-right » vote Trump

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Chronique parue dans l'hebdomadaire

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À un mois du scrutin, les républicains modérés sont de plus en plus embarrassés par ce candidat hors norme qu’est « The Donald ».

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Ce dernier rassemble l’essentiel de ses électeurs au sein des classes populaires blanches, celles-là mêmes qui ont souffert de la crise de 2008 et sont inquiètes pour l’avenir de leurs enfants. Elles trouvent en lui le champion populiste qu’elles n’ont pas trouvé au sein de l’establishment républicain ces dernières décennies.

 

Le discours xénophobe que Trump leur sert depuis le début de sa campagne attire cependant un troisième type d’électeurs : les tenants de la suprématie blanche. Peu nombreux mais présents depuis toujours à la marge de l’échiquier politique américain, les white supremacists se sont aujourd’hui dotés du nouveau nom de « alt-right », pour « droite alternative ».

 

Ce terme, qui ressemble à un raccourci pour clavier d’ordinateur, signale au passage que la altright est particulièrement active sur le web. Elle propage ses idées sur divers sites Internet (Breitbart News, The right stuff ou Vox Day) et a accru sa notoriété ces derniers mois à l’aide de ce que l’on appelle un « mème internet » – un détournement parodique au succès viral –, transformant un personnage de dessin animé, « Pepe the frog », une grenouille vert vif, pour en faire une icône fascistoïde sur la Toile.

 

Cette extrême droite moderne et connectée expose des idées antisémites, racistes et misogynes, et rêve de mettre en place un apartheid généralisé aux États-Unis. Elle pousse le fantasme d’une race européenne jusqu’à prôner le retour à un paganisme préchrétien comme le faisaient certains nazis. Plus largement, elle refuse l’idée que l’Amérique est un modèle pour le monde, prônant au contraire un repli économique, par le biais du protectionnisme, et politique, par le biais d’un isolationnisme en politique étrangère. Elle dénonce bien entendu les républicains qu’elle qualifie de « cuckservatives », un jeu de mots douteux sur « cuckold » (cocu) et « conservative ».

 

La alt-right a déclaré soutenir Trump. Ce dernier ne l’a pas récusée, offrant même en août dernier le poste de directeur de sa campagne à Charles Bannon, éditeur du site Breitbart News.

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Laurence NARDON

Laurence NARDON

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Responsable du Programme Amériques de l'Ifri