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Soldat mort en Irak : quel est le rôle des militaires français encore déployés dans le pays ?

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citée par Félix d'Orso dans

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Un soldat français qui participait à l’opération Chammal est mort dans un accident de la route en Irak, avait annoncé vendredi le ministère des Armées.

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Échange entre un officier français et un officier irakien dans le cadre de l’opération Chammal
Échange entre un officier français et un officier irakien dans le cadre de l’opération Chammal
Alexandre SERPILLO/Armée de Terre/Défense
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Alors que Paris a les yeux rivés sur l’instabilité au Niger, où stationnent près d’un millier de soldats français, le ministère des Armées a appris vendredi la mort dans un accident de la route du sergent Baptiste Gauchot, en mission en Irak. Un autre soldat français qui était à ses côtés a été gravement blessé. Un drame qui nous rappelle la présence toujours importante de troupes françaises au Moyen-Orient, malgré le recul de Daech. Issu du 19e régiment du génie, le sergent Gauchot était déployé en Irak depuis mai 2023, où il prenait part à l’opération Chammal, qui fêtera sa neuvième année en septembre.

En 2014, année marquant l’apogée territorial du califat de Daech, le président François Hollande annonçait l’envoi d’environ 800 soldats en Irak, dans le cadre de la coalition internationale emmenée par les États-Unis pour éradiquer la menace. Le dispositif était vite étendu à la Syrie voisine.

La présence française et internationale a commencé à se réduire à partir de 2017 et surtout en 2019 après la chute de Baghouz (Syrie), dernier bastion de Daech. « En 2020 nous avons assisté à une nouvelle reconfiguration de la présence internationale et française, notamment en raison de la propagation du Covid-19 au sein des troupes et des attaques de milices chiites consécutives à l’assassinat par les Américains du général iranien Qassem Soleimani », ajoute Héloïse Fayet, chercheuse à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées du Moyen-Orient.

 

« Endiguer durablement la menace terroriste »

Malgré une menace djihadiste affaiblie, Paris dispose toujours de 600 soldats répartis entre l’Irak, la Syrie, la Jordanie et les Émirats arabes unis. Dix Rafale et une frégate complètent le dispositif. Des forces spéciales interviennent également au Kurdistan irakien et dans le nord de la Syrie.

« Le pouvoir irakien a besoin de cette présence française et occidentale pour endiguer durablement la menace terroriste. Ce soutien lui permet de mieux sécuriser les gigantesques camps de déplacés et éviter ainsi toute résurgence de Daech », explique Héloïse Fayet, autrice d’un article sur l’opération Chammal.

Hormis les forces spéciales, le rôle des militaires français encore présents en Irak se borne désormais à la formation des troupes irakiennes. Le sergent Baptiste Gauchot contribuait d’ailleurs à cette mission, « dans les domaines du combat d’infanterie et du secourisme au combat », a rappelé le ministère. Sa mort porte à trois le nombre de militaires français tués dans le cadre de l’opération Chammal.

 

> Retrouvez l'article sur le site du Parisien

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Héloïse FAYET

Héloïse FAYET

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Chercheuse, responsable du programme dissuasion et prolifération, Centre des études de sécurité de l'Ifri

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Échange entre un officier français et un officier irakien dans le cadre de l’opération Chammal
Alexandre SERPILLO/Armée de Terre/Défense