Nouveau porte-avions nucléaire français en 2038
Comme chaque dimanche soir, Darius Rochebin revient sur les principales actualités internationales. Il est ici question des dernières annonces du ministre des Armées Sébastien Lecornu, notamment sur le nouveau porte-avions français.
Sur l'effort du prochain budget militaire français
"Un effort, oui et non, explique Héloïse Fayet, parce qu'il faut prendre en compte l'inflation qui risque en fait de vraiment réduire cette marge de progression affichée par le président Macron".
"Mais je crois qu'on n'avait pas eu un tel 'effort de guerre' depuis la fin de la Guerre froide, c'est certain", précise la chercheuse.
"Et pour revenir sur le porte-avions actuel et puis son successeur, cela coûte cher mais c'est ça effectivement qui participe au signalement stratégique de la France. D'ailleurs, est-ce que c'est en lien avec les annonces de Vladimir Poutine ? On peut le supposer", indique Héloïse Fayet.
Elle poursuit : "Il s'est déroulé la semaine dernière l'exercice 'Poker' qui est une opération incluant les forces aérostratégiques françaises, donc celles qui sont dotées de l'arme nucléaire - et il y a d'ailleurs des Rafale portant l'arme nucléaire qui ont été catapultés du porte-avions. Cela est un signalement très fort qui est possible grâce au porte-avions."
Sur la dissuasion nucléaire française
"On considère qu'il y a deux composantes : la composante océanique et la composante aéroportée. [La première] traditionnellement est celle qui ne se voit pas, ce sont les quatre SNLE, dont une partie est toujours à la mer. [La seconde est celle] qui se voit, ce sont les forces aériennes stratégiques et la force aéronavale nucléaire qui peut se poser sur le porte-avions", fait savoir Héloïse Fayet.
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Sur la course aux armements dans le monde
Elle précise :
"la France est dans une doctrine de stricte suffisance, c'est-à-dire qu'elle restera toujours en-dessous de 300 têtes nucléaires stratégiques".
"Il faut rappeler que les Etats-Unis et la Russie en détiennent chacun environ 1 500. Mais du côté américain et russe, on ne voit pas de course aux armements, en tout cas sur le plan quantitatif. Par contre celle qui se lance clairement dans une course à l'armement nucléaire, c'est évidemment la Chine qui a actuellement environ 300 têtes nucléaires et qui pourrait passer à 1 000 têtes nucléaires d'ici 2030", dit Héloïse Fayet.
> Retrouver l'intégralité de l'émission sur LCI.
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