"En 2013 par exemple au Burkina Faso, il n'y avait aucune zone de tensions. Aujourd'hui, les deux tiers du pays sont touchés par des attaques. Au Mali en 2013, c'était juste le Nord alors qu'aujourd'hui le centre et parfois d'autres zones du sud sont touchées. Le Niger est aussi entouré de zones de tensions. Il y a à la fois des problèmes liés au djihadisme avec Boko Haram et l'Etat Islamique en Afrique de l'Ouest mais aussi dans le nord-Ouest du pays, on a des groupes de bandits armés qui font régner la terreur. " explique Alain Antil, Directeur du Centre Afrique subsaharienne de l'IFRI.

Sur l'opération Barkhane : "Barkhane assurait une couverture aérienne et un appui aérien y compris parfois à des actions de l'armée malienne. Evidemment Wagner n'est pas en capacité d'offrir le même type de coopération" ajoute-t-il.

Sur le développement d'un sentiment anti français au Sahel : "Ce sentiment anti-français existe au Niger, je pense avec autant d'intensité qu'au Burkina Faso et au Mali. C'est quand même l'ancien colonisateur, c'est très complexe." précise Alain Antil.

Sur l'initiative d'Accra : " C'est toujours préférable quand l'initiative vient des pays eux-mêmes. Ce qu'on peut à minima attendre de ces initiatives, c'est que les pays se parlent entre eux et réussissent à harmoniser leurs politiques et leurs frontières." conclut-il.

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