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L’état dramatiquement bas des stocks de munitions en Europe et aux États-Unis

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cité par Nicolas Barotte dans

  Le Figaro
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La guerre en Ukraine a révélé le caractère famélique des réserves de munitions occidentales. Les états-majors sont devant l’impérieuse nécessité de les accroître très significativement. À l’ouest, les stocks de munitions s’épuisent. Et le rythme de la guerre en Ukraine n’est pas le seul responsable. «Tout le monde est d’accord pour dire que ces stocks (militaires) ont été rapidement épuisés, parce qu’ils étaient presque vides», a déploré Josep Borrell, haut représentant pour les Affaires étrangères de l’Union européenne, la semaine dernière, lors d’une réunion de l’Agence européenne de défense en exhortant, une nouvelle fois, les Européens à investir.

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Il n’est pas le seul à sonner l’alerte. Même si les volumes n’ont rien de comparable, l’armée américaine s’inquiète aussi. Le Pentagone a notifié deux contrats d’une valeur de 500 millions d’euros pour construire de nouvelles lignes de fabrication de munitions de 155 mm. 

En France, les stocks sont dramatiquement bas. Avant la guerre, l’armée achetait de quoi produire 20.000 obus par an. Soit quelques jours de combats en Ukraine, note un connaisseur du sujet. Les seuils doivent être réévalués.

«L’armée de terre a un besoin criant de renforcement de ses stocks de munitions, tant pour son propre usage que pour soutenir des alliés en difficulté. L’armée de l’air et de l’Espace manque de munitions avancées», écrit le chercheur, spécialiste des questions de défense, Leo Peria-Peigné dans une note de l’Ifri consacrée à la problématique des stocks militaires.

En Europe, et singulièrement en France, leur niveau était adapté au type d’opérations menées depuis trente ans.

[...] 

Le conflit ukrainien oblige toutes les armées à repenser leur organisation.

«La question du stockage de munitions est peut-être l’élément le plus saillant de tous les retours d’expérience capacitaires ukrainiens, écrit Leo Peria-Peigné dans son étude pour l’Ifri. À ce titre, un accroissement très conséquent du stockage d’obus de 155 et de mortiers de 120 semble indispensable», souligne-t-il.

Le sujet n’est pas que quantitatif. Il suppose aussi de réfléchir aux conditions de stockage de munitions qui doivent être régulièrement contrôlées pour répondre aux normes de sécurité.

> Retrouver l'intégralité de l'article dans Le Figaro

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Léo PÉRIA-PEIGNÉ

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