Jusqu’où la Chine veut-elle aller ?
La course aux armements a repris. Pékin met les bouchées doubles pour peser face aux États-Unis et à la Russie. Un dialogue tripolaire sera aussi crucial que difficile.
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« Cela dit, le nombre d’ogives supplémentaires (84) n’est pas très significatif », nuance Héloïse Fayet de l’IFRI. « La situation reste relativement stable. Les gesticulations au coeur de la guerre en Ukraine nous ont surtout rappelé ce qui avait toujours été présent : l’enjeu nucléaire derrière le conflit armé. Mais en réalité, le risque d’utilisation d’une telle arme reste extrêmement faible. La situation était bien plus dangereuse pendant la guerre froide, quand les Etats-Unis et la Russie n’avaient pas encore développé des procédures de communication. Par exemple, aujourd’hui chacun doit notifier l’autre en cas de tirs balistiques ».
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« Si la Chine atteint les 1000 têtes nucléaires d’ici 2030 ou 2035, les accords bipolaires ne suffiront plus et il faudra tout renégocier entre les trois puissances pour créer des canaux entre elles, souligne la chercheuse. Or, pour Pékin, la priorité est à l’augmentation de son arsenal et non pas à la mise en place de tels mécanismes. »
« On ne sait pas jusqu’où la Chine veut aller. S’agit-il pour Pékin d’atteindre le même niveau que Washington et Moscou pour être traité en égal ? S’agit-il au contraire de parvenir à une position de supériorité nucléaire ? Et comment réagiront les Etats-Unis, en fonction de qui occupera la présidence ? Le monde traverse une période de transition délicate ».
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